"Le président Donald J. Trump gracie 73 personnes et a commué les peines de 70 autres", est-il indiqué dans un communiqué. Ni Donald Trump, ni ses enfants ne figurent sur la liste des personnes bénéficiant d'une grâce (lire encadré).
Steve Bannon, 66 ans, avait été l'un des artisans de la campagne présidentielle victorieuse de Donald Trump en 2016 avant d'être poussé vers la sortie par le milliardaire républicain. Il a obtenu la clémence du président alors qu'il était accusé d'avoir détourné des fonds prétendument destinés à la construction d'un mur à la frontière Etats-Unis-Mexique.
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"M. Bannon a été un leader important du mouvement conservateur et il est connu pour son expertise politique", ajoute le communiqué de la Maison Blanche. Cette grâce avait été annoncée auparavant par plusieurs médias américains.
Des membres du personnel de la Maison Blanche avaient conseillé à Donald Trump de ne pas accorder sa grâce à Steve Bannon. Les deux hommes ont récemment renoué leurs liens alors que le président républicain cherchait des soutiens pour dénoncer une fraude électorale à son détriment, selon une source informée.
Décision de dernière minute
Selon le New York Times, Donald Trump a pris la décision de gracier son ancien conseiller à la dernière minute, après s'être entretenu au téléphone avec lui. La grâce présidentielle annulerait les charges portées contre Steve Bannon s'il était condamné, selon le journal.
Sur la liste des autres personnes graciées figure son ancien collecteur de fonds Elliott Broidy, poursuivi pour une campagne de lobbying illégale, ainsi que le rappeur américain Lil Wayne, qui avait plaidé coupable le mois dernier de possession d'une arme à feu, délit pour lequel il risquait jusqu'à dix ans de prison.
L'ancien maire de Detroit Kwame Kilpatrick, qui purgeait une peine de 28 ans de prison pour corruption, a aussi été gracié, tout comme l'ancien ingénieur de Google Anthony Levandowski, condamné en août à 18 mois de prison pour avoir volé des secrets industriels sur la conduite autonome alors qu'il négociait un poste chez Uber.
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Ces derniers mois, Donald Trump, qui doit s'envoler mercredi matin pour la Floride, a déjà utilisé ce pouvoir présidentiel et a exonéré des collaborateurs et des proches. Certains avaient été condamnés dans le cadre de l'enquête sur une possible collusion entre la Russie et son équipe de campagne en 2016.
Durant son mandat, il avait déjà eu recours aux prérogatives présidentielles pour gracier son ancien secrétaire à la sécurité nationale Michael Flynn ou son ami Roger Stone.
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sjaq et les agences
Rudy Giuliani
Rudy Giuliani, qui fut en première ligne dans la campagne de Trump pour faire annuler par les tribunaux les résultats de l'élection présidentielle de novembre, n'a pas bénéficié d'un "pardon" présidentiel.
L'avocat personnel de Donald Trump n'est accusé d'aucun crime mais fait l'objet d'une enquête pour ses activités en Ukraine.