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Joe Biden veut tenir la promesse de Barack Obama, fermer Guantanamo

Le président américain Joe Biden souhaite fermer l'emblématique prison de Guantanamo avant la fin de son mandat, a-t-il affirmé vendredi, reprenant une promesse déjà faite par Barack Obama. Environ 40 personnes y sont encore détenues, depuis près de 20 ans.

Fermer Guantanamo "'est certainement notre objectif et notre intention", a précisé la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki. "Nous avons entamé un processus avec le Conseil de la sécurité nationale [...] pour travailler avec les différentes agences fédérales et évaluer la situation actuelle [...] que nous avons héritée du gouvernement précédent", a-t-elle ajouté.

Barack Obama, qui en avait fait une promesse de campagne, n'est jamais parvenu à la tenir faute de compromis avec le Congrès américain. A l'inverse, Donald Trump avait affiché durant sa campagne présidentielle de 2016 sa volonté de garder ouverte la prison de Guantanamo et "de la remplir de mauvais gars".

Ouvert quelques jours après le 11 septembre

Sous la présidence de George W. Bush, l'armée américaine avait construit rapidement ce centre de détention sur une base navale appartenant aux États-Unis d'Amérique, à la pointe est de l'île de Cuba, peu après les attentats du 11 septembre 2001. Cette enclave de 117 km2, dont seulement 49 km2 de terre ferme, avait été cédée par Cuba aux États-Unis en 1903 pour remercier son puissant voisin de son aide dans la guerre contre les Espagnols.

La prison militaire accueille des détenus liés à la "guerre contre le terrorisme", dont le Pakistanais Khaled Cheikh Mohammed, le cerveau autoproclamé des attentats du 11 septembre 2001. Elle abrite encore une quarantaine de détenus, dont 26 sont considérés comme trop dangereux pour être libérés, mais les procédures légales s'éternisent en raison de la complexité de leurs dossiers.

Jusqu'à 780 prisonniers

Hors de tout cadre juridique, la prison de Guantanamo a rapidement attiré les critiques de nombreux gouvernements, de l'opinion publique internationale et des associations de défense des droits de l'homme. De nombreux témoignages et documents font état de conditions de détention dégradantes et de l'emploi de techniques de torture sur des prisonniers.

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Les vingt premiers y sont arrivés le 11 janvier 2002, quelques semaines après les attentats du 11 septembre. Au plus fort de son activité, 780 personnes étaient détenues à Guantanamo pour leurs liens présumés avec Al-Qaïda et les talibans. Une grande partie d'entre eux ont, depuis, été libérés ou transférés vers leur pays natal ou des pays tiers.

ats/vic

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