Les ministres de l'OTAN se penchent sur la situation en Afghanistan

Il s'agit de la première réunion du genre en présence du nouveau ministre de la Défense américain et depuis l'arrivée de Joe Biden à la tête des Etats-Unis. Elle est très attendue, alors que les violences se poursuivent en Afghanistan.

Nouvelle stratégie américaine

Pour les alliés des Etats-Unis, il s'agit notamment de savoir quelle stratégie la nouvelle administration américaine compte adopter dans sa coopération internationale au sein de l'alliance. Et selon le porte-parole du Pentagone, John Kirby, le nouveau secrétaire à la Défense compte délivrer un message de collaboration, en rupture avec la politique de l'ancien président Donald Trump.

"Le secrétaire à la Défense veut revitaliser notre engagement envers l'alliance. Et son message sera que nous sommes meilleurs quand nous agissons ensemble, que travailler en équipe nous rend plus forts et que la sécurité collective est une responsabilité partagée, mais qu'elle est aussi dans notre intérêt commun", a expliqué John Kirby dans La Matinale.

Sort des 10'000 soldats en Afghanistan

Lors de cette réunion, les alliés des Etats-Unis vont notamment évoquer le dossier afghan. Ils doivent décider si leurs 10'000 soldats se retirent avec les forces américaines ou s'ils poursuivent leur mission.

En janvier dernier, Donald Trump avait amorcé le retrait des troupes américaines suite à un accord conclu avec les talibans. Les 2500 soldats américains restants doivent avoir quitté le territoire d'ici mai.

Retrait maintenu?

Toute la question est de savoir si Joe Biden va maintenir le retrait alors que les violences continuent de ravager l'Afghanistan, contrairement aux engagements des talibans. Pour l'instant, le nouveau président a dit étudier le respect de l'accord par les talibans.

C'est probablement l'un des premiers tests pour l'administration Biden sur la politique internationale. Retirer les troupes pourrait plonger l'Afghanistan encore plus dans les violences. Mais les talibans ont déjà prévenu qu'ils "continueraient le combat si les forces internationales restaient sur le territoire".

Loubna Anaki/jpr