La cour a assorti la condamnation d'une période de sûreté de dix ans et de l'interdiction à vie du territoire français contre le Suisse de 31 ans. Cette peine est conforme aux réquisitoires de l'avocat général. Les six autres accusés ont été condamnés à des peines de trois ans et demi à douze ans de prison.
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Le tribunal a reconnu la création d'une association de malfaiteurs en vue de mettre sur pied des projets d'attentats, de préparer des départs vers la Syrie et de diffuser de la propagande djihadiste. A ses yeux, il s'agissait d'un "incubateur" de projets terroristes et non d'un simple lieu de discussion, comme le soutenait la défense.
Celle-ci assurait de son côté que les propos de l'accusé étaient certes hyperviolents, mais qu'il n'avait jamais eu l'intention de passer à l'acte. Elle souhaitait que son client puisse purger une partie de sa peine en Suisse.
Arrêté il y a trois ans
L'information avait été révélée par la RTS. L'Yverdonnois d'origine bosnienne a été arrêté il y a trois ans alors qu'il se rendait en France. Durant cette opération anti-terroriste franco-suisse, d'autres individus ont été interpelés en région parisienne ainsi que dans le département des Alpes-Maritimes.
Pendant des mois, les sept hommes radicalisés ont parlé sur une messagerie cryptée d'attentats et de comment réaliser de tels projets. Le Vaudois livre ses réflexions sur des modes opératoires et des cibles d’attentat, il sélectionne les personnes les plus déterminées à passer à l’acte, il répartit les rôles et propose de fournir des armes.
En parallèle, toujours selon l’accusation, il se montre violent avec sa femme, ses voisins, il s’initie au tir et teste des explosifs. Mardi, lors de son audition devant la cour, le Suisse avait exprimé des regrets et demandé aux juges de lui "laisser une chance".
ats/asch