Selon les données recueillies par l'UNICEF, les salles de classe de près d'un écolier sur cinq dans le monde - soit 320 millions d'entre eux - étaient fermées au 1er décembre, soit une augmentation de près de 90 millions en un mois.
La crise sanitaire et sociale affecte très durement la formation des jeunes, comme en témoigne un rapport de l'agence onusienne qui a sondé plus de 15'000 adolescents. Plus des deux tiers des jeunes sondés dans près de 30 pays d'Europe et d'Asie sont formels: l'école à distance est néfaste pour l'apprentissage.
Tirer parti du numérique
Selon Nina Ferencic, responsable du programme enfant et adolescent à l'UNICEF et auteure du rapport, la crise actuelle doit permettre de tirer parti du numérique, car l'école ne sera plus comme avant dans de nombreux pays: "Tous les étudiants ont dit qu'ils ne voulaient pas être confinés qu'au numérique. Il faut donc voir comment on peut utiliser les opportunités qu'offrent le numérique, pour améliorer tous les processus éducatifs."
Autre constat, les jeunes ne se sentent pas assez écoutés durant cette pandémie. De manière générale, ils se sentent insuffisamment associés aux décisions qui les concernent.
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Pour autant, les adolescents regardent leur futur avec une bonne dose d'espoir. "Il y a beaucoup plus d'optimiste que ce ne nous pensions et une résilience des jeunes pour affronter cette nouvelle réalité", indique Nina Ferencic, qui reconnaît qu'aujourd'hui, l'avis des 15'000 jeunes serait peut-être plus mitigé, alors que la crise se prolonge partout.
Céline Fontannaz/vajo