Ce rapt massif intervient deux mois après l'enlèvement de 344 adolescents dans un pensionnat de l'Etat voisin de Katsina par des groupes criminels (lire encadré). Après négociations avec les autorités, les élèves avaient été libérés une semaine plus tard.
Mardi soir, "des bandits sont entrés dans le collège gouvernemental de Kagara et ont enlevé 42 personnes, dont 27 élèves, a déclaré a déclaré le commissionnaire à l'information de l'Etat du Niger où se trouve le lycée.
"Au moment de l'attaque, il y avait 650 élèves dans l'école. Ils ont emmené 27 élèves avec trois enseignants. Un élève a été tué. Ils ont également enlevé 12 membres des familles des enseignants", a-t-il ajouté.
Ces "très nombreux" hommes armés, vêtus d'uniformes militaire, ont ensuite emmené les élèves dans la forêt, selon cette source: "Un des membres du personnel et certains élèves ont réussi à s'échapper. Le personnel a confirmé qu'un étudiant avait été abattu" lors de l'attaque.
Opération de sauvetage
Le président nigérian Muhammadu Buhari a condamné mercredi cet enlèvement et ordonné une opération de sauvetage, selon un communiqué.
Depuis près de dix ans, le nord-ouest et le centre du Nigeria sont en proie aux violences de groupes criminels qualifiés localement de "bandits", qui multiplient les enlèvements contre rançon et les vols de bétail.
afp/vajo
Des précédents en décembre 2020 et en 2014
Ces bandes criminelles sont motivées par l'appât du gain, mais certaines ont tissé des liens forts avec les groupes dihadistes présents dans le nord-est. Notamment celles qui avaient kidnappé en décembre dernier 344 élèves dans un pensionnat de la ville de Kankara, dans l'Etat de Katsina.
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Ces groupes armés avaient agi pour le compte du groupe djihadiste Boko Haram, qui avait revendiqué le rapt dans une vidéo, mais dont le bastion se trouve à des centaines de kilomètres, dans le nord-est du Nigeria. Ce rapt avait provoqué un émoi mondial, et ravivé le souvenir de l'enlèvement par Boko Haram de plus de 200 jeunes filles à Chibok, dans le nord-est, en 2014.
Les adolescents de Kankara avaient été libérés après une semaine de captivité à la suite de négociations entre ces gangs et les gouvernements de Katsina et Zamfara. Le 9 février, le responsable de ce rapt, un chef de groupe armé appelé Awwalun Daudawa, s'est rendu aux autorités en échange d'un accord d'amnistie.