Les réfugiés syriens sont un million et demi et 90% d’entre eux vivent dans la pauvreté. Aujourd’hui, certains craignent pour leur sécurité.
"Notre quotidien de Syriens, ici, a toujours été difficile: nous sommes des réfugiés. Mais la crise économique au Liban a rendu tout plus difficile, elle nous a rendus plus fragiles", témoigne le chef du camp de réfugiés de Deir Zanoun, de la vallée de la Bekaa, dimanche dans le 12h30.
Les petits travaux journaliers dont vivent les réfugiés se raréfient avec la crise, l’aide humanitaire est insuffisante, ajoute-t-il. Jeudi, un Syrien est décédé dans la vallée de la Bekaa, après s’être immolé par le feu. Un geste de désespoir face à la pauvreté. Car la monnaie locale s’est effondrée et l’inflation galope.
S'endetter pour manger
"Pour amener du lait à ma fillette, je dois m’endetter. Nous n’achetons plus que ce qui est essentiel. Avec la crise du dollar, c’est devenu impossible. Tout s’est dégradé", explique Amjad, 20 ans et père d’une petite fille.
Dans la Bekaa, les incidents sécuritaires se multiplient et, dans le pays, des réfugiés ont été pris pour cible à deux reprises ces dernières semaines.
Adnane, 28 ans et père de 3 enfants, s’inquiète que le chaos s’installe: "Avant, notre préoccupation était de savoir comment nous allions nourrir nos enfants. Maintenant, nous nous disons qu’à n’importe quel problème, le camp peut être brûlé."
Laure Stephan/vajo