Quelque 100'000 canards ont été abattus à l'intérieur des foyers de contamination identifiés, tandis que 104'000 ont fait l'objet d'abattages préventifs autour de ces foyers, a indiqué mardi à l'AFP le chef des services vétérinaires et directeur général adjoint de l'Alimentation Loïc Evain.
"Il en reste à peu près 400'000 à abattre" préventivement, a ajouté le responsable du ministère de l'Agriculture, ce nombre étant "susceptible d'évoluer" à mesure que de nouveaux foyers sont identifiés.
"Un épisode exceptionnel"
Le dernier bilan du ministère fait état de 61 foyers confirmés d'influenza aviaire hautement pathogène (communément appelée grippe aviaire) dans des élevages et animaleries au 1er janvier, dont 48 dans le seul département des Landes.
Les foyers sont principalement situés en Chalosse, dans le sud du département, "une zone très densément peuplée en canards" destinés à la production de foie gras, souligne Loïc Evain.
"On est face à un épisode exceptionnel avec un virus très très contagieux" qui "touche des élevages de plein air mais pas seulement", rapporte le responsable.
Souche repérée en novembre
Le virus, non dangereux pour l'Homme en l'état, a d'abord été véhiculé par les oiseaux migrateurs.
"Des experts sont réunis en ce moment même" pour évaluer la situation, poursuit Loïc Evain: "Si la propagation du virus continue, il faudra qu'on prenne des mesures encore plus drastiques".
Cette crise renvoie aux abattages des hivers 2015-16 et 2016-17 : plus de 25 millions de canards abattus (sur quelque 35 millions élevés en France) lors de la première épizootie, et 4,5 millions lors de la deuxième.
La souche H5N8 de l'influenza aviaire, qui sévit aussi dans le reste de l'Europe, a été repérée en France mi-novembre, et pour la première fois dans un élevage début décembre. Ce qui a immédiatement fermé les débouchés à l'exportation comme la Chine.
afp/gma