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Beaucoup de questions, peu de réponses après les enquêtes de l'OMS à Wuhan

Conférence de presse des enquêteurs chinois et de l'OMS à Wuhan. [Keystone/AP Photo - Ng Han Guan]
Les enquêteurs de l'OMS à Wuhan ont rendu leur rapport / Le 12h30 / 2 min. / le 9 février 2021
Les enquêteurs de l’Organisation mondiale de la santé venus enquêter à Wuhan, berceau de la pandémie de Covid-19, repartent plus ou moins bredouille de Chine avec toujours beaucoup de questions en suspens et peu de réponses.

Après un séjour de quatre semaines à Wuhan, la délégation de l’OMS et les chercheurs chinois ont présenté mardi leurs conclusions en conférence de presse et ils se sont cantonnés à des hypothèses.

Les experts ont annoncé n'avoir pas pu percer les origines de la pandémie de Covid-19, jugeant "hautement improbable" la théorie d'une fuite d'un laboratoire mais sans parvenir à identifier l'animal responsable de la maladie.

Une transmission du coronavirus depuis un premier animal puis un deuxième avant une contamination à l'homme est l'hypothèse "la plus probable", a indiqué Peter Ben Embarek, chef de la délégation de l'OMS. Cette piste demande toutefois "des recherches plus spécifiques et ciblées", a-t-il ajouté.

L'animal pas identifié

La transmission depuis un animal est probable mais celui-ci n'a "pas encore été identifié", a pour sa part déclaré Liang Wannian, le chef de la délégation de scientifiques chinois. En tout état de cause, l'hypothèse de la fuite du coronavirus d'un laboratoire est "hautement improbable", a ajouté le chef de la délégation de l'OMS à Wuhan.

Et "il n'y a pas assez de preuves [...] pour déterminer si le Sars-Cov-2 s'est propagé à Wuhan avant décembre 2019", a indiqué Liang Wannian. Selon lui, celui-ci a pu circuler dans d'autres pays avant la Chine.

Les experts internationaux estiment eux que les indications données par différents pays ne sont pas suffisantes. Ils recommandent des investigations supplémentaires partout où des cas auraient pu être identifiés.

S'armer de patience

Cette mission sur les origines de la transmission du virus à l'homme, jugée extrêmement importante pour tenter de mieux lutter contre une possible prochaine épidémie, a eu du mal à se mettre en place, la Chine semblant très réticente à laisser venir ces spécialistes mondiaux de diverses disciplines comme l'épidémiologie mais aussi la zoologie.

L'OMS avait auparavant prévenu qu'il faudrait s'armer de patience avant de trouver une éventuelle réponse.

"Nous sommes dans un processus et nous avons besoin de temps et d'efforts pour comprendre" ce qui s'est passé, a expliqué le docteur Hung Nguyen-Viet, co-directeur du programme sur la santé humaine et animale à l'Institut international de recherche sur l'élevage à Nairobi.

boi avec agences

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