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Le variant britannique s'étend à 70 pays et le sud-africain à 31, selon l'OMS ‒ Le suivi du Covid-19 dans le monde

Deux personnes se touchent à travers un rideau spécial, dans un EMS de Rome, le 5 janvier 2021. Le Covid-19 a contaminé plus de 100 millions de gens autour du monde à la fin janvier. [Keystone/epa - Massimo Percossi]
Deux personnes se touchent à travers un rideau spécial, dans un EMS de Rome, le 5 janvier 2021. Le Covid-19 a contaminé plus de 100 millions de gens autour du monde à la fin janvier. - [Keystone/epa - Massimo Percossi]
Le nombre de pays et territoires où se trouve dorénavant le variant britannique du coronavirus s'élevait à 70 au 25 janvier, soit 10 de plus qu'au 19 janvier, a annoncé l'OMS mercredi.

Au total, la pandémie de SARS-CoV-2 a tué au moins 2'159'155 de personnes, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi en milieu de journée. Le nombre de victimes à l'échelle mondiale est globalement sous-évalué. Il se fonde sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé.

Plus de 100 millions de personnes ont officiellement été contaminées depuis décembre 2019, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir des bilans fournis par les autorités, mardi à 22h30. Un quart se trouvent aux Etats-Unis.

Le Royaume-Uni est devenu mardi le premier pays européen à franchir le seuil des 100'000 morts du Covid-19, le gouvernement déployant tous ses efforts dans la vaccination pour sortir de la crise sanitaire aggravée par le variant apparu sur son sol.

Il est le cinquième pays le plus endeuillé au monde, derrière les Etats-Unis (425'227 décès), le Brésil (218'878), l'Inde (153'724) et le Mexique (152'016).

La vaccination a débuté il y a un mois: plus de 63,5 millions de doses ont été administrées dans au moins 68 pays ou territoires, selon les décomptes de l'AFP.

OMS ‒ Les variants du Covid-19 s'étendent

Le variant sud-africain qui, comme le britannique, est beaucoup plus contagieux que ne l'était le virus SARS-CoV-2 originellement, poursuit aussi sa propagation, et est désormais présent dans 31 pays et territoires, soit dans 8 pays de plus, détaille l'Organisation mondiale de la santé dans sa revue épidémiologique hebdomadaire.

Le variant brésilien a quant à lui été signalé dans six nouveaux pays, soit huit au total. Des études sont en cours partout dans le monde pour déterminer les raisons de la plus forte contagiosité du variant britannique. Mais l'incertitude règne encore sur son niveau de dangerosité.

Le 22 janvier, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé que le variant britannique semblait être aussi plus mortel.

Mais des scientifiques ont noté que les données qui concluent à une létalité du "variant anglais" de 30% à 40% supérieure par rapport au virus classique sont limitées. "Les résultats sont préliminaires, et d'autres analyses sont nécessaires pour corroborer ces conclusions", indique l'agence de l'ONU dans son bulletin.

FRANCE ‒ Sanofi va produire le vaccin de ses concurrents Pfizer-BioNTech

Le laboratoire français Sanofi va produire le vaccin contre le Covid-19 de ses concurrents Pfizer-BioNTech au second semestre, "une première" dans le secteur de l'industrie pharmaceutique, a affirmé Olivier Bogillot, patron France du laboratoire sur la radio RTL mercredi.

Sanofi donnera au groupe américain Pfizer et à la biotech allemande BioNTech l'accès à son outil de production à partir de l'été 2021. Les producteurs de vaccins autorisés contre le Covid-19 rencontrent en effet des difficultés de production à très grande échelle. "L'enjeu n'est pas du tout économique mais la capacité de les distribuer le plus vite possible", a souligné Olivier Bogillot.

La compagnie "prendra en charge les dernières étapes de la fabrication pour fournir plus de 125 millions de doses de vaccin Covid-19 pour l'Union européenne", selon le communiqué de l'entreprise.

>> Ecouter La Matinale, "Faut-il lever le monopole de fabrication des vaccins?" :

Pour accélérer la production, faut-il lever le monopole de fabrication des vaccins ? [NurPhoto-AFP - Artur Widak]NurPhoto-AFP - Artur Widak
Appel à une production décentralisée des vaccins / La Matinale / 1 min. / le 27 janvier 2021

Olivier Bogillot a par ailleurs défendu les choix stratégiques de son laboratoire, vivement critiqué depuis le retard de son principal candidat-vaccin: "Moderna et BioNTech ont fait ce choix-là [ndlr. de la technologie novatrice de l'ARN messager] aussi car c'était la seule technologie qu'ils avaient. Nous, on avait plusieurs options. On a choisi une option qu'on maîtrisait", a-t-il indiqué à propos du vaccin utilisant la technologie de la protéine recombinante qu'il développe avec le britannique GSK.

Mais ce vaccin, qui était initialement annoncé pour l'été 2021, a essuyé un revers après des essais cliniques décevants. Sanofi France l'annonce désormais pour la fin de l'année.

>> Alter Eco, "Vaccins :

Alter Eco (vidéo) - Vaccins: un échec industriel européen?
Alter Eco (vidéo) - Vaccins: un échec industriel européen? / Alter Eco / 2 min. / le 27 janvier 2021

PORTUGAL ‒ Le pays qui recense le plus de nouveaux cas au monde

Malgré la mise en place il y a une dizaine de jours d'un nouveau confinement général, le Portugal est le pays qui a recensé le plus de nouveaux cas dans le monde, rapportés à la population, la semaine dernière, avec 849 cas pour 100'000 habitants.

Le nombre total d'infections diagnostiquées en sept jours, plus de 86'000, est en hausse de 29% par rapport à celui de la semaine précédente.

ROYAUME-UNI ‒ Quarantaine à l'hôtel pour les arrivées de pays à risque

Le gouvernement britannique a annoncé mercredi imposer une quarantaine à l'hôtel aux résidents du Royaume-Uni arrivant de pays jugés à risque, durcissant ainsi son action pour éviter d'importer des variants potentiellement résistants aux vaccins.

Les voyageurs venant de 22 pays où des variants du virus "présentent un risque", comme l'Afrique du Sud, le Portugal et des pays d'Amérique du Sud sont concernés. Les arrivées de ces pays sont déjà interdites aux personnes ne résidant pas au Royaume-Uni

Méfiance sur le vaccin

Particulièrement touché par le virus, qui a tué plus de 100'000 personnes, le Royaume-Uni mise sur la vaccination pour surmonter la crise et lever le confinement en vigueur.

"Coronavirus – Agissez comme si vous l'aviez", demande cette affiche à un arrêt de bus. Londres, le 20 janvier 2021. [Keystone/epa - Andy Rain]
"Coronavirus – Agissez comme si vous l'aviez", demande cette affiche à un arrêt de bus. Londres, le 20 janvier 2021. [Keystone/epa - Andy Rain]

Toutefois, un rapport du comité scientifique conseillant le gouvernement a révélé une méfiance plus forte parmi les minorités qu'au sein de la population blanche.

Parmi les plus sceptiques, 72% des Noirs étaient réticents à l'idée de se faire vacciner, suivis des personnes originaires du Pakistan ou du Bangladesh, à 42%.

Une désinformation d'autant plus dangereuse que les minorités payent un tribut particulièrement lourd au virus, selon plusieurs études.

Alerte à la bombe

Mercredi, une fausse alerte à la bombe a également interrompu pendant quelques heures mercredi la production de vaccins AstraZeneca/Oxford contre le Covid-19 dans une usine du nord du Pays de Galles, a indiqué le groupe pharmaceutique Wockhardt qui gère cette unité.

Près de 5 millions de personnes, d'abord les plus âgés et les soignants, ont déjà reçu une première dose de vaccin au Royaume-Uni, en pointe en Europe.

IRLANDE ‒ Spectaculaire ralentissement de la pandémie

L'Irlande était au début janvier le pays où le plus grand nombre de nouveaux cas étaient détectés chaque jour en proportion de la population. Désormais, ce pays connaît un spectaculaire ralentissement de la pandémie, avec une diminution de 37% des nouveaux cas en deux semaines: moins de 15'000, contre plus de 22'000 les sept jours précédents.

Le pays va prolonger son troisième confinement jusqu'au 5 mars et adopter pour la première fois des mesures de quarantaine obligatoires.

PAYS-BAS ‒ Maintien du couvre-feu

Le gouvernement néerlandais a assuré qu'il ne ferait pas marche arrière sur le couvre-feu imposé pour lutter contre la pandémie, malgré les émeutes qui secouent les Pays-Bas depuis son entrée en vigueur samedi soir.

Une forte présence policière dans différentes villes du pays semblait mardi soir avoir empêché de nouveaux troubles.

>> Lire : De nouvelles émeutes aux Pays-Bas après l'imposition d'un couvre-feu

NORVÈGE ‒ Entrée sur le territoire plus stricte 

La Norvège a annoncé mercredi la fermeture de ses frontières à presque tous les non-résidents afin d'éviter la propagation de nouveaux variants, plus contagieux, du coronavirus.

"A partir de minuit dans la nuit de jeudi à vendredi, la Norvège introduira les règles d'entrée sur le territoire les plus strictes depuis le 12 mars, a déclaré la Première ministre norvégienne, Erna Solberg, lors d'un point de presse. En pratique, la frontière sera fermée à tous ceux qui ne résident pas en Norvège."

Le pays nordique, qui n'est pas membre de l'Union européenne, mais appartient à l'espace Schengen de libre circulation des personnes, réévaluera cette mesure dans deux semaines. Le royaume, qui a un des taux de contamination les plus faibles d'Europe, explique vouloir maintenir la situation sanitaire sous contrôle.

ISLANDE ‒ "Certificats" de vaccination

L'Islande a délivré ses premiers "certificats" de vaccination destinés à faciliter le voyage des personnes vaccinées contre le Covid-19, ont indiqué les autorités, alors que la question divise les membres de l'Union européenne.

L'utilité de ces certificats islandais reste pour l'heure essentiellement théorique tant que leur valeur n'est pas reconnue internationalement.

Du fait notamment de strictes mesures de contrôle aux frontières et d'un séquençage de tous les cas positifs, l'épidémie est sous contrôle en Islande depuis plusieurs semaines. La semaine passée, moins de cinq infections quotidiennes ont été recensées, dans un pays de 365'000 habitants.

ISRAËL ‒ Juifs ultra-orthodoxes opposés aux mesures sanitaires

La police israélienne a annoncé mardi avoir arrêté au moins quatorze personnes à la suite de nouveaux affrontements entre les forces de l'ordre et des juifs ultra-orthodoxes opposés aux mesures sanitaires anti-Covid. Les premiers heurts ont eu lieu lundi.

A Jérusalem, dans le quartier orthodoxe de Mea Sharim, des manifestants ont incendié des poubelles et lancé des tomates en direction des policiers qui ont, eux, utilisé un canon à eau pour tenter de disperser la foule.

Dans le quartier orthodoxe de Mea Sharim, des manifestants ont incendié des poubelles. Jérusalem, le 26 janvier 2021. [AFP - Ahmad Gharabli]
Dans le quartier orthodoxe de Mea Sharim, des manifestants ont incendié des poubelles. Jérusalem, le 26 janvier 2021. [AFP - Ahmad Gharabli]

Huit personnes ont été arrêtées à Jérusalem, trois autres lors de heurts dans la colonie ultra-orthodoxe de Modiin Ilit, en Cisjordanie occupée, et trois autres dans un quartier religieux de Beit Shemesh (centre), selon la police.

Israël a imposé fin décembre son troisième confinement pour tenter de venir à bout de la pandémie. Malgré ces mesures sanitaires, le mois de janvier est dès à présent le plus meurtrier au pays, avec plus de 1000 morts liés au virus sur les près de 4500 dénombrés depuis mars.

Certaines écoles religieuses et des yechivot ‒ les instituts talmudiques ‒ sont toutefois restées ouvertes malgré les restrictions sanitaires qui ont poussé le gouvernement à suspendre à partir de mardi et jusqu'au moins au 31 janvier les vols internationaux.

En parallèle de ces mesures sanitaires, les autorités mènent une vaste campagne de vaccination qui a permis d'administrer une première dose de vaccin à plus de 2,5 des neuf millions d'habitants du pays.

ÉTATS-UNIS ‒ Vacciner toute la population d'ici l'été

Joe Biden a promis mardi "un effort de guerre" pour remettre à flot le programme de vaccination des Etats-Unis, pays du monde le plus lourdement affecté par le Covid-19.

Les Etats-Unis prévoient de commander 200 millions de doses supplémentaires de vaccins dans l'objectif de pouvoir vacciner la totalité de la population américaine d'ici la fin de l'été.

Avec ces achats, la moitié étant constituée du vaccin de Pfizer et l'autre moitié de celui de Moderna, "les Etats-Unis auront assez de doses pour vacciner totalement 300 millions d'Américains d'ici la fin de l'été", soit la "totalité" de la population, a expliqué la présidence dans un communiqué.

Bien qu'enregistrant toujours près de 170'000 nouveaux cas par jour en moyenne, les États-Unis ont enfin vu le nombre de nouvelles contaminations baisser d'une semaine sur l'autre, d'environ 19%.

RUSSIE ‒ Moscou allège ses restrictions

La ville de Moscou a poursuivi mercredi l'allègement des restrictions en vigueur depuis des mois pour limiter la pandémie, s'appuyant sur une baisse du nombre de contaminations malgré l'absence de confinement. Le maire de la capitale, Sergueï Sobianine, dit vouloir "créer les conditions pour le rétablissement de l'économie".

Auparavant, les bars, les restaurants et les clubs ne pouvaient servir personne entre 23h et 6h à Moscou. Image prise le 27 décembre 2020. [Sputnik via AFP - Evgeny Odinokov]
Auparavant, les bars, les restaurants et les clubs ne pouvaient servir personne entre 23h et 6h à Moscou. Image prise le 27 décembre 2020. [Sputnik via AFP - Evgeny Odinokov]

Bars, restaurants et boîtes de nuit pourront de nouveau rester ouverts après 23h et le télétravail pour 30% des personnels n'est plus obligatoire.

Ce décret ne lève cependant pas l'interdiction des manifestations publiques en extérieur, à l'heure où les partisans de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny appellent à un rassemblement dimanche pour le deuxième week-end d'affilée.

Ces actions de protestations, jugées illégales, ont donné lieu le 23 janvier à 1500 arrestations à Moscou et près de 4000 à travers la Russie. Sergueï Sobianine avait qualifié la manifestation d'inacceptable à cause de la pandémie.

Le maire de Moscou a dit mercredi que la situation épidémiologique continuait de "s'améliorer" dans cette mégapole de 12 millions d'habitants. "Plus de 50% des lits sont libres dans les unités Covid, c'est une première depuis la mi-juin", a-t-il noté.

Selon les chiffres officiels publiés quotidiennement, le pays enregistrait mardi depuis le début de la pandémie 3'756'931 cas de coronavirus, dont 70'482 décès.

En décembre, l'agence des statistiques et le gouvernement ont toutefois reconnu un nombre de décès trois fois plus élevé, en se basant sur une définition plus large des victimes.

CHINE ‒ Pékin durcit ses conditions d'entrée en ville à l'approche du Nouvel An lunaire

La municipalité de Pékin a décidé mercredi de durcir les conditions d'entrée dans la ville pour lutter contre le coronavirus à l'approche des festivités du Nouvel An lunaire, en février, et de la réunion annuelle du Parlement le 5 mars.

Les personnes arrivant d'autres régions chinoises à faible risque de propagation du virus entre le 28 janvier et le 15 mars devront présenter un test négatif au Covid-19.

Elles devront également observer à domicile une période d'observation de 14 jours et se soumettre à de nouveaux tests sept et quatorze jours après leur arrivée dans la ville.

La Chine a commencé une seconde campagne massive de tests Covid-19 à l'acide nucléique. Un enfant est testé à Pékin le 26 janvier 2021. [Xinhua via AFP - Peng Ziyang]
La Chine a commencé une seconde campagne massive de tests Covid-19 à l'acide nucléique. Un enfant est testé à Pékin le 26 janvier 2021. [Xinhua via AFP - Peng Ziyang]

La Chine a enregistré mercredi son plus faible nombre de nouveaux cas quotidiens de contamination au SARS-CoV-2 en plus de deux semaines, soit 75 cas, montrent des données officielles, laissant suggérer que les mesures sanitaires strictes destinées à enrayer une possible nouvelle vague épidémique font effet.

RTSinfo et les agences

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L'UE réclame à AstraZeneca des vaccins produits au Royaume-Uni

L'UE a réclamé mercredi au laboratoire AstraZeneca, mis en cause en Europe pour des retards de livraison de son vaccin anti-Covid, de recourir à la production des deux usines situées au Royaume-Uni pour fournir les doses promises aux Vingt-Sept, au risque d'entrer en concurrence avec les injonctions de Londres.

Le laboratoire suédo-britannique, qui avait argué la semaine dernière d'une "baisse de rendement" sur un site de fabrication européen, ne pourrait livrer qu'"un quart" des doses initialement promises à l'UE au premier trimestre, selon une source européenne.

Or, Bruxelles, qui a précommandé jusqu'à 400 millions de doses du vaccin AstraZeneca/Oxford, n'est pas convaincu par les justifications avancées et fulmine contre les explications fournies par le PDG du laboratoire britannique, Pascal Soriot, dans un entretien accordé mardi à plusieurs quotidiens européens.

Selon lui, le contrat signé entre AstraZeneca et Londres en juin 2020, trois mois avant l'accord avec l'UE, stipule que la production "issue de la chaîne d'approvisionnement britannique irait d'abord au Royaume-Uni" et ne pourrait être utilisée que bien après pour livrer les Européens.

La pandémie coûte cher

La pandémie va amputer le Produit intérieur brut mondial de 22'000 milliards de dollars entre 2020 et 2025, a indiqué l'économiste en chef du Fonds monétaire international.

La restauration aux Etats-Unis a perdu 240 milliards de dollars de chiffre d'affaires entre mars et décembre 2020, selon un rapport de la Fédération nationale des restaurants.

Nouveaux symptômes du Covid-19 identifiés?

Des lésions sur la langue, des taches sur les mains et les pieds, pourraient être d'autres symptômes du Covid-19 dont la détection pourrait permettre un diagnostic précoce, selon une étude réalisée à Madrid et présentée mardi.