"A ce stade des connaissances, les personnes ayant déjà été infectées conservent une mémoire immunitaire", souligne la Haute autorité de santé (HAS). Ce constat la pousse à ne proposer qu’une seule dose aux personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2, quelle que soit l’ancienneté de l’infection. La dose unique de vaccin jouera ainsi un rôle de rappel", explique cette autorité publique indépendante dans son avis.
La HAS ajoute que "les personnes ayant eu une infection par le SARS-CoV-2, (...) qu’elles aient ou non développé une forme symptomatique de Covid-19, doivent être considérées comme protégées pendant au moins trois mois par l’immunité post-infectieuse".
Six mois après l'infection
Mais, poursuit-elle, "les données actuelles ne permettent pas pour le moment de statuer sur la réponse immunitaire au-delà de six mois. La HAS recommande ainsi de réaliser la vaccination dans un délai proche de six mois et confirme qu’elle ne doit pas être envisagée avant un délai de trois mois après l’infection."
"A ce jour, aucun pays ne s'est clairement positionné sur une vaccination en une dose pour les personnes ayant contracté la Covid-19 antérieurement à la vaccination", relève encore l'autorité sur son site internet.
Solution évoquée dans des études
Ces derniers jours, cette solution était évoquée dans plusieurs études réalisées aux Etats-Unis et en Italie, mais pas encore évaluées par d'autres scientifiques.
Outre les bénéfices sanitaires, les chercheurs à l'origine de ces travaux soulignaient qu'une seule injection aux personnes déjà infectées pourrait permettre d'économiser des doses dans un contexte d'approvisionnement contraint.
Le gouvernement français suit généralement les avis de la Haute autorité de santé. Fin janvier, il avait toutefois estimé qu'on ne pouvait pas augmenter le délai entre les deux doses de vaccin Pfizer, contrairement à la recommandation émise quelques jours plus tôt par la HAS.
agences/oang