Le premier week-end de février, le ciel s'était teinté de jaune ocre, en particulier sur le sud et l'est de la France, ainsi qu'en Suisse lors du passage d'un nuage de poussières issues de tempêtes de sable en Algérie, emportées par des vents remontant vers le Nord. Un épisode qui avait également entraîné une dégradation significative de la qualité de l'air dans les régions survolées.
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Un nouveau panache "important" et "épais" de poussière saharienne se déplace vers le Nord et "devrait toucher certaines parties de l'Europe au cours du week-end et au début de la semaine prochaine", indique vendredi Copernicus dans un communiqué.
De l'Espagne à la Norvège
Le principal volume devrait se concentrer sur l'est de l'Espagne et le nord de la France, mais le nuage pourrait atteindre jusqu'à la Norvège. "Nous avons observé des événements similaires au cours des dernières semaines avec des impacts significatifs sur la qualité de l'air dans les régions touchées", commente Mark Parrington, directeur scientifique chez Copernicus.
"Nous pensons que ce sera également le cas pour l'événement à venir, bien qu'il ne soit pas encore certain dans quelle mesure le panache sera visible à l'oeil nu", note-t-il.
Copernicus prévoit en revanche déjà une dégradation de la qualité de l'air en Espagne, en France et peut-être au Royaume-Uni et dans les pays du Benelux, mettant en garde contre l'impact de ces poussières sur les voies respiratoires et des dépôts sur le sol notamment pour les entreprises.
Phénomène fréquent
Appelé "incursion de poussières du Sahara", le phénomène est bien connu des météorologues: Il n’est pas rare et il est mesuré plusieurs fois par année. Mais la charge de sable, visible début février, était particulièrement impressionnante, selon MétéoSuisse. La dernière "incursion" observée en Suisse datait alors du 29 novembre 2020.
MétéoSuisse lui consacre une page sur son site internet, indiquant notamment que "le temps de trajet du Sahara au Jungfraujoch (l'un des deux lieux de détection des particules, n.d.l.r.) dure entre deux jours et une semaine". "Il arrive régulièrement, par grand vent et en cas de turbulences importantes, que des particules de sable provenant des zones désertiques d'Afrique du Nord s'élèvent à quelques kilomètres d'altitude dans l'atmosphère", peut-on lire.
Et de préciser: "Les plus grosses particules retombent rapidement au sol, tandis que les plus petites peuvent, en présence d'un fort courant de sud en altitude, être transportées dans toute l’Europe."
ats/vajo