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La communauté internationale veut accéder à la province éthiopienne du Tigré

Le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés Filippo Grandi, photographié à Genève. [Reuters - Denis Balibouse]
En Ethiopie, les réfugiés érythréens, victimes collatérales du conflit au Tigré / La Matinale / 1 min. / le 2 février 2021
La communauté internationale continue de demander au gouvernement éthiopien un accès indépendant à la province du Tigré, dans le nord du pays. Théâtre d’une guerre depuis trois mois et toujours inaccessible pour la plupart des observateurs, le Tigré s’est transformé en un désastre humanitaire.

Plus de deux millions de personnes ont été déplacées par les combats et 4 millions et demi sont en besoin d'assistance. La communauté internationale s'inquiète aussi de graves violations des droits de l'homme.

C'est dans ce contexte que le Haut commissaire aux réfugiés de l'ONU Filippo Grandi a conclu une visite de trois jours en Éthiopie où il a pu se rendre dans deux des quatre camps de réfugiés érythréens au Tigré qui ont été victimes des violences. "Nous avons rencontré et parlé aux réfugiés qui résident dans les deux camps que nous avons pu visiter", explique le Haut commissaire.

Des camps théâtre de combats

"Tout le monde sait aujourd'hui que les deux autres camps ont été le théâtre de combats et qu'il y a eu des destructions importantes d'infrastructures. Il y a aussi probablement eu des abus très graves sur ces réfugiés qui se sont retrouvés piégés au milieu des combats."

Ceux-ci parlent également de massacres, d'enlèvements ainsi que de retours forcés vers l'Érythrée aux mains des soldats érythréens présents dans la zone.

Et Filippo Grandi d'insister: "Je le répète, l'accès au Tigré est fondamental. Seize agences onusiennes et vingt-cinq ONG ont demandé des permissions. Il est maintenant primordial que les autorités éthiopiennes adoptent un système qui permette de délivrer rapidement et efficacement des autorisations pour les organisations."

Noé Hochet Bodin/ebz

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