Pour le président du Forum humanitaire mondial, l'événement
n'est pas "une réunion parmi d'autres". "La justice climatique est
une priorité du Forum humanitaire mondial. Il entend faciliter une
alliance globale à ce sujet", a-t-il déclaré mercredi.
L'ex-secrétaire général de l'ONU a souligné la nécessité de
"rappeler les gouvernements à leurs promesses".
Pollueur payeur
A l'occasion d'un entretien accordé mercredi à la TSR (voir
ci-contre), Kofi Annan a en outre rappelé que si nous sommes tous
responsables pour notre Terre, tous ne contribuent pas de la même
façon à sa dégradation actuelle.
Prenant pour exemple le cas des Etats-Unis, qui consomment 25 à
35% de l'électricité utilisée sur la planète, l'ancien secrétaire
général de l'ONU a estimé que la question de la justice climatique
pouvait être en partie résolue par le principe du "pollueur
payeur".
Les gens qui
polluent doivent payer. Il ne faut pas mettre ça sur le dos des
pauvres.
Kofi Annan
Alliance globale
Durant leurs discussions, les participants au Forum ont fait
valoir l'importance d'une collaboration entre les différents
acteurs sociaux - gouvernements, ONG, société civile, secteur
économique et médias - pour parvenir à un accord fort sur les
problèmes climatiques. "Ces réunions ont permis de renforcer les
liens et d'examiner comment travailler ensemble pour plus
d'efficacité", a relevé Kofi Annan.
ats/hoj
Bisbilles autour du financement suisse
S'exprimant sur la Radio Suisse romande (RSR), le directeur général du Forum, Walter Fust, a estimé n'être "pas encore satisfaits de la contribution helvétique", ajoutant avoir "déjà reçu des offres pour transférer" l'organisation dans une autre ville.
De son côté, Jean-Philippe Jeannerat, porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), a rappelé que le Conseil fédéral avait débloqué 1,3 million de francs pour le démarrage de cette nouvelle institution basée à Genève.
Pour la suite, il est prévu que la contribution de la Confédération atteigne 10% du budget de fonctionnement du Forum jusqu'à concurrence de 500'000 francs par année.
Des solutions qui coûtent
Les efforts doivent avant tout être centrés sur l'eau, l'énergie et l'agriculture, selon Kofi Annan.
"Nous considérons notamment que les 'technologies vertes' doivent être accessibles aux pauvres. Il faut également encourager la recherche", a-t-il dit.
Durant le Forum, de nombreuses solutions ont été proposées pour faire face au défi climatique, selon Kofi Annan, qui a encouragé les participants à se montrer toujours aussi inspirés à l'avenir.
"Toutes les solutions coûtent de l'argent, il va falloir trouver des moyens de financement", a-t-il signalé.