Modifié

La société Costa Croisières visée par une information judiciaire ‒ Le suivi de la pandémie de Covid-19 dans le monde

Le bateau de croisière Costa Favolosa au large de la côte de Miami Beach, le 26 mars 2020. [Getty Images/AFP - Cliff Hawkins]
La société Costa Croisières visée par une information judiciaire / Le Journal horaire / 22 sec. / le 23 février 2021
Suite à la plainte de passagers et passagères, une information judiciaire a été ouverte à Paris. Un navire de Costa Croisières avait été refoulé des ports des Caraïbes en mars 2020 à cause du coronavirus. Par la suite, trois personnes ayant pris part au voyage étaient décédées.

La pandémie de Covid-19 a fait 2'474'437 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi mardi à 12h par l'AFP. Près de 112 millions personnes ont été officiellement diagnostiqués positives depuis le début de l'épidémie

Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont les États-Unis (1297 nouveaux morts), le Brésil (639) et l'Espagne (535). Au total, 500'313 personnes sont mortes aux Etats-Unis, 247'143 au Brésil, 180'536 au Mexique, 156'463 en Inde et 120'757 au Royaume-Uni.

En tenant compte de la population, le pays qui déplore le plus grand nombre de décès est cependant la Belgique avec 1,89 mort pour 1000 habitants, suivie par la Slovénie (1,82), la République tchèque (1,82), le Royaume-Uni (1,77) et l'Italie (1,59). La Suisse, elle, déplore 1,14 décès pour 1000 habitants.

COSTA CROISIÈRES ‒ La société visée par une information judiciaire après des plaintes de passagers

Une information judiciaire a été ouverte à Paris après les plaintes de passagers d'un navire de Costa Croisières, refoulé en mars 2020 des ports des Caraïbes à cause du Covid-19, dont trois croisiéristes sont morts par la suite, a-t-on appris de sources judiciaire et proche du dossier.

L'enquête, confiée à des juges d'instruction du tribunal de Paris, a été ouverte contre X le 19 février des chefs de "tromperie aggravée", "blessures et homicides involontaires", "non assistance à personne en péril" et "mise en danger de la vie d'autrui". Elle fait suite aux plaintes déposées cet été par des centaines de passagers français embarqués sur ce navire de Costa Croisières, la marque du numéro un mondial du secteur, Carnival.

Dans ces plaintes, dont celles des familles de trois passagers décédés du Covid-19 selon leur avocat, la compagnie se voit reprocher sa gestion de la crise sur ce bateau où plusieurs cas s'étaient déclarés.

Du 6 au 13 mars, dans une boucle au départ de la Guadeloupe, le Costa Magica et ses 2303 passagers s'étaient vu refuser d'accoster dans la plupart des îles visitées ‒ Trinidad et Tobago, Grenade, La Barbade, Sainte-Lucie ‒ en raison de la pandémie.

Des membres du personnel "défaillants"

Faute d'escale, l'équipage avait encouragé les passagers à se reporter sur les activités à bord ‒ magasins, spa, restaurants, casino ‒ sans respect suffisant des règles sanitaires et sans les informer des soupçons de contaminations à bord, selon les plaignants.

Lors de la révélation des plaintes, la compagnie avait répondu s'être "rigoureusement conformée aux dispositions en vigueur" de l'époque, aux débuts de la pandémie.

"Considérant qu'à cette époque la situation évoluait rapidement, l'équipe médicale du navire a agi sur la base des informations scientifiques disponibles et dans le respect absolu des consignes des autorités sanitaires et en coordination permanente avec elles", avait plaidé Costa Croisières dans un communiqué.

Les membres du personnel à bord "ont été défaillants, les passagers n'avaient quasiment plus aucune information à bord et n'ont su que par la presse locale qu'il y avait des cas sur le navire", avait dénoncé cet été leur avocat Me Philippe Courtois, qui affirme représenter quelque 850 passagers français: "L'ensemble des victimes veulent savoir comment cette croisière a pu être maintenue alors que le navire avait déjà été refusé dans plusieurs ports la semaine précédente", ajoute-t-il, fustigeant les moyens "extrêmement légers" mis en place selon lui par la compagnie: prises de température très aléatoires, gel hydroalcoolique en quantité insuffisante, etc.

Costa Croisières avait brièvement repris en septembre les croisières après cinq mois d'interruption, avant de les suspendre de nouveau.

ALLEMAGNE ‒ Des milliers de litres de bière jetés au caniveau

Les brasseurs et grossistes de bière allemands appellent les pouvoirs publics au secours dans une lettre ouverte publiée par plus de 300 d'entre eux. Chaque semaine, ils sont de plus en plus nombreux menacés de faillite ou à avoir déjà dû déposer leur bilan.

Il s’agit souvent d’entreprises familiales traditionnelles et qui, malgré leur existence parfois centenaire, se retrouvent aujourd'hui criblées de dettes, car elles n’ont pas pu, sauf exception, bénéficier des aides allouées à la gastronomie. Avec la fermeture des hôtels et restaurants, mais aussi avec la suspension des manifestations culturelles et sportives, beaucoup de ces brasseurs commencent à jeter une partie de leur production de bière ayant dépassé la date de péremption. Des milliers de litres, et avec eux des milliers d'euros sont ainsi jetés au caniveau.

Pour les auteurs de cette lettre ouverte, la crise qui les a déjà obligé à fermer quatre mois en 2020 ne menace pas seulement l’emploi: "C’est toute une partie de notre vie sociale et de notre culture qui est menacée", disent-ils.

>> Ecouter le reportage de La Matinale mardi :

L'heure n'est plus à la fête pour les brasseurs allemands (image d'illustration). [AP/Keystone - Matthias Schrader]AP/Keystone - Matthias Schrader
Les brasseurs et grossistes de bières allemands appellent les pouvoirs publics au secours / La Matinale / 1 min. / le 23 février 2021

Un total de 415 décès supplémentaires ont été enregistrés en Allemagne lundi, portant le nombre total de morts depuis le début de l'épidémie à 68'318.

ROYAUME-UNI ‒ Le déconfinement annoncé rebooste les compagnies aériennes

Le gouvernement britannique a annoncé lundi soir viser une réouverture à partir du 12 avril des commerces non essentiels, des terrasses des pubs et restaurants ainsi que des musées. L'objectif est de lever les dernières restrictions fin juin. Le plan de déconfinement présenté par le Premier ministre Boris Johnson prévoit quatre grandes étapes, à commencer par la réouverture des écoles le 8 mars. Ce même 8 mars, les résidents de maisons de retraite pourront accueillir un visiteur à l'intérieur, sous réserve que celui-ci soit testé négatif au Covid-19 et porte un masque.

Dans les heures ayant suivi les annonces gouvernementales sur la réouverture de l'économie grâce au reflux du virus, la compagnie Easyjet a annoncé une envolée de 337% des réservations depuis le Royaume-Uni. Le transporteur britannique note aussi que les réservations pour des séjours ont flambé de 630% comparé aux dernières semaines, grâce à des clients qui veulent "rattraper le temps perdu". Les actions du secteur des voyages sont aussi en forte hausse à la Bourse de Londres.

Après avoir culminé à près de 60'000 cas par jour début janvier en raison de la progression du variant britannique du Covid-19, plus contagieux, le nombre de nouveaux cas a nettement chuté et atteint désormais 11'000. Les décès quotidiens, qui avaient franchi la barre des 1200 les deux dernières semaines de janvier, ont eux repassé sous la barre des 500.

AUTRICHE ‒ Un nombre record de tests

L'Autriche, prise au dépourvu à l'automne par la seconde vague, a cette fois pris les devants: avec 3 millions de tests par semaine, dont la moitié dans les écoles, le pays s'érige désormais en champion de l'exercice. Plus de 500 centres dédiés, 900 pharmacies et un millier d'entreprises proposent des dépistages gratuits du Covid-19 (PCR et antigéniques), tandis que l'ensemble des élèves se soumettent eux-mêmes au rituel deux fois par semaine.

L'approche avait initialement peu rencontré d'écho en plein confinement de décembre, mais elle s'est accélérée début février, au moment de l'assouplissement des restrictions et de l'instauration de nouvelles règles. Il faut maintenant présenter un test négatif de moins de 48 heures chez le coiffeur, dans certaines stations de ski ou encore à l'entrée des maisons de retraite.

"Notre stratégie est d'avoir une fréquence élevée de tests et de les rendre faciles d'accès. C'est le seul moyen de garder la pandémie sous contrôle", a déclaré la médecin en chef au sein du ministère de la Santé Katharina Reich. L'Autriche administre ainsi 24 tests quotidiens pour 1000 habitants (sur la moyenne des 7 derniers jours), contre à peine 5 en France et moins de 2 en Allemagne, ce qui la place dans le peloton de tête au niveau mondial.

FRANCE ‒ Nice et les Alpes-Maritimes confinés le week-end

Des mesures de confinement vont être mises en oeuvre les deux prochains week-ends dans les communes du littoral des Alpes-Maritimes pour lutter contre la propagation du Covid-19, a annoncé le préfet du département Bernard Gonzalez.

Seules des sorties d'une heure seront autorisées dans un rayon de cinq kilomètres du domicile du vendredi 18h au lundi 6h dans une zone s'étendant de Théoule-sur-Mer à Menton (qui concentre près de 90% de la population du département), uniquement pour des raisons valables, comme une promenade ou visite chez le médecin. Une telle mesure de confinement limitée à une seule région est une première en France depuis le début de la crise sanitaire sur le territoire métropolitain.

De plus, à partir de mardi 23 février et pour 15 jours, les commerces de plus de 5000 m2 (hors pharmacies et commerces alimentaires) seront fermés dans le département. Pour les commerces de plus de 400 m2, la jauge passera de 10 à 15 m2 par visiteur. Les contrôles à la frontière italienne seront également renforcés, de même que ceux dans les aéroports, a poursuivi le préfet, évoquant la possibilité de faire passer un test PCR à l'ensemble des passagers d'un vol.

ÉTATS-UNIS ‒ Le cap des 500'000 morts franchi

Les Etats-Unis ont dépassé lundi en cours de journée le cap du demi-million de morts du Covid-19. "Davantage d'Américains sont morts pendant cette pandémie que lors de la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre du Vietnam combinées", a souligné le président Joe Biden dans une proclamation, moins d'un an après l'annonce, le 29 février 2020, du premier mort causé par le virus aux Etats-Unis. "C'est quelque chose qui restera dans l'histoire", a souligné l'immunologue Anthony Fauci.

Le rythme actuel des vaccinations ‒ 1,7 million d'injections quotidiennes en moyenne ‒ donne cependant espoir: "Je crois que nous allons nous rapprocher de la normalité d'ici la fin de cette année", a ainsi affirmé vendredi Joe Biden. Plus de 44,1 millions de personnes ont ainsi déjà reçu au moins une dose des deux vaccins autorisés aux Etats-Unis (Pfizer/BioNTech et Moderna), parmi lesquelles 19,4 millions ont eu les deux injections requises. Selon Joe Biden, 600 millions de doses, de quoi vacciner l'ensemble de la population, seront disponibles d'ici fin juillet.

>> Plus de détails dans notre article : Un bilan "déchirant" de 500'000 morts aux Etats-Unis, annonce Joe Biden

L'annonce de la réouverture des cinémas de New York, prévue le 5 mars avec une jauge maximum de 25% de la capacité d'accueil habituelle et une limite de 50 spectateurs par salle, fait écho à l'optimisme qu'amènent les vaccins.

Les Etats-Unis ont enregistré une baisse sensible du nombre de nouveaux cas ces dernières semaines. Il est passé de plus de 250'000 par jour (en moyenne sur 7 jours) au pic de la deuxième vague, mi-janvier, à environ 70'000 cette semaine. Le nombre de décès, lui, a chuté de 3500 par jour fin janvier à environ 2000.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Joe et Jill Biden se sont recueillis devant la Maison Blanche, entourés de bougies. [Keystone - EPA/Jim Lo Scalzo]Keystone - EPA/Jim Lo Scalzo
Les Etats-Unis ont franchi la barre du demi-million de morts du Covid-19 / La Matinale / 1 min. / le 23 février 2021

BRÉSIL ‒ Le vaccin de Pfizer définitivement autorisé

Un mois après le lancement de sa campagne nationale de vaccination, le Brésil a autorisé mardi de manière définitive l'utilisation du vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech. C'est la première autorisation de ce type sur le continent américain, selon l'agence sanitaire Anvisa.

Mais le deuxième pays le plus endeuillé au monde par le virus, avec plus de 247'000 morts, n'a pas encore reçu la moindre dose de ce vaccin déjà utilisé massivement en Europe et aux Etats-Unis.

Pour sa campagne de vaccination, débutée tardivement et de façon chaotique, le Brésil ne dispose pour le moment que des vaccins du laboratoire chinois Sinovac et d'AstraZeneca/Oxford, approuvés d'urgence en janvier. Une polémique entre Brasilia et l'Américain Pfizer avait empêché un accord l'an dernier.

L'autorisation d'urgence ne porte que sur l'immunisation de certains groupes définis comme prioritaires. L'autorisation définitive, elle, permet l'utilisation du vaccin pour l'ensemble de la population, et la commercialisation des doses.

"L'efficacité et la sécurité du vaccin de Pfizer/BioNtech ont été vérifiées par l'équipe technique de l'Anvisa", a assuré l'agence régulatrice dans un communiqué. "Nous espérons que d'autres vaccins seront bientôt approuvés", a-t-elle ajouté. En un peu plus d'un mois, quelque six millions de Brésiliens ont reçu une injection et 1,3 millions les deux doses pour être immunisés.

Mais plusieurs grandes villes, dont Rio de Janeiro et Salvador de Bahia, ont dû interrompre la vaccination en l'absence de nouvelles doses disponibles.

MEXIQUE ‒ 200'000 doses de vaccin russe livrées

Le Mexique a reçu lundi ses 200'000 premières doses du vaccin russe Spoutnik V contre le Covid-19. Les autorités vont les utiliser pour continuer à immuniser les personnes de plus de 60 ans. "D'autres livraisons viendront ensuite", et l'injection des doses reçues ce lundi "va commencer mercredi", a déclaré le ministre mexicain des affaires étrangères Marcelo Ebrard. Le pays avait reçu samedi dernier une cargaison de 200'000 autres doses, fabriquées cette fois par le laboratoire chinois Sinovac. Auparavant, Mexico a déjà reçu des livraisons des vaccins de Pfizer/BioNTech, d'AstraZeneca et de CanSino, un autre laboratoire chinois.

Le Mexique a commencé le 24 décembre à vacciner le personnel médical qui s'occupe de personnes atteintes par le Covid-19. Le 15 février, il a entamé la vaccination des personnes âgées de plus de 60 ans, qui sont plus de 15 millions dans le pays. Le gouvernement mexicain espère terminer la vaccination de cette catégorie de la population d'ici à la mi-avril.

Pays de 126 millions d'habitants, le Mexique a administré à ce jour 1'733'404 doses de vaccins contre le Covid-19. Il a enregistré depuis le début de l'épidémie 2'043'632 cas de contamination et 180'546 morts, ce qui en fait le troisième pays au monde en nombre de décès liés au Covid-19 et l'un des vingt premiers en proportion de sa population, avec 1,39 décès pour 1000 habitants.

URUGUAY ‒ Les premiers vaccins arrivent

Le président uruguayen Luis Lacalle Pou a annoncé l'arrivée des premiers vaccins contre le Covid-19 dans le pays. Quelque 192'000 doses du vaccin chinois Sinovac sont attendues dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-il précisé. La campagne de vaccination, qui visera en premier lieu les enseignants, policiers, pompiers et militaires de moins de 60 ans, débutera le 1er mars. L'Uruguay est le seul Etat en Amérique du Sud à n'avoir encore reçu aucune dose.

Ce premier lot sera complété par un second envoi de plus de 1,5 million de doses, à partir du 15 mars. Par ailleurs, quelque 460'000 doses du vaccin Pfizer, dont les premiers lots seront réservés au personnel de santé, sont attendues entre le 8 mars et le 26 avril. "Courant mars, nous devrions disposer d'environ 2 millions de doses", a assuré le président.

Longtemps présenté comme un modèle dans la région pour sa gestion de la pandémie et largement épargné par la première vague de Covid-19 qui a durement touché l'Amérique du Sud, l'Uruguay a finalement connu à partir de novembre une forte hausse des cas, qui a culminé mi-janvier à près de 1000 contaminations par jour, dans un pays de 3,4 millions d'habitants. Depuis le début de la pandémie, 53'310 contaminations et 583 décès ont été enregistrés.

ARGENTINE ‒ Liste de 70 "VIP" vaccinés rendue publique

Le ministère argentin de la santé a publié lundi une liste de 70 personnes ayant indûment reçu le vaccin anti-Covid-19. La révélation de certains cas avait déclenché le scandale des "vaccins pour VIP".

La liste comprend le président Alberto Fernández et les membres de son cabinet. Y figurent aussi le ministre de l'économie Martin Guzman, l'ambassadeur argentin au Brésil, l'ancien président Eduardo Duhalde, son épouse et leurs enfants, ainsi que les noms de fonctionnaires qui n'entraient pas dans la catégorie de population ciblée pour les 1,8 million de premières doses de vaccins reçues dans le pays. Le personnel de santé était en effet prioritaire pour se faire vacciner, suivi des plus de 80 ans dans la capitale Buenos Aires et des plus de 70 ans ailleurs.

Ce scandale a éclaté vendredi dernier lorsqu'un journaliste a déclaré à la radio qu'en raison de son amitié avec l'ancien ministre de la santé Ginés González García, qui a dû démissionner, il avait été vacciné dans l'enceinte du ministère par du personnel de l'hôpital public de Buenos Aires. Ses aveux ont déclenché une déferlante de réactions, notamment sur les réseaux sociaux.

>> Les précisions du 12h30 :

L'ancien ministre argentin de la Santé, Ginés Gonzalez Garcia. [AFP - Juan Mabromata]AFP - Juan Mabromata
Les campagnes de vaccinations entachées de plusieurs scandales politiques en Amérique du Sud / Le 12h30 / 2 min. / le 23 février 2021

SÉNÉGAL ‒ Le pays lance sa vaccination et fournit des doses à ses voisins

Le Sénégal a lancé mardi sa campagne de vaccination contre le Covid-19 grâce à l'acquisition récente de 200'000 doses du vaccin chinois Sinopharm. Dix pourcents ont été mis à la disposition de deux de ses voisins, la Guinée-Bissau et de la Gambie.

Le vaccin Sinopharm, qui revendique une efficacité de 79%, a déjà servi dans plusieurs pays africains: les Seychelles, le Zimbabwe, l'Egypte et la Guinée équatoriale. Mais le Sénégal est le premier dans l'ouest du continent à lancer sa campagne, qui vise en premier lieu les quelque 20'000 membres du personnel de santé et les personnes âgées.

Le pays fait face depuis fin novembre à une montée des cas de Covid et a comptabilisé au total plus de 33'000 cas positifs et plus de 800 décès. Dix-huit nouveaux morts ont été annoncés mardi, un record depuis le début de l'épidémie.

Le Sénégal s'attend également à recevoir des doses par le biais de l'initiative Covax, pilotée par l'OMS, et est en pourparlers avec d'autres pays, dont la Russie, selon le président Macky Sall.

Ce dernier a aussi affirmé avoir insisté auprès d'Emmanuel Macron sur les "demandes pressantes de l'Afrique", qui "attend de ses partenaires traditionnels, en particulier des pays du G7, que les vaccins soient partagés". Le président français a proposé vendredi dernier que l'Europe et les Etats-Unis livrent "le plus vite possible" 13 millions de doses de vaccins à l'Afrique pour que le continent puisse vacciner ses 6,5 millions de soignants.

>> Lire aussi : Le G7 s'engage à renforcer l'aide à la vaccination des pays pauvres

RTSinfo avec les agences

Publié Modifié

La pandémie, un "prétexte" pour certains Etats en vue de réprimer

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déploré lundi que l'épidémie de Covid-19 soit utilisée par certains pays, qu'il n'a pas cités, pour faire taire les "voix dissonantes" et les médias. "Brandissant la pandémie comme prétexte, les autorités de certains pays ont pris des mesures de sécurité sévères et des mesures d'urgence pour réprimer les voix dissonantes, abolir les libertés les plus fondamentales, faire taire les médias indépendants et entraver le travail des organisations non gouvernementales", a regretté le chef de l'ONU dans son discours annuel devant la 46 session du Conseil des droits humains (CDH).

"Des défenseurs des droits humains, des journalistes, des avocats, des militants et même des professionnels de la santé ont fait l'objet d'arrestations, de poursuites et de mesures d'intimidation et de surveillance pour avoir critiqué les mesures, ou le manque de mesures, prises pour faire face à la pandémie", a-t-il ajouté.

Antonio Guterres a aussi dénoncé "le nationalisme vaccinal", soulignant qu'"à eux seuls, dix pays se sont partagés plus de trois-quarts des doses de vaccin contre le Covid-19 administrées à ce jour".

>> Lire aussi : Le secrétaire général de l'ONU veut une action mondiale contre les suprémacistes