Des "coupures d'internet" sont en cours depuis 01h00 (19h00 en Suisse) sur l'ensemble du territoire birman. Les connexions avaient aussi été interrompues pendant des heures la nuit précédente, avant d'être rétablies en début de matinée, au moment de la reprise du travail.
L'ONU a immédiatement condamné les coupures d'internet qui sapent "les principes démocratiques fondamentaux" et nuisent "à des secteurs-clés, y compris les banques".
Ces coupures n'ont pas empêché des milliers de personnes de se réunir devant les ambassades de Chine et des Etats-Unis, à Rangoon, la plus grande agglomération et la capitale économique.
Elles ont également été des milliers devant les locaux de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi, dont le gouvernement civil a été renversé le 1er février par l'armée, qui a ainsi mis fin à une fragile transition démocratique de 10 ans.
Peur des représailles
Inculpée pour avoir importé illégalement des talkie-walkies, Aung San Suu Kyi, 75 ans, a de son côté été maintenue en détention jusqu'à mercredi à la suite du report d'une audience. Elle est "en bonne santé", assignée à résidence à Naypyidaw, a cependant assuré ce week-end la LND.
La peur des représailles est omniprésente en Birmanie, un pays qui a déjà vécu près de 50 ans sous le joug des militaires depuis son indépendance en 1948.
D'autant que les forces de l'ordre ont déjà dispersé des rassemblements en tirant sur des manifestants depuis le coup d'Etat.
ats/afp/lan