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Vastes perquisitions contre des journalistes et des militants en Biélorussie

Le régime biélorusse a procédé à de multiples perquisitions. [EPA - STR]
Multiples perquisitions en Biélorussie. / Le Journal horaire / 23 sec. / le 16 février 2021
De multiples perquisitions ont visé mardi une vingtaine de journalistes, militants associatifs et syndicaux en Biélorussie, dans le cadre d'une enquête sur le mouvement de contestation de 2020 réprimé par les autorités.

La Biélorussie a été le théâtre des mois durant de manifestations sans précédent contre la réélection en août du président Alexandre Loukachenko, sur fond d'accusations de fraudes électorales massives. Le régime a répliqué avec d'importantes vagues d'interpellations, des violences policières et les arrestations ou l'exil forcé des principales figures d'opposition.

Mardi, la police a procédé à une nouvelle série de perquisitions visant 25 personnes, parmi lesquelles le président de l'Association biélorusse des journalistes, Andreï Bastounets, des responsables syndicaux et des militants associatifs, selon le centre Viasna de défense des droits humains, dont les locaux ont également été visés.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a affirmé la semaine dernière avoir défait un "Blitzkrieg" étranger et d'opposants contre son régime, en référence à la contestation. De nombreux médias et ONG ont également subi la répression.

Actions "contre l'ordre public"

Selon le Comité d'enquête biélorusse, chargé des investigations criminelles, ces raids interviennent dans le cadre d'une affaire sur le financement et l'organisation "d'actions portant gravement atteinte à l'ordre public".

Andreï Bastounets, dont le bureau a également été perquisitionné, a annoncé sur Telegram avoir été brièvement interpellé, avant d'être relâché. Il a précisé avoir été mis en garde par les enquêteurs contre une "divulgation du secret de l'enquête".

Pour sa part, la cheffe de l'opposition biélorusse, Svetlana Tikhanovskaïa, réfugiée en Lituanie, a dénoncé une "crise" du gouvernement "qui essaye de réprimer même ceux qui défendent les droits humains". "Tous les Biélorusses sont en danger", a-t-elle estimé sur Telegram.

afp/jpr

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