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Joe Biden proclame le "retour" de l'alliance transatlantique

Premier grand discours de politique étrangère du président des États-Unis, Joe Biden.
Premier grand discours de politique étrangère du président des États-Unis, Joe Biden. / 12h45 / 1 min. / le 20 février 2021
Le président des Etats-Unis Joe Biden a affirmé vendredi son engagement envers l'alliance transatlantique, en accusant Moscou d'"attaquer" les démocraties occidentales. Il s'exprimait lors d'un sommet virtuel du G7.

Joe Biden tenait son premier grand discours de politique étrangère devant ses partenaires européens. Angela Merkel s'est de son côté réjouie d'un "multilatéralisme renforcé", à l'issue de ce sommet du G7, le premier en présence du nouveau président américain.

En rupture avec son prédécesseur Donald Trump, Joe Biden a promis dès son arrivée au pouvoir le "retour" de l'Amérique sur la scène internationale.

Restaurer les relations

Soucieux de restaurer les relations transatlantiques, il a participé vendredi au G7 puis, par visioconférence aux côtés de la chancelière allemande et Emmanuel Macron, à la Conférence de Munich, une rencontre annuelle réunissant chefs d'État, diplomates et spécialistes de la sécurité.

"Je vous parle aujourd'hui comme président des Etats-Unis, au tout début de mon administration, et j'envoie un message clair au monde: l'Amérique est de retour. L'alliance transatlantique est de retour", a déclaré le 46e président des Etats-Unis depuis la Maison Blanche.

>> L'analyse de Roberto de Primis, chercheur à l'Université du Québec, dans Forum :

Les Etats-Unis signent leur retour sur la scène internationale: interview Roberto de Primis
Les Etats-Unis signent leur retour sur la scène internationale: interview Roberto de Primis / Forum / 5 min. / le 19 février 2021

Chine et climat

Le démocrate a d'autre part réaffirmé son engagement dans la lutte contre le changement climatique, une "crise existentielle mondiale", et appelé à lutter contre les "abus économiques de la Chine".

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a fait écho à ses préoccupations sur le rôle de Pékin: "La montée de la Chine est un sujet essentiel pour la communauté transatlantique, avec des conséquences potentielles sur notre sécurité, notre prospérité et notre façon de vivre", a-t-il averti dans son intervention à la Conférence de Munich.

Répondre à l'Iran

Les Etats-Unis doivent répondre aux "activités déstabilisatrices" de l'Iran au Moyen-Orient, a en outre lancé Joe Biden, sans les détailler. Le président américain a confirmé dans ce même discours la volonté de Washington de relancer l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien en associant tous les pays signataires, y compris l'Iran.

>> Le sujet du 19h30 :

Joe Biden veut relancer le dialogue avec l'moIran sur le dossier nucléaire
Joe Biden veut relancer le dialogue avec l'Iran sur le dossier nucléaire / 19h30 / 2 min. / le 19 février 2021

>> Lire aussi : Triple geste américain envers l'Iran mais avec une mise en garde

S'adressant aux partenaires européens parfois malmenés par les Etats-Unis sous Donald Trump, son successeur a accusé la Russie d'"attaquer nos démocraties" et s'est dit déterminé à "regagner" la confiance de l'Europe. Il a précisé qu'il n'envisageait pas le retour de Moscou au G7, contrairement à son prédécesseur qui s'était dit en faveur de l'idée.

afp/jpr

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Bon accueil européen

Ce "retour" proclamé de l'Amérique au coeur des alliances internationales a été bien reçu par Angela Merkel. "Le multilatéralisme aura à nouveau plus de chances au sein du G7", a estimé la chancelière allemande, lors d'une conférence de presse à l'issue de ce sommet des sept grandes puissances.

Lors de la conférence de Munich, Angela Merkel a également souligné la nécessité d'une Union européenne "forte" et noté que "la Russie n'y travaillait pas actuellement".

Face à "la Chine qui s'affirme de plus en plus" sur le plan économique et la Russie "de plus en plus provocante", "c'est à nous, Etats-Unis et Europe, de renforcer à nouveau notre coopération", a observé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, dans une intervention distincte.

Retour officiel dans l'accord de Paris

Les Etats-Unis sont officiellement revenus vendredi dans l'accord de Paris, au moment où l'administration du président Joe Biden s'est engagée à faire de la lutte contre le changement climatique une haute priorité.

Près de quatre ans après l'annonce par Donald Trump du retrait des Etats-Unis, ce retour de la première économie du monde, deuxième plus grosse émettrice de C02, signifie que la quasi totalité des nations de la planète sont aujourd'hui parties prenantes de l'accord signé en 2015.