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Pékin intensifie sa répression à Hong Kong avec un vaste coup de filet

À Hong Kong, les arrestations et les atteintes à la liberté d'expression se multiplient. L'étau se resserre sur les écoles
À Hong Kong, les arrestations et les atteintes à la liberté d'expression se multiplient. L'étau se resserre sur les écoles / 12h45 / 2 min. / le 6 janvier 2021
Une cinquantaine de figures de l'opposition pro-démocratie ont été arrêtées mercredi à Hong Kong en vertu de la récente loi sur la sécurité nationale. Il s'agit du plus grand coup de filet mené à ce jour contre les détracteurs de Pékin au nom de ce texte drastique.

Les autorités chinoises ont engagé en 2020 une reprise en main musclée de l'ex-colonie britannique, qui avait l'année précédente été le théâtre d'une mobilisation populaire inédite depuis la rétrocession en 1997. Et ces interpellations en sont une nouvelle illustration.

Deux sources haut placées au sein de la police ont, sous couvert de l'anonymat, fait état de "environ 50" interpellations menées par l'unité chargée d'enquêter sur les infractions relevant de la loi sur la sécurité.

Un Américain interpellé

Un Américain fait partie des personnes interpellées. Il s'agit d'un avocat engagé sur des dossiers relatifs aux droits de l'Homme. C'est le premier ressortissant de ce pays arrêté en vertu de la loi sur la sécurité nationale, un texte drastique imposé par Pékin à Hong Kong fin juin 2020.

Ce coup de filet matinal a été rapidement condamné par Antony Blinken, l'homme choisi par le président élu américain Joe Biden pour diriger sa diplomatie, et qui a dénoncé une "attaque contre ceux qui défendent courageusement les droits universels".

Médias également ciblés

L'opération de police a aussi ciblé les médias. Trois groupes de presse, Stand News, Apple Daily et Inmediahk, ont dit avoir reçu la visite de policiers.

La police de Hong Kong n'a fait aucun commentaire officiel. Mais des personnalités pro-démocratie ont déclaré que ces arrestations étaient liées aux primaires organisées en juillet par l'opposition avant les législatives.

Prévues en septembre 2020, ces élections, au cours desquelles l'opposition entendait capitaliser sur la popularité de la mobilisation de 2019, ont été reportées d'un an par le gouvernement au prétexte de l'épidémie.

ats/fgn

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