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Fin du blocus en Espagne et au Portugal

La situation est revenue à la normale dans la péninsule.
La situation est revenue à la normale dans la péninsule.
Le transport de marchandises dans la péninsule ibérique est revenu jeudi à la normale après trois jours de blocus. Les routiers portugais ont cessé leur grève, alors qu'en Espagne la police a dégagé les barrages filtrants des camionneurs.

Il faudra toutefois attendre quelques jours pour que les
stations service soient toutes approvisionnées en carburant et les
supermarchés en produits frais dans les deux pays, à cause des
retards accumulés depuis lundi.

Accord au Portugal

L'industrie automobile était ainsi toujours presque paralysée en
Espagne, comme mercredi, faute de pièces détachées. Des
constructeurs ont relevé une «légère amélioration» jeudi, avec une
reprise des livraisons. En France, l'usine Peugeot Citroën de
Mulhouse était à l'arrêt par manque de pièces détachées construites
en Espagne.



Au Portugal, les transporteurs routiers ont mis fin à leur
mouvement dans la matinée, après un accord intervenu mercredi soir
entre le gouvernement et l'Association nationale des transporteurs
de marchandises (ANTRAM).



«Nous levons le blocus de tous les camions impliqués. Tous les
camions vont pouvoir dorénavant circuler sans aucun problème», a
annoncé jeudi Antonio Loios, porte-parole de la commission
organisatrice des barrages filtrants. Les routiers portugais ont
obtenu des allègements fiscaux et une réduction des tarifs des
péages pour les routiers pour compenser la flambée du prix du
carburant, mais pas la création d'un «gazole professionnel».

Retour à la normale en Espagne

En Espagne, la circulation était redevenue «normale sur les
routes» jeudi matin après trois jours de cauchemar, la police étant
intervenue pour dégager les barrages filtrants, selon le ministère
de l'intérieur. Quelque 25'000 policiers étaient mobilisés pour
garantir la libre circulation et 6025 camions chargés d'aliments,
de médicaments et de combustibles ont été escortés dans tout le
pays.



Les deux frontières autoroutières avec la France, au Pays Basque,
et en Catalogne avaient été rouvertes mercredi par la police. La
ministre des transports Magdalena Alvarez a signé mercredi soir un
plan de mesures - notamment un projet d'indexation des tarifs des
transporteurs sur le prix du carburant et des réductions fiscales -
avec les principales organisations de routiers non grévistes.



Les deux organisations minoritaires en grève - Fenadismer et
Confedetrans - réclament toujours la fixation d'un tarif minimum
jugé contraire par Madrid aux règles communautaires sur la libre
concurrence. «Nous avons passé un accord avec 88 % du secteur et
les 12 % qui restent ne peuvent pas imposer leur point de vue», a
commenté le ministre de l'intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba.



ats/cer

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Plusieurs autres mouvements en Europe

Dans le reste de l'Europe, les routiers néerlandais ont observé à la mi-journée une opération escargot qui a provoqué une centaine de kilomètres de bouchons cumulés en dix-huit points du pays.

Au Royaume-Uni, des négociations étaient en cours jeudi pour éviter une grève prévue vendredi des conducteurs de camions-citernes qui fournissent le réseau de distribution de Shell.

Londres a appelé les conducteurs à ne pas céder à la panique, mais des files d'attente plus importantes que d'habitude étaient visibles devant certaines stations-service.

Parallèlement, la grogne des pêcheurs européens contre le gazole cher se poursuivait, notamment en Espagne, dans l'indifférence générale.

Le ministre français de la pêche, Michel Barnier, a indiqué que la France, l'Espagne, le Portugal et l'Italie allaient proposer sous peu à Bruxelles de relever le plafond de certaines aides aux pêcheurs et la création d'un fonds spécial face à la flambée des prix du gazole.