"L'heure est très grave au moment où on s'attendait à sa libération aujourd'hui, voire même une relaxe", a déclaré le coordinateur du Comité national de libération des détenus (CNLD), une association qui vient en aide aux prisonniers d'opinion en Algérie.
"Maintenant on doit se mobiliser tous aux côtés des avocats au procès en appel", a-t-il ajouté. Cette lourde sentence a été confirmée par l'un des avocats. Le parquet de Sétif (nord-est) avait requis cinq ans de prison contre le jeune homme de 25 ans accusé d'"offense au président", "aux préceptes de l'islam" et d'"outrage à corps constitué".
Publication d'images humoristiques
Le militant, connu de la jeunesse de Sétif, est en détention provisoire depuis plus de huit mois. Ceci pour avoir publier des "mèmes", des images détournées de façon humoristique sur les réseaux sociaux, et touchant aux autorités et à la religion.
De nombreux opposants et militants du "Hirak" ont été condamnés en Algérie dans un climat de répression à l'encontre des opposants, des médias indépendants et des blogueurs. Selon le CNLD, les interpellations et arrestations ciblant les militants antirégime sont quotidiennes malgré l'arrêt des manifestations hebdomadaires du "Hirak" depuis la mi-mars à cause de la pandémie de Covid-19.
ats/vajo