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L'Etat de Géorgie au coeur de la bataille pour le contrôle du Sénat

Des votants attendant devant un bureau de vote de Géorgie le 5 janvier 2021. [AP Photo/Keystone - Branden Camp]
La Géorgie vote ce mardi pour élire ses représentants au Sénat / Forum / 2 min. / le 5 janvier 2021
Les électeurs de l'Etat de Géorgie se rendent aux urnes mardi pour élire leurs deux représentants au Sénat. Ce double scrutin décidera de la couleur politique de la chambre haute et son impact sera décisif sur les premières années au pouvoir de Joe Biden.

"Les bureaux de vote sont ouverts. Votez!", a tweeté le candidat démocrate Jon Ossoff qui, avec Raphael Warnock, espère créer la surprise et faire basculer le Sénat dans le camp démocrate. "L'avenir de notre pays est en jeu, c'est la dernière ligne de défense pour notre mode de vie", a répondu sur Fox News David Perdue, l'un des deux sénateurs républicains sortants avec Kelly Loeffler.

Le scrutin s'annonce serré. Les bureaux de votent ferment à 19h locales (mercredi à 1h du matin en Suisse), mais les résultats définitifs pourraient ne pas être connus avant plusieurs jours. Plus de trois millions d'électeurs sur quelque sept millions d'inscrits, un nombre record pour une sénatoriale partielle en Géorgie, ont pu s'enregistrer et voter par anticipation.

Au total, 832 millions de dollars ont été dépensés dans la campagne, selon le Center for Responsive Politics, un organisme indépendant.

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Les deux candidats démocrates au Sénat font campagne en Géorgie. [RTS - Raphaël Grand]RTS - Raphaël Grand
Etats-Unis : la Géorgie désigne ses deux représentants au Sénat / Le 12h30 / 1 min. / le 5 janvier 2021

Biden et Trump sur le terrain

Lundi, Joe Biden et Donald Trump se sont déplacés sur le terrain pour donner de la voix. Cet Etat "peut changer la trajectoire, non seulement pour les quatre années à venir, mais pour la prochaine génération", a lancé le futur président démocrate à Atlanta.

Cette perspective inquiète profondément les républicains, qui ont agité le spectre d'un gouvernement "radical" et "socialiste" jusque dans les dernières heures de la campagne, marquée par un grand meeting du président sortant Donald Trump.

Ces élections partielles pourraient être "votre dernière chance de sauver l'Amérique telle que nous l'aimons", a tonné le républicain, qui refuse toujours de reconnaître sa défaite, plus de deux mois après l'élection.

Son prédécesseur démocrate Barack Obama a lui estimé que le scrutin avait une portée historique. "Nous voyons jusqu'où certains sont prêts à aller pour garder le pouvoir et menacer les principes fondamentaux de notre démocratie", a-t-il lancé, évoquant Donald Trump sans le nommer.

Au coude à coude

Les deux sénateurs républicains partent favoris dans cet Etat conservateur. S'il n'a pas remporté le premier tour, David Perdue était arrivé proche des 50% face à Jon Ossoff. Kelly Loeffler pourrait, elle, bénéficier d'un important report de voix d'un rival républicain qui avait divisé les soutiens au premier round contre Raphael Warnock, arrivé en tête.

Mais les démocrates ont espoir de l'emporter, galvanisés par la courte victoire de Joe Biden dans l'Etat le 3 novembre, une première depuis 1992.

Ils espèrent surtout une grande mobilisation des électeurs noirs, clé pour les démocrates. Des républicains modérés ou des électeurs indépendants pourraient en outre être découragés d'aller voter par toutes ces accusations de fraude, au détriment des républicains. Les rares sondages montrent les candidats au coude-à coude.

Congrès réuni mercredi

Au lendemain de ces élections partielles, le Congrès se réunira pour enregistrer formellement le vote des grands électeurs en faveur de Joe Biden (306 contre 232). L'issue de cette obligation constitutionnelle, qui relève d'ordinaire de la simple formalité, ne fait aucun doute.

Mais la croisade de Donald Trump donne à cette journée une tonalité particulière. Si certains poids lourds républicains, dont le chef des sénateurs Mitch McConnell, ont fini par admettre la victoire de Joe Biden, le président sortant peut encore compter sur le soutien indéfectible de dizaines de parlementaires. A la Chambre comme au Sénat, ces élus ont promis d'exprimer leurs objections mercredi et de faire résonner les allégations de fraude au sein même du Capitole.

Evoquant le vice-président Mike Pence, auquel reviendra le rôle protocolaire de déclarer Joe Biden vainqueur à l'issue de cette séquence, Donald Trump s'est fait menaçant. "J'espère que notre grand vice-président ne nous décevra pas", a-t-il lancé. "S'il nous déçoit, je l'aimerai moins."

ats/fgn/vic

>> Le décryptage des enjeux dans le 12h45 de la RTS :

En Géorgie, aux États-Unis, double élection sénatoriale. Les enjeux expliqués par Steven Mossaz
En Géorgie, aux États-Unis, double élection sénatoriale. Les enjeux expliqués par Steven Mossaz / 12h45 / 1 min. / le 5 janvier 2021
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