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Les demandes d'asile en hausse dans le monde

Les demandes d'asile devraient continuer à augmenter en 2008.
Pour la 1ère fois depuis 4 ans, les demandes d'asile augmentent.
Les demandes d'asile ont été en hausse de 5% dans le monde en 2007, a annoncé mardi le HCR. Le plus grand nombre de réfugiés irakiens explique notamment cette hausse, la première depuis quatre ans.

De nouveaux défis contribuent à augmenter les déplacements.

67 millions de déplacés

Dans son rapport annuel publié à l'occasion de la Journée
mondiale du réfugié, l'agence de l'ONU indique qu'au total, 67
millions de personnes étaient déplacées à fin 2007: 16 millions de
réfugiés, 26 millions de déplacés internes pour des causes de
conflit et 25 millions en raison de catastrophes naturelles.



Quelque 647'200 demandes d'asile ont été soumises aux
gouvernements et bureaux du HCR de 154 pays l'an dernier, a indiqué
le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Les
requérants d'asile sont avant tout Irakiens (52'000), Somaliens
(46'100), Erythréens (36'000), Colombiens (23'200), originaires de
la Fédération de Russie (21'800), Ethiopiens (21'600) et
Zimbabwéens (20'700).



En dehors des demandes d'asile, le nombre total de réfugiés et de
déplacés a augmenté pour la deuxième année consécutive. Le nombre
de réfugiés est passé de 9,9 millions en 2006 à 11,4 millions en
2007, soit une hausse de 15%. A ce chiffre s'ajoutent les 4,6
millions de réfugiés palestiniens pris en charge par l'UNRWA dans
tout le Proche-Orient.

Défis mondiaux complexes

En outre, 26 millions de personnes (+ 6,5%) étaient déplacées à
l'intérieur de leur pays en raison d'un conflit et 25 millions à la
suite de catastrophes naturelles. "Nous sommes désormais confrontés
à un mélange complexe de défis mondiaux qui engendrent un risque
accru de déplacements forcés", a averti le Haut Commissaire aux
réfugiés, Antonio Guterres.



Ces défis vont "des urgences nouvelles et multiples liées à des
conflits dans des points chauds de la planète, à la mauvaise
gouvernance, en passant par la dégradation de l'environnement qui
renforce la compétition pour des ressources rares et à la très
forte hausse des prix, source d'instabilité en de nombreux
endroits", a-t-il souligné.

Déplacés internes

Parmi les personnes déplacées à
l'intérieur même de leur pays, le HCR en recense trois millions en
Colombie, 2,4 millions en Irak, 1,3 million en République
démocratique du Congo (RDC), 1,2 million en Ouganda et un million
en Somalie. Quelque 731'000 réfugiés ont pu rentrer chez eux dans
le cadre de programmes de rapatriement volontaire l'an dernier:
374'000 en Afghanistan, 130'700 dans le sud du Soudan, 60'000 en
RDC, 45'400 en Irak, 44'400 au Libéria.



Les demandes de réinstallation de réfugiés dans des pays tiers ont
fortement augmenté: le HCR a soumis les dossiers de 99'000
personnes, en hausse de 83% par rapport à 2006. Mais moins de 1%
des réfugiés dans le monde sont réinstallés par des pays tiers. A
la fin de l'an dernier, 73'500 réfugiés avaient été admis par
quatorze pays de réinstallation, dont les Etats-Unis (48'300).

Vote mercredi au Parlement européen

Une courte majorité se dessinait mardi au Parlement européen en
faveur de la "directive retour", un projet de loi controversé
harmonisant les règles d'expulsion des sans-papiers dans l'Union
européenne, à la veille du vote prévu mercredi.



"Je prends acte du fait que les conservateurs du PPE et les
libéraux se sont mis d'accord. Ils vont avoir une majorité des
voix, notamment s'ils ont l'appui du groupe Union pour l'Europe des
Nations" (droite eurosceptique), a pronostiqué mardi le président
du groupe socialiste, l'Allemand Martin Schulz.



Très divisés sur le texte, qui fixe la durée maximale de rétention
des sans-papiers à 18 mois et interdit leur retour dans un délai de
cinq ans, les socialistes proposent plusieurs amendements qui
modifient le compromis laborieusement négocié entre le Parlement et
les 27 Etats membres de l'UE.



Cette "directive retour" devrait néanmoins être adoptée mercredi
par le Parlement grâce au soutien des conservateurs et des
libéraux. Le groupe socialiste a rejeté ce compromis, "non pas
parce que nous nous opposons à toute politique européenne de
retour, mais parce que le résultat nous paraît très insuffisant en
matière de protection des droits fondamentaux".



ats/afp/mej

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L'Europe, destination principale des requérants

L'Europe a enregistré en 2007 332'400 demandes d'asile, devant l'Afrique (147'100), les Amériques (100'300) et l'Asie (60'700).

Par pays, les Etats-Unis restent le premier pays d'accueil (50'700 demandes), devant l'Afrique du Sud (45'600).

La Suède suit au troisième rang (36'400), devant la France (29'400), la Grande-Bretagne (27'900), le Canada (27'900) et la Grèce (25'100).

L'Allemagne, l'Italie, l'Autriche, la Belgique et la Suisse (10'387 demandes en 2007, en baisse de 1,4%) suivent.

Sur le total des demandes, 209'000 personnes ont reçu une réponse positive, alors que 259'500 requêtes ont été rejetées y compris en première instance, signale le HCR.

Afghans et Irakiens sont très touchés

Les Afghans (trois millions réfugiés au Pakistan et en Iran) et les Irakiens (deux millions en Syrie et en Jordanie) comptent pour près de la moitié de tous les réfugiés placés sous le mandat du HCR dans le monde en 2007.

Ils sont suivis par les Colombiens, les Soudanais et les Somaliens, un demi-million environ pour chaque nationalité.