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L'OMS ajoute le vaccin d'AstraZeneca à sa liste d'urgence - Le suivi de l'épidémie dans le monde

Les doses du vaccin contre le Covid-19 du fabricant Astrazeneca. [AP/Keystone - Gareth Fuller]
Les doses du vaccin contre le Covid-19 du fabricant Astrazeneca. - [AP/Keystone - Gareth Fuller]
L'Organisation mondiale de la santé a ajouté le vaccin d'AstraZeneca à sa liste d'homologation d'urgence. Celui-ci va pouvoir être acheminé dans les prochaines semaines dans de nombreux pays en développement grâce au dispositif Covax.

La pandémie de Covid-19 a fait 2'400'543 de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi lundi à la mi-journée par l'AFP. Plus de 108,7 millions de cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués, dont au moins 66,5 millions aujourd'hui considérés comme guéris.

Après les Etats-Unis (485'337 morts), les pays comptant le plus de décès sont le Brésil (239'245), le Mexique (174'207), l'Inde (155'732) et le Royaume-Uni (117'166). L'Europe totalisait lundi 804'135 décès pour 35'571'937 cas.

Parmi les pays les plus durement touchés, la Belgique est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 187 décès pour 100'000 habitants, suivi par la Slovénie (179), le Royaume-Uni (173), la République tchèque (170) et l'Italie (155).

Homologation d'urgence pour le vaccin d'AstraZeneca

L'Organisation mondiale de la santé a ajouté le vaccin d'AstraZeneca à sa liste d'homologation d'urgence. Celui-ci va pouvoir être acheminé dans les prochaines semaines dans de nombreux pays en développement grâce au dispositif Covax.

Ce vaccin est le second à être validé par l'institution après celui de Pfizer/BioNTech. Cette homologation est une condition pour son déploiement dans le cadre de Covax, a précisé lundi l'OMS à Genève. Or, AstraZeneca doit livrer près de 340 millions de doses d'ici fin juin dans près de 150 pays. Contre seulement un peu plus d'un million pour Pfizer/BioNTech.

Les livraisons doivent avoir lieu dès fin février.

ROYAUME-UNI - Sortie de confinement "prudente, mais irréversible"

Plus de 15 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin et 537'715 une seconde dose, en un peu plus de deux mois, et Boris Johnson doit faire face aux pressions d'élus et d'entreprises qui lui réclament des engagements sur la levée des restrictions sanitaires.

"Nous devons être très vigilants et ce que nous voulons, c'est voir des progrès prudents, mais irréversibles, a déclaré Boris Johnson à la presse. Si nous le pouvons, nous fixerons un calendrier." Le Premier ministre, qui doit présenter le 22 février un plan de sortie graduelle du confinement, a précisé que les taux d'infection étaient encore élevés et que trop de gens continuaient de mourir.

Interrogé sur une possible réouverture des écoles le 8 mars, Boris Johnson a répondu qu'il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour y parvenir. Si de nombreuses personnes sont infectées, il y aura un risque élevé de mutation du virus et un risque accru de propagation aux groupes plus âgés et plus vulnérables, a-t-il ajouté.

La Royaume-Uni, qui a déjà enregistré plus de 120'000 décès liés au COVID-19, est le premier pays occidental à avoir lancé la vaccination à grande échelle en décembre. Le pays a également inauguré lundi la quarantaine obligatoire à l'hôtel pour les résidents en provenance de pays classés à risque, une mesure destinée à éviter l'importation de variants plus résistants aux vaccins actuels.

AUTRICHE - Les cafés de la capitale ouvrent aux étudiants

En Autriche, les lycéens et les étudiants sont ceux parmi les jeunes qui ont le plus souffert de la pandémie. Si les établissements scolaires étaient pratiquement ouverts sans interruption pour les petites classes, les grands ne sont plus retourné à l'école depuis l'automne dernier.

Entre les cours à distance et le "home-schooling", la situation devient de plus en plus difficile à la maison pour beaucoup d'entre eux. Comme les cafés de la capitale autrichiennes sont fermés, confinement oblige, plusieurs cafetiers ont décidé d'accueillir les jeunes afin qu'ils puissent réviser ou faire leurs devoirs ailleurs qu'à la maison.

L'initiative a été lancée par un groupe de cafetiers et la mairie de Vienne. Sur internet, un jeune peut, par exemple, réserver gratuitement un créneau de deux heures dans le fameux café Landtmann. Il pourra ensuite s'y rendre, se servir gratuitement du wifi ou encore réviser dans une atmosphère cossu, mais il ne pourra pas consommer.

>> Ecouter le reportage de La Matinale à Vienne :

Dans un café du centre historique, de jeunes Viennois savourent le calme, l'espace et le confort des banquettes rouges, s'échappant du huis clos auquel les contraint la pandémie. [AFP - ALEX HALADA]AFP - ALEX HALADA
Les cafés à Vienne ouvrent pour les étudiants confinés / La Matinale / 1 min. / le 15 février 2021

ALLEMAGNE - Premières frontières largement fermées

Berlin a en grande partie fermé dimanche ses frontières avec la République tchèque et le Tyrol autrichien, pour tenter de contenir la diffusion des variants du coronavirus. Un important dispositif d'un millier de policiers a été mobilisé pour assurer ces contrôles. La compagnie ferroviaire Deutsche Bahn a suspendu ses liaisons avec ces zones et dimanche matin la police effectuait des contrôles aux arrivées de l'aéroport de Francfort.

"Les personnes qui ne font pas partie des quelques exceptions autorisées ne pourront pas entrer" sur le territoire allemand, a prévenu le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer dans l'édition dominicale du quotidien "Bild".  Des contrôles pourraient aussi être prochainement instaurés par l'Allemagne à la frontière avec la Moselle, département français où la circulation des variants est particulièrement active.

>> Ecouter les explications dans le 12h30 :

L’Allemagne ferme ses frontières avec l'Autriche et la République Tchèque. [EPA/Keystone - Martin Divisek]EPA/Keystone - Martin Divisek
L’Allemagne ferme une partie de ses frontières malgré les critiques et les nombreux embouteillages / Le 12h30 / 1 min. / le 15 février 2021

Paris "ne souhaite pas que l'Allemagne ferme complètement la frontière" avec la France, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, alors que Berlin a fermé en partie ses frontières avec la République tchèque et l'Autriche pour contenir la diffusion des variants. Berlin a laissé entendre qu'il pourrait faire de même avec la France dans les prochains jours en raison de la situation sanitaire dans le département français de la Moselle.

ITALIE - Stations de ski maintenues fermées jusqu'au 5 mars

L'Italie a décidé de maintenir fermées les stations de ski qui devaient rouvrir lundi en raison de la progression des variants du coronavirus, dont le variant britannique, a annoncé dimanche le ministère de la Santé.

Le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza, a signé la prolongation de la fermeture de ces stations de ski jusqu'au 5 mars, selon un communiqué du ministère.

Cette décision intervient alors que le variant britannique représente désormais 17,8% des nouveaux cas en Italie, selon les données statistiques de l'agence de la santé italienne.

MONACO - Test négatif exigé pour les voyageurs français

Le gouvernement princier de Monaco va durcir à partir de lundi les conditions d'entrée des Français sur son territoire, en exigeant de toute personne venant de France un test PCR négatif de moins de 72 heures et une attestation de non-contagiosité au Covid-19. Les travailleurs frontaliers, les étudiants et les résidents des Alpes-Maritimes venant en Principauté pour moins de 24 heures sont exemptés.

NOUVELLE-ZELANDE - Auckland confiné pour lutter contre le variant britannique

Les deux millions d'habitants d'Auckland, la plus grande ville néo-zélandaise, ont entamé lundi un confinement de trois jours, une mesure drastique pour tenter de contenir un premier foyer d'infection au variant britannique du coronavirus.

La Première ministre Jacinda Ardern a ordonné ces 72 heures de confinement après la découverte de trois cas au sein d'une même famille dans la grande ville de l'île du Nord. Ecoles et entreprises non essentielles sont restées fermées lundi matin, et les habitants ont interdiction de quitter la ville, sauf raison impérieuse.

Le ministère de la Santé a précisé que les recherches avaient établi que deux des malades étaient atteints du variant du coronavirus apparu au Royaume-Uni. Les résultats des tests de la troisième personne ne sont pas encore connus. "Ces résultats confortent la décision d'agir de façon rapide et énergique pour détecter et empêcher tout risque de nouvelle contamination", a dit le ministère.

Les autorités ont précisé qu'aucun test effectué à ce stade sur les proches des trois malades n'avaient été positifs, laissant espérer une levée rapide du confinement. Mais elles ignorent toujours comment ce variant est arrivé sur l'archipel, qui semblait avoir presque totalement éradiqué le virus. Il s'agit du premier confinement en près de six mois en Nouvelle-Zélande, un pays dont l'efficacité de la riposte à la pandémie a été saluée à l'étranger.

PALESTINE - Retard dans la campagne de vaccination

La campagne de vaccination contre le coronavirus dans les Territoires palestiniens est freinée en raison des retards de livraison, a indiqué lundi le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh, annonçant la prolongation de mesures de confinement pour lutter contre une hausse des cas.

L'Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, a commencé début février à vacciner quelques membres de son personnel médical après avoir reçu des vaccins d'Israël, sous la pression de l'ONU et d'ONG. Elle a aussi reçu 10'000 doses du vaccin russe Spoutnik V.

Elle devait recevoir mi-février au moins 50'000 vaccins, notamment grâce au dispositif "Covax" d'aide aux pays les plus pauvres, mis en place par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Alliance pour les vaccins (Gavi).

La livraison de ces vaccins ayant pris du retard, "la date du lancement de la vaccination (du public) sera annoncée ultérieurement, lorsque nous recevrons les vaccins qui proviennent de plusieurs sources", a déclaré Mohammed Shtayyeh avant la réunion hebdomadaire du gouvernement palestinien à Ramallah.

L'Autorité palestinienne a dit avoir signé plusieurs contrats avec des laboratoires étrangers, qui permettraient de vacciner 70% de la population palestinienne.

JORDANIE - Vaccinations dans un camp de réfugiés

La Jordanie a inauguré lundi un centre de vaccinations contre le Covid-19 dans l'immense camp de Zaatari. Quelque 80'000 réfugiés syriens y vivent, à la frontière entre les deux pays.

Des réfugiés syriens attendent d'être vaccinés dans le camp de Zaatari en Jordanie. [AFP - Khalil Mazraawi]
Des réfugiés syriens attendent d'être vaccinés dans le camp de Zaatari en Jordanie. [AFP - Khalil Mazraawi]

"Il s'agit du premier centre de vaccination au monde ouvert dans un camp de réfugiés", a déclaré le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) en Jordanie, Muhammad Hawari.

La Jordanie accueille actuellement environ 663'000 réfugiés syriens enregistrés auprès des Nations unies, tandis qu'Amman estime à environ 1,3 million le nombre de personnes qui ont cherché refuge dans le royaume depuis le déclenchement du conflit en Syrie en 2011.

PEROU - Démission de la cheffe de la diplomatie

La ministre péruvienne des Affaires étrangères, Elizabeth Astete, a annoncé sa démission dimanche après avoir reconnu la "grave erreur" de s'être fait vacciner contre le Covid-19 dès janvier, avant les populations prioritaires. Sa démission a été acceptée par le président par intérim Francisco Sagasti.

Il s'agit de la deuxième ministre du gouvernement péruvien, après celle de la Santé, à démissionner dans le cadre de ce scandale. Le scandale a éclaté jeudi après la révélation par un quotidien péruvien que l'ancien président Martin Vizcarra (2018-2020) avait été vacciné contre le Covid-19 en octobre, quelques semaines avant sa destitution par le parlement.

L'ancien chef de l'Etat, qui brigue un siège de parlementaire aux élections du 11 avril, s'est défendu en disant qu'il s'était porté volontaire dans l'essai clinique du vaccin Sinopharm, comme des milliers d'autres Péruviens. L'université en charge de l'essai a cependant démenti l'information.

RTSinfo avec agences

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