Publié

Encore des manifestations en Birmanie alors qu'internet est à nouveau coupé

La contestation persiste alors que l'armée renforce sa présence dans les rues de Birmanie. [Keystone - EPA/Kynn Bo Bo]
Encore des manifestations en Birmanie alors qu'internet est à nouveau coupé / Le Journal de 22h30 / 27 sec. / le 15 février 2021
La Birmanie connaît des "coupures d'internet" dans l'ensemble du pays pour la deuxième nuit consécutive, alors que le mouvement de protestation contre le coup d'Etat militaire ne faiblit pas, malgré le déploiement de troupes par la junte dans plusieurs villes.

Des "coupures d'internet" sont en cours depuis 01h00 (19h00 en Suisse) sur l'ensemble du territoire birman. Les connexions avaient aussi été interrompues pendant des heures la nuit précédente, avant d'être rétablies en début de matinée, au moment de la reprise du travail.

L'ONU a immédiatement condamné les coupures d'internet qui sapent "les principes démocratiques fondamentaux" et nuisent "à des secteurs-clés, y compris les banques".

Ces coupures n'ont pas empêché des milliers de personnes de se réunir devant les ambassades de Chine et des Etats-Unis, à Rangoon, la plus grande agglomération et la capitale économique.

Elles ont également été des milliers devant les locaux de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi, dont le gouvernement civil a été renversé le 1er février par l'armée, qui a ainsi mis fin à une fragile transition démocratique de 10 ans.

Peur des représailles

Inculpée pour avoir importé illégalement des talkie-walkies, Aung San Suu Kyi, 75 ans, a de son côté été maintenue en détention jusqu'à mercredi à la suite du report d'une audience. Elle est "en bonne santé", assignée à résidence à Naypyidaw, a cependant assuré ce week-end la LND.

La peur des représailles est omniprésente en Birmanie, un pays qui a déjà vécu près de 50 ans sous le joug des militaires depuis son indépendance en 1948.

D'autant que les forces de l'ordre ont déjà dispersé des rassemblements en tirant sur des manifestants depuis le coup d'Etat.

ats/afp/lan

Publié