Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan a notamment demandé à son homologue afghan Hamdullah Mohib "d'évaluer si les talibans respectent leurs engagements de rompre tout lien avec les groupes terroristes, de réduire la violence en Afghanistan et de mener des négociations sérieuses avec le gouvernement afghan et d'autres acteurs".
Non ratifié par Kaboul, le gouvernement afghan ayant été exclu des négociations, l'accord USA-talibans prévoit le retrait total des forces américaines d'ici mi-2021 en échange, entre autres, de l'engagement des talibans à ne pas laisser des groupes terroristes agir depuis les zones qu'ils contrôlent.
Le 15 janvier dernier, Washington a déjà réduit de 2500 ses effectifs militaires en Afghanistan, leur plus bas niveau depuis 2001.
Talibans mécontents, autorités afghanes soulagées
Les talibans, de leur côté, disent toujours être déterminés à respecter leurs engagements dans le cadre de l'accord signé avec Washington. "Nous attendons de l'autre camp qu'il reste également engagé à respecter l'accord", a déclaré le porte-parole de la branche politique du groupe Mohammad Naeem.
Les autorités afghanes, qui attendaient anxieusement de voir comment l'administration de Joe Biden se positionnerait sur le dossier, ont elles accueilli les commentaires du conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan avec soulagement. Le vice-ministre de l'Intérieur Sediq Sediqqi en a profité pour critiquer l'accord américano-taliban sur Twitter. "Il n'a pour l'instant pas mené au but recherché de mettre fin à la violence talibane et d'amener un cessez-le-feu. Les talibans n'ont pas été à la hauteur de leurs engagements", a-t-il écrit.
La violence n'a fait qu'augmenter
L'accord prévoyait aussi le lancement de négociations de paix directes entre les talibans et les autorités afghanes. Elles ont débuté en septembre dernier à Doha mais n'ont pas encore abouti à des résultats concrets.
Depuis, la violence n'a fait qu'augmenter à travers le pays, avec des attaques quotidiennes contre les forces afghanes. Dans les villes, les assassinats ciblés de journalistes, personnalités politiques et défenseurs des droits sont devenus de plus en plus fréquents. Même si le groupe Daech a revendiqué certaines de ces attaques, Kaboul et Washington les imputent aux talibans.
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Mardi dernier déjà, le futur chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait noté que la nouvelle administration allait réexaminer l'accord, jugeant notamment indispensable de "préserver les avancées qui ont été faites pour les femmes et les filles en Afghanistan au cours des 20 dernières années".
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ats/vic