Le putsch s'est fait sans effusion de sang, mais des soldats étaient encore déployés dans la capitale Naypyidaw, où Aung San Suu Kyi, 75 ans, et d'autres dirigeants de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), ont été interpellés lundi à l'aube.
Des militaires encerclaient aussi les bâtiments où résident les parlementaires, une députée LND décrivant à l'AFP un "centre de détention à ciel ouvert".
Selon elle, Aung San Suu Kyi et le président de la République Win Myint sont "assignés à résidence" dans la capitale.
"Une tache dans l'histoire"
La LND a appelé sur Facebook à la "libération" immédiate de la prix Nobel de la paix 1991 et des autres responsables du mouvement, dénonçant une "tache dans l'histoire de l'Etat et de Tatmadaw", l'armée birmane.
Cette dernière doit "reconnaître le résultat" des élections de novembre, a ajouté le parti.
Contestant la validité de ce scrutin, remporté massivement par la LND, les militaires ont proclamé lundi l'état d'urgence pour un an, mettant brusquement fin à une décennie de processus démocratique limité, mais stable.
Réunion d'urgence
Les généraux restaient en tout cas silencieux face aux vives condamnations venues de l'étranger.
Le président américain Joe Biden a appelé la communauté internationale à "parler d'une seule voix pour exiger de l'armée birmane qu'elle rende immédiatement le pouvoir", l'ONU et l'Union européenne condamnant unanimement le coup d'Etat.
Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU doit avoir lieu ce mardi.
afp/gma