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Angela Merkel exhorte à une répartition "équitable" des vaccins ‒ Le suivi du Covid-19 dans le monde

La chancelière allemande Angela Merkel s'exprime en vision-conférence lors du forum de Davos. A gauche de l'image, Klaus Schwab, fondateur du WEF. Genève, le 26 janvier 2021. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
La chancelière allemande Angela Merkel s'exprime en vision-conférence lors du forum de Davos. A gauche de l'image, Klaus Schwab, fondateur du WEF. Genève, le 26 janvier 2021. - [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
La chancelière allemande appelle à une répartition "équitable" des vaccins sur la planète, alors qu'une concurrence accrue émerge entre pays du fait d'une offre encore réduite des laboratoires pharmaceutiques. L'OMS prévient aussi que, face à la vaccination, le fossé se creuse entre nantis et démunis.

La pandémie de SARS-CoV-2 a fait au moins 2'140'687 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi à midi.

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 421'134 décès, suivis par le Brésil (217'664), l'Inde (153'587), le Mexique (150'273), et le Royaume-Uni (100'162). Le Royaume-Uni est le premier pays d'Europe à dépasser ce seuil.

L'Indonésie a dépassé le cap du million de cas.

Le nombre de victimes à l'échelle mondiale est globalement sous-évalué. Il se fonde sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé.

ALLEMAGNE ‒ Angela Merkel exhorte à une répartition "équitable" des vaccins

Angela Merkel a appelé mardi à une répartition "équitable" des vaccins dans le monde face à la pandémie de Covid-19, alors qu'une concurrence accrue émerge entre pays du fait d'une offre encore réduite des laboratoires pharmaceutiques.

"Il est pour moi encore plus clair qu'auparavant (...) que nous devons opter pour une voie multilatérale et que le protectionnisme ne résoudra pas les problèmes" sur la question de l'accès aux vaccins en particulier, a jugé la chancelière allemande, lors du forum de Davos qui se fait cette année en visio-conférence.

Elle s'exprimait alors que son propre gouvernement est critiqué par l'opinion pour la lenteur de la campagne de vaccination en Allemagne, en raison de livraisons insuffisantes de doses, et alors que l'Union européenne entend dorénavant mieux contrôler la manière dont les vaccins produits sur son territoire sont exportés vers d'autres régions et pays.

Les pays en développement, eux, redoutent de faire les frais de la compétition en cours au plan international en étant mis de côté par les pays industrialisés dans la distribution des vaccins contre le Covid-19.

Un trafic aérien réduit "presque à néant"

L'Allemagne envisage de réduire à "presque à néant" le trafic international aérien à destination de son territoire face au coronavirus. "Le danger représenté par les différentes mutations de virus exige que nous examinions et discutions au sein du gouvernement de mesures drastiques", a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur.

Parmi ces mesures, "des contrôles aux frontières plus stricts, en particulier avec les zones considérées comme à très haut risque, mais aussi la réduction du trafic aérien à destination de l'Allemagne à presque néant, comme le fait actuellement Israël", a expliqué Horst Seehofer au quotidien Bild.

Le nombre quotidien de nouvelles infections dans le pays a eu tendance à baisser ces dernier jours, sous le seuil des 10'000, suite à de nouvelles mesures de restriction prévues jusqu'à mi-février. Mais celui des décès reste élevé, à environ un millier par jour, et les autorités s'inquiètent surtout d'une recrudescence à venir en raison des diverses mutations du virus.

FRANCE ‒ Se reconfiner ou non?

Face à une épidémie de Covid-19 toujours active et aux contaminations croissantes aux variants en France, le conseil de défense sanitaire, prévu mercredi autour du chef de l'État Emmanuel Macron, devra trancher sur la décision de confiner ou non sa population pour une troisième fois.

"Des décisions seront prises cette semaine (...), il ne s'agit pas de baisser la garde", selon le Premier ministre Jean Castex.

ROYAUME-UNI ‒ Boris Johnson assume la "pleine responsabilité"

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré mardi qu'il assumait la "pleine responsabilité" de l'action de son gouvernement, au moment où le Royaume-Uni a dépassé les 100'000 morts du coronavirus, bilan le plus lourd d'Europe.

"Je suis profondément désolé pour chaque vie perdue et bien sûr, en tant que Premier ministre j'assume la pleine responsabilité de tout ce que le gouvernement a fait", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Mardi, le gouvernement a également annoncé qu'il va offrir son expertise réputée en matière de génomes aux pays manquant de ressources afin de les aider à identifier de nouveaux variants du virus provoquant le Covid-19.

Le Royaume-Uni, qui préside cette année le G7, veut profiter de l'occasion pour favoriser la mie en place d'"un système de santé mondial plus efficace et plus collaboratif", afin de s'assurer que la communauté internationale soit à l'avenir mieux préparée face à ce type de menaces.

IRLANDE - Confinement prolongé et quarantaine obligatoire

"Le gouvernement a décidé de prolonger toutes les restrictions actuelles jusqu'au 5 mars pour réduire le nombre de personnes contaminées par la maladie, a déclaré le Premier ministre Micheal Martin devant les journalistes. Le message aux gens pour les six prochaines semaines est très simple: restez chez vous, ne voyagez pas".

Les magasins non essentiels, pubs, restaurants et écoles devront ainsi rester fermés, prolongeant des mesures prises début janvier dans un pays qui dénombre à ce jour 2997 décès dus au nouveau coronavirus, sur une population de cinq millions d'habitants.

En attendant, mis à part "quelques exceptions", "toute personne entrant (en Irlande) depuis l'étranger sera soumise à une quarantaine obligatoire", a indiqué le vice-Premier ministre Leo Varadkar. Il a expliqué que dans la plupart des cas, les arrivants pourront se mettre en quarantaine chez eux, mais que "ce sera pour la première fois obligatoire, et non plus indicatif".

PAYS-BAS ‒ Troisième nuit d'émeutes

La police néerlandaise a annoncé mardi avoir arrêté au moins 184 personnes pour leur participation aux violentes émeutes qui se sont produites pour la troisième nuit consécutive aux Pays-Bas. D'autres arrestations pourraient suivre, selon la police, qui a déjà appréhendé 250 personnes dimanche.

Ces troubles sont les pires dans le royaume depuis quatre décennies.

>> Lire : De nouvelles émeutes aux Pays-Bas après l'imposition d'un couvre-feu

Au moins dix policiers ont été blessés dans les derniers affrontements avec les émeutiers, qui ont pillé des magasins et incendié des voitures dans plusieurs villes dont Rotterdam, Amsterdam et La Haye lundi soir.

Le gouvernement néerlandais a assuré mardi qu'il ne renoncerait pas au couvre-feu imposé pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Les émeutes ont commencé samedi soir, dès l'entrée en vigueur d'un couvre-feu imposé pour la première fois dans le pays depuis la Seconde Guerre mondiale, pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Le couvre-feu, au cours duquel il est interdit de sortir de chez soi entre 21h et 4h30, est respecté par la majorité des Néerlandais.

La Haye avait annoncé à la mi-décembre une nouvelle série de mesures pour lutter contre le Covid-19, où plus de 13'500 personnes sont décédés depuis le début de la pandémie.

>> Ecouter les explications d'Alain Franco dans le 12h30 :

Un magasin pillé à Rotterdam, aux Pays-Bas. [Keystone - AP Photo/Peter Dejong]Keystone - AP Photo/Peter Dejong
Une troisième nuit d'émeutes s'est déroulée aux Pays-Bas / Le 12h30 / 1 min. / le 26 janvier 2021

GRÈCE ‒ Rassemblements interdits pendant une semaine

La police grecque a annoncé que tous les rassemblements de plus de cent personnes seraient interdits jusqu'au 1er février pour des raisons de "santé publique", alors qu'une manifestation de l'extrême gauche est prévue vendredi.

Des appels ont été lancés à une manifestation vendredi, en soutien au chef opérationnel du groupe extrémiste de gauche 17-Novembre, Dimitris Koufontinas, qui a entamé une grève de la faim début janvier pour réclamer son transfert dans une autre prison.

Des groupes anarchistes ont également prévu de manifester à la mairie d'Athènes lundi prochain pour protester contre un nouveau plan d'urbanisme.

Dans un deuxième document, la police a démenti que sa décision soit liée aux protestations prévues.

Le Covid-19 a fait plus de 5600 morts dans le pays, et plus de 280 personnes sont hospitalisées en soins intensifs.

ISRAËL ‒ Une carte d'identité vaccinale

Les Israéliennes et Israéliens entièrement vaccinés contre le Covid-19 reçoivent un document au format carte d'identité: un premier pas vers le passeport vaccinal, qui est attendu avec impatience dans le pays.

Une attitude due notamment à la manière dont la population gère la confidentialité de ses données. Car en Israël, les données des patients sont informatisées depuis la fin des années 1990 déjà. Un système qui permet une campagne de vaccination efficace et de faire accepter facilement l'idée d'un passeport-Covid.

La manière dont Israël envisage la confidentialité des données est liée à son histoire tumultueuse: "Les différences entre Israël et l'Union européenne ne résident pas dans la nature des lois ‒ qui sont presque identiques ‒ mais dans la manière dont elles sont appliquées", l'explique Jonathan Klinger, avocat spécialisé, dans La Matinale. "Israël a davantage de besoins en termes de sécurité nationale et recourt donc davantage aux données personnelles pour la garantir. Par ailleurs, Israël a une base de données centralisées sur les individus et sur les télécommunications auxquelles le gouvernement peut accéder", conclut-il.

Le passeport vaccinal sera émis ces prochaines semaines en Israël. Un soulagement pour de nombreuses personne qui y voient avant tout la promesse d'un retour à la vie d'avant le coronavirus.

>> Ecouter dans La Matinale, "La population israélienne vaccinée contre le Covid-19 reçoit un document au format carte d'identité" :

Une travailleuse médicale présente sa carte internationale et son certificat de vaccination contre le Covid-19. Tel-Aviv, le 14 janvier 2021. [AFP - Jack Guez]AFP - Jack Guez
Les Israéliens vaccinés contre le Covid-19 ont reçu un document au format de carte d’identité / La Matinale / 1 min. / le 26 janvier 2021

ÉTATS-UNIS ‒ L'immunité collective d'ici l'été?

Les Etats-Unis se rapprocheront de l'immunité collective face au Covid-19 d'ici l'été, a estimé le président américain Joe Biden, affichant sa confiance dans le déploiement des vaccins.

Un cas de variant du coronavirus, initialement repéré au Brésil, a aussi été identifié pour la première fois aux Etats-Unis, ont indiqué lundi les autorités du Minnesota.

Et une semaine après le départ de Donald Trump de la Maison-Blanche, Anthony Fauci raconte l’année difficile qu’il a passée aux côtés de l’ancien président pour gérer la crise sanitaire. Le Docteur Fauci se confie au "New York Times" et il revient notamment sur l’attitude de Donald Trump face au coronavirus.

>> Voir les précisions de Forum sur les déclaration de l'immunologue Anthony Fauci :

Etats-Unis: le soulagement du docteur Fauci
Etats-Unis: le soulagement du docteur Fauci / Forum / 2 min. / le 26 janvier 2021

MEXIQUE ‒ 24 millions de doses du sérum russe

Un employé de la Croix-Rouge mexicaine pose pour une photo après avoir transféré un patient Covid-19 aux urgences, à Toluca, au Mexique, le 8 janvier 2021. [AFP - Alfredo Estrella]
Un employé de la Croix-Rouge mexicaine pose pour une photo après avoir transféré un patient Covid-19 aux urgences, à Toluca, au Mexique, le 8 janvier 2021. [AFP - Alfredo Estrella]

Le Mexique va recevoir 24 millions de doses du vaccin russe Spoutnik V contre le Covid-19 dans les deux prochains mois, a annoncé lundi le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador. Ce dernier, âgé de 67 ans, a été testé positif dimanche au Covid-19.

Le Mexique traverse en ce moment la pire phase de la pandémie, avec une moyenne de 1000 nouveaux morts par jour ces deux dernières semaines. Au total près de 150'000 décès sont dus au Covid.

BRÉSIL -  Enquête sur un ministre brésilien après le chaos en Amazonie

Un juge de la Cour suprême brésilienne a autorisé lundi l'ouverture d'une enquête pour déterminer la possible responsabilité du ministre de la santé Eduardo Pazuello dans l'effondrement du système sanitaire à Manaus, en Amazonie, lors de la deuxième vague de la pandémie de coronavirus.

Le juge a ordonné qu'Eduardo Pazuello soit interrogé dans les prochains jours et a fixé un délai de deux mois pour conclure les investigations, a déclaré l'institution.

Le procureur général Augusto Aras a demandé une enquête pour "l'attitude négligente" supposée face à la crise, qui a entraîné la mort d'une centaine de personnes par asphyxie en raison de la pénurie d'oxygène dans des hôpitaux submergés par l'afflux de patients du Covid-19.

Eduardo Pazuello, un général de 58 ans, est le troisième ministre de la santé du président Jair Bolsonaro. Le leader d'extrême droite est vivement critiqué pour sa gestion de la pandémie, qui a déjà fait plus de 217'000 morts au Brésil.

>> Voir l'interview de la professeure d’histoire contemporaine, spécialiste du Brésil, à l’Université de Paris 8, Armelle Enders dans Forum :

Le coronavirus plonge le Brésil dans une crise profonde: interview d'Armelle Enders
Le coronavirus plonge le Brésil dans une crise profonde: interview d'Armelle Enders / Forum / 6 min. / le 26 janvier 2021

NOUVELLE-ZÉLANDE ‒ Fermeture des frontières pour une bonne partie de 2021

Les frontières de la Nouvelle-Zélande devraient demeurer fermées durant une grande partie de l'année, le temps de mesurer l'impact à l'échelle mondiale des campagnes de vaccination contre le Covid-19, a annoncé mardi la Première ministre Jacinda Ardern.

Elle a expliqué que l'apparition ce week-end d'un premier cas de contamination depuis plus de deux mois témoigne du risque que constitue toujours le SARS-CoV-2 pour l'archipel qui, jusqu'ici, a largement réussi à contrôler l'épidémie.

Depuis le mois de mars, les frontières du pays sont fermées aux voyageurs étrangers. Seuls les citoyens néo-zélandais sont autorisés à entrer sur le territoire.

Depuis le début de la pandémie, l'archipel, qui compte 5 millions d'habitants, totalise moins de 2000 cas et un total de 25 décès ont été imputés au Covid-19.

ÎLE MAURICE ‒ Un don de vaccins pour un début de campagne vaccinale

L'île Maurice a débuté sa campagne de vaccination contre le Covid-19 mardi, à l'hôpital Victoria, un établissement situé dans la ville de Quatre-Bornes, au centre de l'île. Une opération cruciale pour cette île de l'Océan Indien qui compte sur le vaccin pour relancer son secteur touristique, durement touché par la pandémie.

Maurice compte 1,3 million d'habitants et a recensé officiellement 568 cas depuis le début de la pandémie, pour dix décès.

Selon le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, la campagne visera dans un premier temps tout le personnel médical dédié au traitement du Covid-19 ainsi que celui affecté à l'aéroport pour l'accueil de passagers. Ces derniers doivent subir un test obligatoire, avant de rejoindre pour quatorze jours des centres de quarantaine.

Le démarrage de la campagne s'appuie sur un don de 100'000 doses de vaccins du gouvernement indien. Il s'agit du vaccin développé par l'université d'Oxford-AstraZeneca fabriqué en Inde, aussi connu localement sous le nom de Covishield.

>> Lire : L'OMS ambitionne de livrer 2 milliards de doses de vaccins anti-Covid aux pays défavorisés

RTSinfo et les agences

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L'OMS met en garde contre un fossé vaccinal entre nantis et démunis

Le fossé vaccinal entre riches et pauvres se creuse, s'est inquiété lundi l'OMS, qui a besoin de 26 milliards de dollars pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre le Covid-19.

"Le nationalisme vaccinal pourrait coûter à l'économie mondiale jusqu'à 9.200 milliards de dollars", a déclaré aux journalistes le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, citant une nouvelle étude de la Chambre de commerce internationale.

"Près de la moitié de ce montant, soit 4500 milliards de dollars, serait perdu pour les économies les plus riches", a-t-il ajouté.

A l'occasion de sa conférence de presse bi-hebdomadaire, le directeur de l'OMS a également indiqué que le dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre le Covid-19, baptisé Accélérateur ACT, avait encore besoin de 26 milliards de dollars en 2021, soit 23 milliards de francs.

"Tant que nous n'aurons pas mis fin à la pandémie partout, nous n'y mettrons pas fin", a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus. Et de conclure: "Au moment où nous parlons, les pays riches déploient des vaccins tandis que les pays les moins développés du monde regardent et attendent. Chaque jour qui passe, le fossé se creuse entre les nantis et les démunis".

L'UE juge les retards d'AstraZeneca inacceptables

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé le PDG d'AstraZeneca pour qu'il honore les livraisons de vaccin anti-Covid avec l'UE tandis que la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides a jugé "pas acceptables" les retards annoncés.

Les livraisons du vaccin AstraZeneca/Oxford seront moins importantes que prévu au premier trimestre en raison d'une "baisse de rendement" sur un site de fabrication, a prévenu le laboratoire britannique.

La Commission européenne a recommandé aux Etats membres de mettre en place de nouvelles restrictions de déplacement depuis et vers les zones les plus touchées par le virus: "Il y a un besoin urgent de réduire le risque des infections liées aux voyages afin d'alléger le fardeau sur des systèmes de santé débordés", a déclaré le commissaire européen Didier Reynders.

>> Lire : L'Union européenne pas satisfaite des explications d'AstraZeneca

Des experts liés à l'OMS recommandent le vaccin de Moderna

Les experts consultatifs de l'OMS sur la vaccination recommandent une utilisation du vaccin Moderna, dont la seconde dose peut être administrée jusqu'à six semaines après la première. L'institution doit décider si elle l'ajoute à sa liste d'homologation d'urgence.

Le groupe d'experts (SAGE) a annoncé mardi à Genève qu'il préconisait l'utilisation de deux doses avec 28 jours d'intervalle. Mais il estime aussi que le délai peut être allongé à 42 jours si un pays observe des pénuries d'approvisionnement, tout en continuant de surveiller l'efficacité de l'immunisation.

Comme pour le vaccin de Pfizer/BioNtech, le SAGE recommande de n'administrer celui de Moderna que dans des sites où les réactions anaphylactiques importantes peuvent être prises en charge. Cette requête est habituelle pour chaque campagne d'immunisation, explique de son côté l'OMS.

Les femmes enceintes ne devraient elles pas être vaccinées pour le moment, sauf celles qui sont parmi les soignantes ou qui ont des comorbidités. D'autres études doivent être analysées avant d'élargir la recommandation, a affirmé le président du SAGE. Autre indication, les experts ne préconisent pas de vacciner les voyageurs internationaux de manière préférentielle, étant donné la pénurie actuelle.

Le SAGE est constitué habituellement de 15 membres indépendants. Mais il a lancé en juin dernier un groupe de travail de 26 personnes face à la pandémie. Après ces recommandations provisoires annoncées mardi, l'OMS doit désormais décider si elle attribue une homologation d'urgence à ce vaccin.

>> Réécouter, "La conservation moins exigeante du vaccin Moderna devrait faciliter la logistique dans les petits centres de vaccination" :

Le vaccin de Moderna est plus facile à conserver, ce qui facilite le travail des médecins et des petits centres de vaccination. [Keystone/Ti-Press - Alessandro Crinari]Keystone/Ti-Press - Alessandro Crinari
La conservation moins exigeante du vaccin Moderna devrait faciliter la logistique dans les petits centres de vaccination / La Matinale / 1 min. / le 13 janvier 2021