Le cyclone Aila a provoqué un raz-de-marée présentant des vagues
de quatre mètres de hauteur. Le bilan pourrait encore grimper,
d'autant que des résidents d'un chapelet d'îles du golfe du Bengale
sont coupés du monde.
"Le tableau est extrêmement sombre. Tous ces gens sont sans abri
puisque leurs maisons ont été détruites", a déploré le chef du
département côtier de Khulna, Atiur Rahman. Dans cette région
frontalière avec l'Inde, balayée par des vents de 100km/h et des
pluies torrentielles, "nous avons perdu au moins 50'000 maisons",
at-il précisé.
Le cyclone Aila a fait également 430'000 sinistrés sur le littoral
méridional où soldats et secouristes civils distribuaient vivres,
eau potable et abris d'urgence, selon le ministre bangladais chargé
de la Gestion des catastrophes, Abdur Razzak.
Calcutta touchée
Aila n'a pas épargné Calcutta, la capitale de l'Etat indien du
Bengale occidental et ses environs. Dans cette mégalopole d'une
quinzaine de millions d'habitants, 35 personnes ont été tuées par
des chutes d'arbres ou de pylônes électriques, a indiqué le
ministre local chargé des opérations de secours, Mortaza
Hossain.
En dévastant une partie des côtes du Bengale occidental, le
cyclone a aussi fait 100'000 sinistrés dans une centaine de
bourgades qui sont sous les eaux.
ats/afp/bri
Deuxième cyclone de la saison
Ce cyclone Aila est le deuxième de la saison au Bangladesh après la tempête Bijli de la mi-avril, qui n'avait fait aucune victime grâce à l'évacuation préventive d'un demi-million d'habitants.
Habitué aux catastrophes naturelles, le Bangladesh a mis sur pied un très efficace système d'alerte anti-cyclonique et a construit de nombreux abris sur ses côtes, permettant de sauver à chaque fois des milliers de vies.
Ce pays pauvre d'Asie du Sud, dont une bonne partie du territoire se situe juste au niveau de la mer, se remet du passage le 15 novembre 2007 du cyclone Sidr, qui avait fait 3300 morts, 800 disparus, 8,7 millions de sinistrés et 1,5 milliard de dollars de dégâts.