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Convergences entre Obama et Sarkozy

Nicolas Sarkozy estime que Barack Obama est son "copain".
Nicolas Sarkozy estime que Barack Obama est son "copain".
Après avoir reçu un accueil triomphal à Berlin, le candidat démocrate à la Maison Blanche, Barack Obama, a poursuivi vendredi sa tournée internationale par une brève visite en France, où il a rencontré le président Nicolas Sarkozy qui estime être son "copain".

Le sénateur de l'Illinois est arrivé en début d'après-midi à
l'aéroport du Bourget, près de Paris. Il devait rester quelques
heures dans la capitale française avant de repartir pour
Londres.

"Bonjour!", a lancé Barack Obama aux très nombreux journalistes
qui le pressaient de dire quelques mots en français à son arrivée
au palais présidentiel de l'Elysée où il a été accueilli par
Nicolas Sarkozy.

De grandes convergences

Le président français a fait état "de grandes convergences de
vues" avec Barack Obama. Il a affirmé ressentir "une grande
impatience que la démocratie américaine choisisse son prochain
président et que l'on prenne beaucoup d'initiatives en commun entre
l'Europe et les Etats-Unis". Il a particulièrement insisté sur la
nécessité d'un engagement commun en Afghanistan. "Sur le changement
climatique, la réforme des institutions mondiales, la paix dans le
monde, la globalisation du capitalisme financier, on a beaucoup de
choses à faire ensemble", a aussi dit Nicolas Sarkozy.



Les deux hommes, très souriants, ont posé devant
d'impressionnantes rangées de photographes et de cameramen du monde
entier qui réclamaient de nouvelles poignées de mains pour
immortaliser le moment. De nombreux badauds, tenus à l'écart par
les forces de sécurité, étaient massés sur une place proche de
l'Elysée pour tenter d'apercevoir le candidat démocrate, très
populaire en France. La relation franco-américaine et l'alliance
transatlantique devaient être au coeur de la rencontre avec le
président français.

Un amour neuf et discret

La discrétion de l'étape parisienne contraste avec le séjour
berlinois, où Barack Obama a prononcé un grand discours devant
quelque 200'000 personnes enthousiastes, appelant à abattre les
murs entre entre races et religions pour relever les défis de la
planète.



Barack Obama "ne peut pas rendre à la France aujourd'hui l'amour
qu'elle lui porte", explique l'historien François Durpaire,
coauteur de "L'Amérique de Barack Obama", parce que "cela serait
encore mal perçu dans le Middle West" américain. Les relations
franco-américaines, très tendues au moment de la guerre en Irak en
2003, se sont pourtant largement améliorées depuis l'élection en
2007 de Nicolas Sarkozy, "ami" proclamé des Etats-Unis. Le
président français avait reçu à Paris le 21 mars le candidat
républicain John McCain.



afp/bri

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"Obamania"

"Obamania", titrait à la Une vendredi le quotidien de gauche Libération, pour qui "de Berlin à la banlieue lyonnaise, le candidat démocrate fascine le monde et montre qu'il a l'étoffe d'un président".

Selon un sondage publié en juin par le journal britannique Daily Telegraph, 52% des Européens -65% dans le cas des Français voteraient en faveur du sénateur de l'Illinois, contre 15% pour John McCain.

La tournée de Barack Obama vise à conforter son image internationale et renforcer ses relations avec des partenaires-clés des Etats-Unis au Moyen-Orient et en Europe.

Le sénateur démocrate s'est rendu en Afghanistan, au Koweït, en Irak, en Jordanie, en Israël puis à Berlin.

Il est reparti vendredi en soirée pour Londres afin d'y rencontrer le Premier ministre Gordon Brown et son prédécesseur Tony Blair, dernière étape d'une tournée internationale jusque-là considérée comme un sans-faute par les commentateurs.