Triple geste américain envers l'Iran mais avec une mise en garde
Les Etats-Unis ont procédé à trois gestes à l'égard de l'Iran, sur fond de volonté de relancer l'accord nucléaire et après une mise en garde à Téhéran contre une décision de limiter les inspections.
"Aujourd'hui, il s'agit de prendre des mesures diplomatiques pour voir si nous pouvons arriver" à l'objectif du président Joe Biden d'une remise en route de cet accord, a indiqué un responsable américain sous couvert d'anonymat.
Après une réunion virtuelle des chefs de la diplomatie française, britannique, allemande et américaine, Washington a annoncé accepter une invitation de l'Union européenne à des pourparlers avec Téhéran pour réactiver l'accord de 2015 mis à mal par Donald Trump.
Même casting
Ces discussions réuniraient les pays ayant signé l'accord en 2015 (Iran, Etats-Unis, Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) et permettraient d'"évoquer la meilleure façon d'avancer concernant le programme nucléaire" iranien, selon le département d'Etat.
L'administration de Joe Biden a aussi annulé une proclamation unilatérale en septembre de Donald Trump sur un retour de sanctions internationales contre l'Iran, dans une lettre adressée à l'ONU.
Le département d'Etat a enfin annoncé l'allègement de restrictions aux déplacements à New York des diplomates iraniens auprès de l'ONU, alourdies par l'administration Trump. Elles leur imposaient notamment de se cantonner à quelques rues autour du siège de l'ONU.
>> Les précisions du 12h30 :
![Joe Biden le 17 février 2021. [AP Photo/Keystone - Evan Vucci]](https://img.rts.ch/articles/2021/image/5enbxa-25941266.image?w=960&h=384)
AP Photo/Keystone - Evan Vucci agences/br
Publié Modifié
Israël averti
L'administration du président américain Joe Biden a informé au préalable Israël de son intention d'annoncer qu'elle était prête à discuter avec l'Iran d'un retour aux engagements pris par Washington et Téhéran dans le cadre de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
Les conseillers de Joe Biden voulaient éviter de laisser dans le flou Israël, grand rival régional de l'Iran, sur les intentions de Washington. Benjamin Netanyahu a clairement exprimé par le passé son opposition à un retour des Etats-Unis dans l'accord sur le nucléaire iranien.