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Donald Trump refuse de témoigner dans son procès en destitution au Sénat

Donald Trump a refusé de témoigner dans son procès en destitution. [EPA - Stefani Reynolds]
Donald Trump ne témoignera pas dans son procès en destitution. / Le Journal horaire / 22 sec. / le 5 février 2021
Donald Trump ne témoignera pas dans le cadre de son procès au Sénat, a annoncé jeudi un de ses conseillers, déclinant une invitation formulée par l'élu démocrate qui mène l'accusation dans ce dossier.

L'ancien "président ne témoignera pas dans une procédure contraire à la Constitution", a déclaré Jason Miller. Le républicain sera jugé à partir de mardi pour "incitation à l'insurrection" dans le cadre de la procédure de destitution qui, selon sa défense, ne peut s'appliquer qu'à un président en exercice.

Le démocrate Jamie Raskin, qui jouera le rôle de procureur lors des audiences, l'avait invité à "témoigner sous serment avant ou pendant le procès à propos de sa conduite le 6 janvier", jour où ses partisans ont attaqué le Capitole.

Un refus qui peut "peser lourd"

"Nous proposons que votre témoignage, qui comprendra bien sûr un contre-interrogatoire, ait lieu entre le lundi 8 et le jeudi 11 février", lui avait écrit l'élu de la Chambre des représentants. "Si vous déclinez cette invitation, nous nous réservons tous les droits, y compris celui d'arguer lors du procès que votre refus de témoigner pèse lourdement contre vous", avait ajouté Jamie Raskin.

Les avocats de l'ancien président ont immédiatement dénoncé un "coup de communication" dans une procédure selon eux "anticonstitutionnelle". "Cela confirme ce que tout le monde sait: vous ne pouvez pas prouver vos accusations contre le 45e président des Etats-Unis, qui est redevenu un simple citoyen", ont-ils répondu à Jamie Raskin dans un courrier mis en ligne par plusieurs médias.

Incitation à lancer l'assaut

L'ancien président républicain est accusé d'avoir encouragé ses supporters à se lancer à l'assaut du Capitole, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Juste avant l'attaque, il s'était adressé à une foule de manifestants réunis à Washington pour contester sa défaite. "Vous ne reprendrez jamais notre pays en étant faibles. Vous devez montrer de la force", leur avait-il lancé.

Deuxième procédure de destitution

Une semaine plus tard, la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, l'a mis en accusation et Donald Trump est devenu le premier président de l'histoire des Etats-Unis à subir à deux reprises l'infamie d'un "impeachment".

Il avait en effet déjà été renvoyé en procès à la fin 2019 pour avoir demandé à l'Ukraine d'enquêter sur le fils de Joe Biden. Il n'avait pas témoigné à ce premier procès et avait été rapidement acquitté par un Sénat à majorité républicaine.

Même si les démocrates ont depuis repris le contrôle de la chambre haute, il leur sera difficile de rallier suffisamment de républicains pour atteindre le seuil de 67 sénateurs sur 100 nécessaire pour un verdict de culpabilité.

afp/jpr

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Une parlementaire pro-Trump sanctionnée

La Chambre des représentants a sanctionné jeudi une élue pro-Trump qui a partagé des théories du complot, un vote qui a exposé les divisions au sein d'un parti républicain encore largement sous l'emprise de l'ex-président américain.

Marjorie Taylor Greene, députée de l'Etat de Géorgie, a été évincée de son siège au sein des commissions de l'Education et du Budget, à l'issue d'un scrutin qui a largement suivi les lignes partisanes (230 pour, 199 contre).

Seuls 11 républicains se sont associés aux démocrates majoritaires à la Chambre basse du Congrès, qui dénonçaient notamment son soutien passé aux thèses de la mouvance complotiste QAnon et ses déclarations semblant appeler à l'exécution de dirigeants démocrates.

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