La pandémie causée par le coronavirus a fait au total 2'000'066 décès dans le monde depuis sa découverte en Chine en décembre 2019, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de bilans officiels fournis par les autorités vendredi en fin de journée.
L'Europe, avec 650'560 morts, est la région la plus touchée, devant l'Amérique latine/Caraïbes (542'410) et les Etats-Unis/Canada (407'090).
Les pays ayant enregistré le plus grand nombre de morts dues au Covid-19 sont les Etats-Unis (389'581), le Brésil (207'095), l'Inde (151'918), le Mexique (137'916), le Royaume-Uni (87'295) et l'Italie (81'325). Ces six pays recensent à eux seuls plus de la moitié des décès dans le monde.
Les chiffres compilés par l'AFP reposent sur les bilans publiés quotidiennement par les autorités sanitaires de chaque pays. Ils sont à l'échelle mondiale une estimation partielle du nombre réel des décès, les organismes statistiques de plusieurs pays ayant conclu a posteriori à un nombre encore plus grand des morts attribuables au Covid-19.
Le 28 septembre, un peu plus de neuf mois après l'annonce du premier mort en Chine en janvier 2020, un million de décès étaient recensés dans le monde. Depuis, l'épidémie a encore accéléré et un autre million de personnes a été emporté en moins de quatre mois.
La semaine passée a été la plus meurtrière depuis le début de la pandémie. Sur les sept derniers jours, plus de 13'600 décès ont été recensés chaque jour en moyenne dans le monde, un chiffre en hausse de 20% par rapport à la semaine précédente.
FRANCE - La surmortalité en 2020 atteint 9% par rapport à 2019
La France a enregistré en 2020, année marquée par l'épidémie de Covid-19, quelque 53'900 décès de plus qu'en 2019, soit une surmortalité de 9%, toutes causes confondues, selon un bilan provisoire rendu public vendredi par l'Insee. Au total, 667'400 décès toutes causes confondues sont enregistrés en 2020 en France, soit 9% de plus qu'en 2018 ou 2019.
Le nombre de personnes mortes du coronavirus est cependant encore plus élevé, notamment car janvier et février 2020, avant le début de la pandémie, avaient été marqués par une mortalité moindre qu'à la même période de 2019 - du fait notamment d'une grippe saisonnière moins virulente que les années précédentes. Sur les deux premiers mois de l'année, on a ainsi compté 7500 décès de moins qu'au début 2019.
En revanche, pendant la "première vague" du Covid, du 1er mars au 30 avril, l'excédent de mortalité a atteint 27'300 décès (+27% par rapport à 2019). Et même 33'000 morts (+16%) pendant la "deuxième vague" (du 1er septembre au 31 décembre), soit au total, sur les deux "vagues", plus de 60'000 morts de plus qu'en 2019.
>> Lire aussi : La mortalité a atteint en 2020 des niveaux inédits depuis 100 ans
ALLEMAGNE - La barre des 2 millions de contaminations franchie
L'Allemagne a dépassé vendredi le seuil de deux millions de contaminations au Covid-19. La chancelière Angela Merkel plaide pour des restrictions nettement renforcées face à la pandémie.
Le pays le plus peuplé de l'Union européenne a répertorié 22'368 nouveaux cas d'infection sur les 24 dernières heures, pour un total de 2'000'958, a annoncé vendredi l'institut sanitaire Robert Koch (RKI). Il a aussi dû déplorer 1113 nouveaux décès sur la même période, pour un total de 44'994.
Lors d'une réunion de la direction de son mouvement conservateur, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), elle a estimé que le virus ne pourrait être contenu qu'avec des mesures nettement durcies et a demandé une réunion des autorités dès la semaine prochaine, a souligné une source ayant participé à la rencontre. Le chef de l'Etat allemand Franck-Walter Steinmeier a de son côté appelé vendredi à un recours renforcé au télétravail dans les entreprises pour lutter contre le Covid-19.
ITALIE - Trois régions remises sous cloche
L'Italie va reconfiner à partir de lundi trois régions jugées à haut risque de contagion pour lutter contre la pandémie qui a fait plus de 80'000 morts dans la péninsule.
Alors qu'actuellement plus aucune région italienne n'était classée à haut risque, le ministre de la Santé Roberto Speranza doit signer vendredi un décret classant en zone rouge à partir de lundi la Lombardie (nord), la Sicile (sud) et le Haut-Adige (nord), a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère. Les régions italiennes sont classées en fonction de la gravité de la situation épidémiologique locale: jaune (risque modéré), orange (risque moyen) et rouge (risque élevé). Chaque semaine, la situation est révisée par un comité scientifique.
Le gouvernement italien a par ailleurs adopté jeudi soir en conseil des ministres une rallonge budgétaire de 32 milliards d'euros pour faire face aux effets dévastateurs de la pandémie de coronavirus sur l'économie et soutenir ménages et entreprises.
PORTUGAL - Un deuxième reconfinement généralisé
Le Portugal entame vendredi un deuxième confinement "généralisé" pour freiner l'épidémie de Covid-19. Celle-ci a atteint de nouveaux records dans le pays, a annoncé mercredi le Premier ministre Antonio Costa.
Les nouvelles restrictions sanitaires correspondent essentiellement à celles qui avaient été en vigueur en mars et avril, mais cette fois les écoles resteront ouvertes, de même que les tribunaux ou les églises. Les commerces non essentiels, les cafés et les restaurants sont en revanche fermés.
Exceptionnellement, les électeurs pourront aller voter au premier tour de l'élection présidentielle du 24 janvier. Ceux qui le souhaitent pourront même le faire de manière anticipée dès ce dimanche.
ESPAGNE - Les élections régionales reportées en Catalogne
Les élections régionales en Catalogne vont être reportées fin mai en raison de la pandémie, selon un accord scellé vendredi entre les partis politiques locaux. Ces derniers ont validé, au cours d'une réunion à Barcelone, la proposition du gouvernement régional indépendantiste de reporter au 30 mai ce scrutin qui devait initialement se tenir le 14 février.
Seul le parti socialiste, au pouvoir en Espagne, s'y est opposé et n'exclut pas de déposer un recours contre ce report. Cette région du nord-est de l'Espagne a été le théâtre en 2017 d'une tentative de sécession.
Les cas de Covid-19 ont atteint des niveaux record après les fêtes de fin d'année en Espagne. En un mois, l'incidence de l'épidémie a plus que doublé, passant de 194 nouveaux cas pour 100'000 habitants en deux semaines à 523 jeudi, selon les dernières données publiées par le ministère de la Santé.
Afin de tenter de freiner l'explosion des nouveaux cas, cinq régions ont demandé au gouvernement central de leur permettre d'imposer des confinements stricts de la population à domicile dans les villes ou les quartiers les plus touchés. Mais l'exécutif du socialiste Pedro Sanchez se refuse pour l'instant à prendre cette mesure drastique, population et entreprises restant encore traumatisés par le confinement du printemps. Contrairement à leurs voisins européens, les Espagnols ne pouvaient même pas sortir une heure prendre l'air ou faire du sport.
GRÈCE - Les dirigeants se félicitent d'être l'un des pays européens les moins affectés
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s'est félicité que son pays soit l'un des trois pays en Europe les moins affectés par la pandémie en nombres de cas, malgré un taux de mortalité élevé, selon des experts.
Evoquant la carte épidémiologique commune du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, Kyriakos Mitsotakis a indiqué que "la Grèce et la Finlande étaient les seuls pays à être dans la zone orange (avec moins de 150 cas confirmés pour 100'000 habitants et un taux de positivité inférieur à 4%)".
Toutefois, de nombreux experts, relayés par l'opposition de gauche, soulignent que le taux de mortalité en Grèce "a dépassé la moyenne en Europe en décembre" pendant la deuxième vague de la pandémie, beaucoup plus virulente en Grèce que celle du printemps dernier.
DANEMARK - Plus de 2% de la population déjà vaccinée
Meilleur élève de l'Union européenne, le Danemark a déjà vacciné plus de 2% de sa population contre le Covid-19 grâce au succès logistique d'une campagne à flux tendu, qui se heurte désormais aux limites de l'approvisionnement.
Contrairement à d'autres pays qui par prudence ou complexité d'organisation gardent de nombreuses doses au congélateur en vue de la deuxième injection, le pays scandinave a choisi d'utiliser au plus vite ses premières cargaisons du vaccin Pfizer/BioNTech, considérant le programme de livraison du fabricant comme suffisamment sûr.
ROYAUME-UNI - Quarantaine pour toutes les arrivées de l'étranger
Le Royaume-Uni a annoncé vendredi qu'il imposerait dès lundi, en plus d'un test négatif au Covid-19, une quarantaine à tous les voyageurs arrivant de l'étranger. Il met ainsi fin aux exemptions accordées à certains pays, pour éviter des contaminations par les nouveaux variants.
Le Royaume-Uni est durement frappé par une deuxième vague de l'épidémie, dont la virulence est attribuée à un variant du nouveau coronavirus identifié dans le pays, et le gouvernement essaye d'enrayer cette flambée de cas grâce à la vaccination. Plus de 3,2 millions de personnes ont déjà reçu une première dose de vaccin.
Après avoir déjà fait savoir qu'un test négatif serait obligatoire à partir de lundi pour les arrivées de l'étranger, le gouvernement a annoncé vendredi mettre fin à la même date aux exemptions de quarantaine accordées aux pays présentant de faibles taux de contamination, comme le Japon ou l'Australie actuellement.
Toute personne arrivant au Royaume-Uni devra donc rester confinée dix jours. Cette durée ne pourra être raccourcie qu'avec un dépistage négatif réalisé au moins cinq jours après l'arrivée.
SUÈDE - Le roi et la reine ont été vaccinés
Le roi Carl XVI Gustaf de Suède et la reine Silvia ont été vaccinés vendredi contre le Covid-19, a annoncé le palais royal. Le couple royal a reçu la première dose du vaccin au château de Stenhammar, à environ 120 kilomètres au sud-ouest de Stockholm, où il réside en ce moment, a précisé la Cour.
Le roi de Suède est âgé de 74 ans et sa compagne Silvia de 77 ans. Leur vaccination a été "effectuée sur l'avis du médecin du roi", précise la Cour.
Le couple royal suédois s'ajoute à la liste des souverains ayant déjà reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19, parmi lesquels la reine d'Angleterre Elizabeth II ou la reine du Danemark Margrethe II.
CHINE - Nouvelle hausse du nombre de cas quotidiens
La Chine a fait état vendredi de son plus grand nombre quotidien de cas confirmés de contamination au coronavirus depuis plus de dix mois, du fait d'une flambée épidémique dans le nord-est du pays où plus de 28 millions d'habitants ont été placés en confinement par crainte d'une nouvelle vague nationale.
La commission nationale de la santé a dit avoir recensé 144 infections au cours des vingt-quatre dernières heures, contre 138 un jour plus tôt, ce qui constitue un record depuis le 1er mars dernier quand 202 nouveaux cas avaient été enregistrés.
Dans son point quotidien, l'autorité sanitaire a précisé que, parmi ces nouveaux cas, 135 étaient des transmissions locales dont une grande partie(90) dans la province du Hebei, qui borde la capitale Pékin et connaît une flambée des infections. Quelque 20'000 habitants de cette province ont été placés en quarantaines forcée, selon des médias d'Etat. A ce sujet, ces derniers rapportent également la construction d'un immense centre destiné aux quarantaines, d'une surface de 33 hectares, aux portes de la ville de Shijiazhuang.
ETATS-UNIS - Biden prévoit l'ouverture de "milliers" de centres de vaccination
Le président élu Joe Biden a annoncé vendredi son intention d'ouvrir des "milliers" de centres afin d'accélérer la campagne de vaccination aux Etats-Unis.
"Nous allons déployer la totalité des ressources du gouvernement fédéral pour mettre en place des milliers de centres de vaccination de proximité", dans des gymnases ou des stades, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse dans son fief de Wilmington dans le Delaware.
Le plan du futur président prévoit aussi la mobilisation de 100'000 soignants pour administrer les vaccins.
Plan de relance de 1900 milliards de dollars
Joe Biden a dévoilé jeudi soir un nouveau plan de relance d'urgence de 1900 milliards de dollars, censé sortir les Etats-Unis de leur pire crise depuis les années 30. Il sera suivi dans les prochaines semaines d'un plan d'investissements pour relancer l'économie.
Optant pour un ton présidentiel, scripté, sans une mention pour l'"impeachment" de Donald Trump, Joe Biden a tenté de ramener l'attention sur ses plans pour combattre les crises économique et sanitaire dès son arrivée à la Maison Blanche, dans six jours. Sur scène devant quelques journalistes, sans accepter de questions, le président élu des Etats-Unis s'est posé en rassembleur "optimiste".
>> Lire : Joe Biden dévoile un plan de soutien de 1900 milliards de dollars
Chèques aux familles, fonds pour rouvrir les écoles, argent pour accélérer tests et vaccins, liquidités pour les petites entreprises, ou encore aide alimentaire renforcée: les mesures doivent répondre à l'urgence, et empêcher le pays de s'enfoncer plus avant dans la crise.
RTSinfo avec les agences
Bruxelles favorable à un "certificat de vaccination" européen
La Commission européenne est favorable à l'idée d'un certificat de vaccination contre le nouveau coronavirus qui soit "mutuellement reconnu", a indiqué sa présidente, Ursula von der Leyen, dans un entretien accordé à plusieurs médias portugais avant sa visite à Lisbonne vendredi.
"C'est un impératif médical d'avoir un certificat de vaccination. C'est pour cette raison que je me réjouis de l'initiative du Premier ministre grec (Kyriakos Mitsotakis, ndlr) pour un certificat de vaccination mutuellement reconnu", a-t-elle déclaré.
"Si cela donne priorité ou accès à certains biens, c'est une décision politique et juridique qui doit être discutée au niveau européen", a-t-elle ajouté, alors que les Vingt-Sept tiendront jeudi prochain un nouveau sommet sur leur coordination face à la crise sanitaire.
Le chef du gouvernement grec avait appelé mardi l'Union européenne à adopter un certificat "standardisé" de vaccination pour donner un coup de pouce à l'industrie du tourisme, terrassée par la pandémie du coronavirus.
Les livraisons pour l'UE du vaccin Pfizer retardées de "3 à 4 semaines"
Les livraisons aux pays de l'UE des quantités prévues de vaccins Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 vont connaître des retards dans les trois à quatre prochaines semaines en raison de travaux dans l'usine où ils sont fabriqués, a indiqué vendredi le ministère allemand de la Santé.
En dépit de ce ralentissement de production, Pfizer a assuré que les doses attendues par l'UE au premier trimestre seront bien livrées comme prévu, a précisé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
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Les ministres de la Santé de six pays de l'Union européenne réagi en exprimant, dans une lettre commune à la Commission européenne, leur "sérieuse préoccupation" quant aux retards de livraison du vaccin Pfizer/BioNTech.
Les ministres du Danemark, de l'Estonie, de la Finlande, de la Lituanie, de la Lettonie et de la Suède ont dénoncé dans cette lettre une situation "inacceptable" portant préjudice à la "crédibilité du processus de vaccination".