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Donald Trump n'assistera pas à l'investiture de Joe Biden, qui juge que c'est "une bonne chose"

- Donald Trump a annoncé sur Twitter qu'il ne participera pas à la prestation de serment de Joe Biden, prévue le 20 janvier. S'il ne change pas d'avis, ce serait une première depuis 1869. Le président élu a lui jugé que cette absence était "une bonne chose".

- Le président sortant, accusé par Joe Biden d'avoir miné la démocratie, a aussi lancé sur Twitter un rare appel à la "réconciliation". Il a également condamné "une attaque odieuse" sur le Capitole.

- Un policier a succombé à des blessures reçues lors d'affrontements avec des partisans du président Donald Trump lors de leur intrusion au Capitole à Washington. Quatre protestataires sont morts, dont une femme touchée par une balle tirée par la police. Quinze personnes ont été inculpées après cette intrusion.

- Très critiqué pour son manque d'anticipation, le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a présenté sa démission.

- Le Congrès des Etats-Unis a officialisé tôt jeudi la victoire de Joe Biden à la présidentielle, dernière étape avant son investiture le 20 janvier.  Dans la foulée, Donald Trump a promis une "transition ordonnée", tout en répétant son "complet désaccord avec le résultat de l'élection".

Suivi assuré par RTSinfo

23h45

"Peu importe qui est au pouvoir aux Etats-Unis", dit la Corée du Nord

Les Etats-Unis restent le "plus grand ennemi" de la Corée du Nord, a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, cité samedi par l'agence officielle nord-coréenne KCNA. "Peu importe qui est au pouvoir, la véritable nature des Etats-Unis et leurs politiques fondamentales à l'égard de la Corée du Nord ne changent jamais".

"Nos activités diplomatiques devraient être concentrées et redirigées sur la maîtrise des Etats-Unis, notre plus grand ennemi et principal obstacle à notre développement innovant", a-t-il poursuivi lors du congrès du Parti des travailleurs, au pouvoir à Pyongyang, moins de deux semaines avant l'investiture de Joe Biden. Il a promis de renforcer les liens avec les "forces anti-impérialistes, indépendantes".

21h20

Joe Biden juge que l'absence de Donald Trump est "une bonne chose"

Joe Biden s'est déclaré satisfait du fait que Donald Trump ait décidé de ne pas assister à sa prestation de serment. "C'est une bonne chose", a déclaré le démocrate. Le vice-président Mike Pence est "le bienvenu" a-t-il toutefois ajouté.

Joe Biden a par ailleurs laissé au Congrès la responsabilité d'ouvrir ou non une procédure de destitution contre Donald Trump à 12 jours de la fin de son mandat, comme le réclament de nombreux parlementaires démocrates après les violences contre le Capitole.

Le président élu prendra ses fonctions le 20 janvier. "Nous allons donc nous concentrer sur notre travail et le Congrès peut décider de comment procéder" face à Donald Trump, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Wilmington, dans le Delaware, tout en jugeant son prédécesseur "inapte" à gouverner.

21h10

Donald Trump de plus en plus isolé

Deux jours après l'assaut du Capitole, Donald Trump s'est finalement dit scandalisé par les violences qui ont fait cinq morts à Washington, dont un policier. Un changement de ton pour le président de plus en plus isolé et critiqué dans son propre camp.

Des républicains appellent notamment le vice-président Mike Pence à reprendre les commandes.

>> Le reportage du 19h30 :

Donald Trump change de ton, mais il est de plus en plus isolé et critiqué dans son propre camp
Donald Trump change de ton, mais il est de plus en plus isolé et critiqué dans son propre camp / 19h30 / 1 min. / le 8 janvier 2021

>> L'analyse de Gaspard Kühn à Washington :

Gaspard Kühn commente en direct de Washington les scénarios imaginables qui pourraient s'appliquer à Donald Trump
Gaspard Kühn commente en direct de Washington les scénarios imaginables qui pourraient s'appliquer à Donald Trump / 19h30 / 1 min. / le 8 janvier 2021

20h45

Mike Pompeo a rencontré son successeur Antony Blinken

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a rencontré vendredi pour la première fois Antony Blinken, nommé par Joe Biden pour lui succéder au département d'Etat, a annoncé un haut responsable du ministère.

"Leur réunion était très productive", a ajouté ce haut responsable, précisant que leur entretien était destiné à "faciliter une transition ordonnée et à s'assurer que les intérêts américains sont protégés à l'étranger".

20h15

Quinze personnes inculpées après les violences

Quinze personnes ont été inculpées pour les violences au Capitole, dont l'homme photographié dans le bureau de la cheffe démocrate Nancy Pelosi, qui a été arrêté vendredi matin, a annoncé le ministère de la Justice.

L'homme qui s'était introduit dans les bureaux de la présidente de la Chambre des représentants, où il avait posé pour les caméras avant de laisser un message insultant, a été interpellé à Little Rock dans l'Arkansas et inculpé pour "intrusion violente" dans l'enceinte du Congrès, notamment.

Parmi les personnes poursuivies se trouvent aussi un homme qui avait onze cocktails molotov hautement inflammables dans un véhicule garé près du Congrès, un autre qui a donné des coups de poing à un policier du Capitole en forçant le passage et un troisième entré avec une arme à feu chargée dans l'enceinte du Congrès.

D'autres arrestations et inculpations auront lieu, a promis le ministère de la Justice, qui précise que des centaines de procureurs et d'agents y travaillent depuis trois centres de commande, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

19h30

"Une procédure de destitution ne fera que diviser le pays"

Le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a mis en garde les démocrates qu'ouvrir une procédure de destitution contre Donald Trump ne ferait "que diviser le pays encore plus", après les violences survenues au Capitole mercredi.

"Lancer une procédure de destitution contre le président à 12 jours seulement de la fin de son mandat ne fera que diviser plus notre pays", a-t-il écrit, en réaction aux propos de la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, qui a promis d'agir si Donald Trump ne quittait pas au plus vite la Maison Blanche.

19h00

La santé mentale de Donald Trump en question

Faut-il voir dans les agissements de Donald Trump les signes d'une pathologie psychiatrique? L'émission Forum a posé la question au psychiatre Panteleimon Giannakopoulos.

"C'est probablement un très bon exemple de comment une personnalité qui peut être pathologique peut amener très loin une personne dans la quête du pouvoir et à réaliser ses ambitions. Il ne s'agit pas d'une perturbation de santé mentale comme j'ai entendu souvent dire, comme une schizophrénie, une psychose maniaco-dépressive, rien de tout ça. Je pense qu'on est beaucoup plus dans le registre de l'expression et de l'affirmation d'une personnalité", répond-il.

>> L'interview de Panteleimon Giannakopoulos dans Forum :

L’incommensurable narcissisme de Donald Trump : interview de Panteleimon Giannakopoulos
L’incommensurable narcissisme de Donald Trump : interview de Panteleimon Giannakopoulos / Forum / 3 min. / le 8 janvier 2021

18h40

Quelle fin de mandat pour Donald Trump?

Que va-t-il se passer dans ces douze prochains jours pour Donald Trump, avant la date fatidique du 20 janvier? Le milliardaire républicain va-t-il pouvoir terminer son mandat?

>> Les analyses de Jordan Davis et Raphaël Grand dans Forum :

Faut-il écarter Donald Trump du pouvoir avant la passation ?
Faut-il écarter Donald Trump du pouvoir avant la passation ? / Forum / 4 min. / le 8 janvier 2021

18h30

Nancy Pelosi veut empêcher Donald Trump d'utiliser les codes nucléaires

La cheffe des démocrates au Congrès américain Nancy Pelosi a déclaré s'être entretenue avec l'armée américaine pour s'assurer que Donald Trump, un "président déséquilibré", ne puisse pas utiliser les codes nucléaires, tout en menaçant d'agir au Congrès s'il ne quittait pas rapidement le pouvoir.

"Ce matin, j'ai parlé avec le chef d'état-major américain Mark Milley pour discuter des précautions disponibles afin d'éviter qu'un président instable ne lance des hostilités militaires ou accède aux codes de lancement et ordonne une frappe nucléaire", a écrit la présidente de la Chambre des représentants dans une lettre à ses collègues parlementaires.

"La situation avec ce président déséquilibré ne pourrait pas être plus dangereuse", a-t-elle poursuivi en promettant que le Congrès agirait si Donald Trump ne quittait pas "de façon imminente et volontairement" la Maison Blanche, sans préciser la nature de cette action. Ce dernier doit céder le pouvoir à Joe Biden le 20 janvier.

18h00

De nombreux dégâts dans le Capitole

La foule de partisans de Donald Trump qui a envahi le Capitole mercredi a laissé de nombreux dégâts dans le bâtiment du Congrès, comme le montrent ces images d'un correspondant de la RTS aux Etats-Unis.

16h50

Donald Trump n'assistera pas à la prestation de serment

Donald Trump a annoncé, d'un tweet laconique, qu'il n'assisterait pas à la prestation de serment de son successeur Joe Biden.

"A tous ceux qui ont demandé, je n'assisterai pas à la prestation de serment le 20 janvier", a-t-il écrit.

Donald Trump deviendra ainsi le premier président à refuser d'assister à la prestation de serment de son successeur depuis Andrew Johnson en 1869.

Joe Biden et Kamala Harris prêteront serment le 20 janvier à midi, respectivement comme président et vice-présidente des Etats-Unis.

Cette cérémonie très attendue se déroule traditionnellement sur les marches du Congrès, devant les pelouses du National Mall.

16h40

Donald Trump promet de rester "la voix géante" de ses partisans

Donald Trump a promis de faire en sorte que ses partisans continuent à être entendus et respectés, après avoir promis la veille une transition en bonne et due forme, au lendemain des violences commises au Capitole.

Les quelque 75 millions d'Américains qui ont voté pour lui "auront une VOIX GÉANTE dans le futur", promet le président sortant sur Twitter.

"Ils ne seront ni méprisés, ni traités injustement de quelque manière que ce soit", ajoute-t-il sans plus de précisions.

16h15

Des barricades devant le Congrès

Suite aux événements de mercredi, des barricades ont été installées devant le Capitole à Washington, a constaté un correspondant de la RTS.

16h00

Quelle leçon démocratique?

L'assaut du Capitole a fait la Une de tous les quotidiens romands. Comment continuer à informer à l'heure de la post-vérité? En quoi est-ce un avertissement pour nos démocraties européennes?

Marc Allgöwer, du journal Le Temps, et Gaspard Kühn, correspondant de la RTS aux Etats-Unis, en discutent sur le plateau du 12h45.

>> Le rendez-vous de la presse du 12h45 :

Marc Allgöwer & Gaspard Kühn discutent d'une potentielle leçon démocratique à tirer des événements du Capitole américain.
Marc Allgöwer & Gaspard Kühn discutent d'une potentielle leçon démocratique à tirer des événements du Capitole américain. / 12h45 / 6 min. / le 8 janvier 2021

15h30

Silvio Berlusconi: "La présidence Trump se conclut de la pire manière"

La présidence de Donald Trump "se conclut de la pire manière", estime l'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi dans une lettre au quotidien Il Giornale publiée vendredi.

"Les images dramatiques venues de Washington sont source de surprise et de tristesse. Les lieux symboles de la démocratie américaine, qui est un modèle pour nous et pour tous les peuples libres, ont été violés", écrit l'ex-dirigeant.

"Avoir suscité, encouragé, évité de condamner ce type de comportement est un comportement qu'aucun dirigeant politique ne devrait se permettre dans un pays démocratique", dénonce-t-il.

"La présidence Trump, qui a eu aussi des aspects positifs, se conclut de la pire manière. Ne pas accepter la souveraineté populaire (...) revient à mettre en question les principes mêmes de la démocratie libérale", condamne le milliardaire de 84 ans, un magnat des médias entré en politique en 1994 et dont la trajectoire a souvent été comparée à celle de Donald Trump.

14h30

Michelle Obama critique un "président infantile"

L'ex-Première dame Michelle Obama a réagi après l'invasion du Capitole par des partisans pro-Trump. Elle a qualifié le président sortant d'"infantile et déloyal à la patrie".

La journée de mercredi avait bien commencé, a écrit le lendemain Michelle Obama, faisant référence à la victoire en Géorgie du sénateur noir Raphael Warnock sur Kelly Loeffler. Mais quelques heures plus tard, Michelle Obama a "regardé un gang organisé, violent, furieux d'avoir perdu une élection monter le siège au Capitole des États-Unis".

"Ils ont fièrement agité le drapeau perfide de la Confédération dans les couloirs", s'est offusquée l'épouse de Barack Obama. "Ils ont profané le coeur du gouvernement américain. Et lorsque les autorités ont finalement repris le contrôle de la situation, ces émeutiers et membres de gang ont été escortés hors du bâtiment non pas menottés, mais libres de poursuivre leur journée", a-t-elle dénoncé, faisant le parallèle avec la répression policière des manifestations contre le racisme et les violences policières qui ont émaillé l'année 2020.

"Ce jour était l'accomplissement des voeux d'un président infantile et déloyal à la patrie qui ne peut supporter la vérité de ses propres échecs. Et les dégâts doivent être placés aux pieds du parti et des organes de presse qui l'ont joyeusement encouragé, sachant pleinement la possibilité de conséquences comme celles-ci", a-t-elle fustigé.

Michelle Obama a encore souhaité que "tous les Américains, surtout ceux qui sont en désaccord avec eux, donneront à notre nouveau Congrès, au président-élu Biden et à la vice-présidente-élue Harris une chance de nous guider vers une direction meilleure."

13h40

Donald Trump de plus en plus isolé

Discours pacificateur de Donald Trump, appels à sa destitution dans les plus hauts rangs des démocrates, défection même parmi ses plus loyaux soutiens au sein des républicains: la fin du mandat du président en exercice s’annonce riches en rebondissements, après l’assaut du Capitole par des manifestants pro-Trump mercredi.

>> Le récit du 12h45 :

Donald Trump de plus en plus isolé suite à l'assaut de ses partisans contre le Capitole
Donald Trump de plus en plus isolé suite à l'assaut de ses partisans contre le Capitole / 12h45 / 1 min. / le 8 janvier 2021

13h15

Une destitution si près de la fin, dans quel but?

Donald Trump se retrouve de plus en plus isolé à la Maison Blanche. Les démissions dans son entourage se succèdent depuis les événements de mercredi. Et certains élus souhaitent le voir destitué, alors qu'il ne lui reste qu'une dizaine de jours à la tête des Etats-Unis.

Mais à quoi bon vouloir le destituer maintenant? "Donald Trump est actuellement dans une rhétorique d'apaisement – parce qu'il sent qu'il est en train de perdre tout son capital politique – et il ne devrait donc pas mettre encore de l’huile sur le feu", décrit Lauric Henneton, maître de conférences à l'université de Versailles Saint Quentin. Mais pour ce spécialiste des Etats-Unis, la question est avant tout d’ordre moral: "Faut-il punir Donald Trump pour la énième ligne rouge qu'il a franchie?"

>> Les explications dans le 12h30 :

Le président américain Donald Trump s'adresse à ses partisan.e.s qui ont déferlé à Washington. [AFP - Brendan Smialowski]AFP - Brendan Smialowski
Pourquoi certains élus souhaitent destituer Donald Trump, moins de deux semaines avant la fin de son mandat / Le 12h30 / 2 min. / le 8 janvier 2021

Chez les démocrates, mais pas seulement, de nombreuses voix réclament d'utiliser le 25e amendement de la Constitution américaine pour écarter Donald Trump du pouvoir.

Adopté en 1967 après l'assassinat du président John F. Kennedy, il précise les modalités de transfert des pouvoirs exécutifs en cas de démission, de décès, de destitution ou d'incapacité temporaire du locataire de la Maison Blanche. Mais l’utilisation du 25e amendement paraît difficile: plusieurs membres du cabinet Trump ont déjà annoncé leur démission, et le vice-président américain Mike Pence serait opposé à son recours, souligne Lauric Henneton.

11h30

Réactions de la Turquie et de la Hongrie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s'est efforcé de tisser d'étroits rapports personnels avec Donald Trump depuis 2016, a qualifié vendredi de "honte pour la démocratie" les violences survenues mercredi au Capitole à Washington, estimant qu'elles avaient "choqué le monde entier".

Le Premier ministre hongrois, rare soutien de Donald Trump au sein de l'Union européenne, a mis en garde contre toute "interférence" dans les affaires américaines après le chaos au Capitole, se démarquant des nombreuses condamnations internationales.

"Nous n'aimons pas être jugés, par conséquent ne jugeons pas les autres pays", a réagi vendredi Viktor Orban, dont la politique est régulièrement critiquée par les instances internationales pour ses atteintes à l'Etat de droit.

11h00

Pas de renforts demandés par la police du Capitole

Le débat sur la gestion de la manifestation et les intrusions au Capitole mercredi continue d'enfler. La police du Capitole, qui compte 2000 agents, n'avait demandé aucun renfort.

Un haut responsable de la défense américaine a déclaré que le Pentagone avait été en contact avec la police du Capitole la semaine dernière et jusqu'à dimanche, mais qu'on lui avait dit qu'elle n'aurait pas besoin de l'aide de la Garde nationale.

"Nous avons demandé plus d'une fois, et la réponse finale que nous avons obtenue dimanche est que la police du Capitole n'aurait pas besoin de l'assistance du ministère de la Défense", a expliqué Ken Rapuano, le responsable des questions de sécurité au Pentagone.

Le siège qui a fait cinq morts, dont un officier de police, et jusqu'à 60 officiers blessés, a incité les représentants à demander une enquête sur les défaillances de sécurité.

En conséquence, le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a présenté sa démission jeudi. Il a qualifié les "émeutes de masse" de "criminelles" et a déclaré que les officiers avaient été "héroïques étant donné la situation".

10h00

L'Iran "pas pressé" de voir Washington revenir à l'accord

L'Iran n'est pas pressé de voir les Etats-Unis revenir à l'accord international sur le nucléaire iranien. Téhéran exige avant tout la levée des sanctions américaines, a déclaré vendredi le guide suprême iranien.

Jugeant insuffisant l'accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, Donald Trump, a retiré son pays de ce pacte en mai 2018, réimposant et durcissant ensuite les sanctions contre Téhéran. En riposte, Téhéran s'est affranchi depuis 2019 de la plupart de ses engagements pris à Vienne.

08h30

L'effet de meute à l'oeuvre dans l'assaut du Capitole

Quelle est la force d’une foule? La question peut se poser après l’insurrection au Capitole. Les images du siège du Congrès américain, envahi par des partisans de Donald Trump mercredi soir pour interrompre la session qui devait confirmer l'élection de Joe Biden à la présidence, ont choqué partout dans le monde.

Selon Andreea Vintila, enseignante-chercheuse en psychologie sociale à l’Université Paris Nanterre, il y a eu un effet de meute. "Ce qu’on sait par les travaux des sociologues des années 1970, c'est que dans de telles situations polarisées, les groupes vont faire des choix beaucoup plus risqués que des individus isolés. Il y a des phénomènes de contagion émotionnelle qui emportent les foules. Mais ça n’arrive que lorsqu’une identité collective est construite", explique la spécialiste dans La Matinale vendredi.

>> Les précisions dans La Matinale :

Des manifestants pro-Trump assemblés devant le Capitole, le 6 janvier 2020 à Washington D.C. [EPA/Keystone - Michael Reynolds]EPA/Keystone - Michael Reynolds
L'effet de meute a joué un rôle dans les événements du Capitole. / La Matinale / 1 min. / le 8 janvier 2021

Impossible donc que des anti-Trump se soient ralliés spontanément à ce mouvement de foule.

Pour Christian Staerklé, professeur de psychologie sociale à l’Université de Lausanne, des leaders ont montré le chemin, mais les gens présents savaient parfaitement pourquoi ils étaient là.

"Quand on voit des mouvements comme ça, un peu sauvages, on est tenté d’interpréter cela comme un mouvement de foule, des gens désinhibés irrationnels, ou qui n’ont pas le contrôle sur ce qu’ils font", explique-t-il. "Mais dans ce cas-là, ce n’est pas complet, parce que je pense que ces mouvements-là ont en fait été incités, encouragés par le haut – par Donald Trump lui-même, par tous ses acolytes. Donc dans la tête des gens qui participent, je pense que c’est parfaitement rationnel",

Selon les deux experts interrogés, l'identité collective très forte de ces militants leur a permis de considérer leur violence comme légitime.

07h00

Donald Trump condamne les violences et appelle à la "réconciliation"

Donald Trump, accusé par Joe Biden d'avoir miné la démocratie, a lancé sur Twitter un rare appel à la "réconciliation". Il a également condamné "une attaque odieuse" sur le Capitole.

Dans une vidéo qui marque un changement net de ton, le président républicain s'est dit "scandalisé par la violence" déployée par quelques centaines de ses sympathisants, qui ont envahi le siège du Congrès mercredi.

"Nous venons de vivre une élection intense et les émotions sont fortes", mais "il faut se calmer", a-t-il ajouté, alors que pendant deux mois il n'a cessé de souffler sur les braises de la division en brandissant des théories du complot. A aucun moment, dans ce message, il n'évoque une quelconque responsabilité dans les violences de la veille.

"Je vais désormais me concentrer sur une transition de pouvoir ordonnée et sans accrocs", a-t-il encore assuré dans ce message très proche d'un discours de concession, même s'il ne reconnaît pas explicitement sa défaite face à Joe Biden.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Le président américain Donald Trump photographié le 7 décembre 2020 à la Maison Blanche. [Keystone - AP Photo/Patrick Semansky]Keystone - AP Photo/Patrick Semansky
Donald Trump a condamné les saccages commis au Capitole. / La Matinale / 2 min. / le 8 janvier 2021

De plus en plus isolé, Donald Trump avait, avant la mise en ligne de cette vidéo, passé la journée en retrait. Temporairement privé de réseaux sociaux, il avait laissé la porte-parole de la Maison Blanche condamner en son nom "des violences effroyables".

Blocages sur les réseaux sociaux

Twitter a réactivé le compte de Donald Trump, qui compte 88 millions d'abonnés, après qu'il a retiré trois tweets contraires aux règlements de la plateforme.

D'autres réseaux sociaux, dont Facebook, bloquent toujours les comptes du président américain dans la crainte que ses commentaires ne puissent mener à de nouvelles violences.

>> Ecouter le sujet de La Matinale sur la réaction des réseaux sociaux :

Le président américain Donald Trump s'adresse à ses partisan.e.s qui ont déferlé à Washington. [AFP - Brendan Smialowski]AFP - Brendan Smialowski
Donald Trump banni provisoirement des réseaux sociaux après l’assaut du Capitole / La Matinale / 3 min. / le 8 janvier 2021

06h30

Décès d'un policier blessé lors des affrontements

Un policier a succombé à des blessures reçues lors d'affrontements avec des partisans du président Donald Trump lors de leur intrusion au Capitole à Washington mercredi, a indiqué la police jeudi soir.

L'agent "était déployé sur les affrontements au Capitole mercredi 6 janvier 2021 et a été blessé lors de contacts physiques avec les protestataires", a indiqué la police du Capitole dans un communiqué. "Il est retourné à ses quartiers et s'est effondré. Il a été emmené à l'hôpital local où il a succombé à ses blessures" jeudi soir, selon le communiqué.

Quatre protestataires sont morts durant ces incidents, dont une femme touchée par une balle tirée par la police. Pour les trois autres décès, les circonstances n'ont pas encore été éclaircies.

06h45

Mike Pompeo: "Les Etats-Unis ne sont pas une république bananière"

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a répondu jeudi aux "nombreuses personnes" ayant comparé les Etats-Unis à une république bananière, dont l'ancien président George W. Bush, après l'intrusion de partisans de Donald Trump au Capitole à Washington pour faire pression sur les élus du Congrès.

"Cette calomnie révèle une compréhension erronée des républiques bananières et de la démocratie en Amérique", a déclaré ce fidèle du président républicain dans un message publié sur Twitter.

04h00

Démission annoncée du chef de la police du Capitole

Le chef de la police du Capitole, Steven Sund, va démissionner, annoncent des médias jeudi, au lendemain des scènes d'insurrection observées à Washington.

Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, avait demandé que Steven Sund remette sa démission après les violences de mercredi.

"Bien des membres de notre police du Capitole se sont comportés avec courage, et ont fait preuve de sollicitude envers les membres du personnel... et ils méritent notre gratitude. Mais les responsables de la police du Capitole ont échoué", a déclaré Nancy Pelosi.

03h30

La ministre de l'Education démissionne

La ministre américaine de l'Education, Betsy Devos, est devenue jeudi la deuxième membre du cabinet de Donald Trump à annoncer sa démission, après l'assaut de partisans du président contre le Capitole.

"Il est indéniable que votre rhétorique a eu un impact sur la situation, et c'est un point de bascule pour moi", accuse la ministre dans une lettre adressée à Donald Trump, dont plusieurs médias américains ont obtenu la copie.

Betsy DeVos, milliardaire et ministre très controversée, était en poste depuis le début du mandat de Donald Trump.

Quelques heures plus tôt, la ministre des Transports Elaine Chao avait elle aussi annoncé sa démission, mentionnant son "trouble" face à l'invasion du Congrès américain mercredi.

01h20

Une sénatrice républicaine reconnaît sa défaite en Géorgie

La sénatrice républicaine Kelly Loeffler a reconnu jeudi sa défaite lors de l'élection partielle en Géorgie, qui a permis aux démocrates de s'assurer le contrôle du Sénat américain à partir du 20 janvier.

"J'ai appelé le pasteur Warnock pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance lorsqu'il servira ce grand Etat" du Sud des Etats-Unis, a déclaré la femme d'affaires dans un message vidéo.

Encore en fonctions, Kelly Loeffler avait prévu de faire objection mercredi à la certification par le Congrès de la victoire de Joe Biden lors de la présidentielle du 3 novembre.

Mais après les violences qui ont eu lieu au Capitole, envahi brutalement par des partisans de Donald Trump, celle-ci s'est ravisée, en affirmant qu'elle ne pourrait pas "en bonne conscience" s'y opposer après ces événements.

Raphael Warnock entrera dans l'histoire comme le premier sénateur noir élu en Géorgie et Jon Ossoff, l'autre candidat victorieux, deviendra le premier sénateur juif de Géorgie, ainsi que le sénateur démocrate le plus jeune à siéger à la chambre haute depuis Joe Biden, en 1973.

Ils prendront leurs fonctions une fois leurs victoires certifiées en Géorgie. Les autorités ont jusqu'au 22 janvier pour le faire.

Lorsque les deux nouveaux sénateurs prendront leurs fonctions, les démocrates auront 50 sièges au Sénat, comme les républicains. Mais ainsi que le prévoit la Constitution américaine, la future vice-présidente Kamala Harris aura le pouvoir de départager les votes, et donc de faire pencher la balance du côté démocrate.

>> La chronique de RTS religion sur le révérend Raphael Warnock :

Le démocrate Raphael Warnock a revendiqué sa victoire avant même l'annonce des médias. [Keystone - EPA/Raphael Warnock]Keystone - EPA/Raphael Warnock
RTSreligion – Le révérend Raphael Warnock est le 1er sénateur noir de Géorgie / Chronique de RTSreligion / 2 min. / le 8 janvier 2021

23h50

Retour sur les évènements de mercredi

>> Lire le compte-rendu des évènements de mercredi : Envahi par des partisans de Donald Trump, le Capitole a finalement été sécurisé