Les grands singes ont ainsi été héliportés début février au-dessus de la jungle épaisse de Bornéo, afin de leur éviter le long trajet habituel par mer et route, qui les aurait exposés à être contaminés par le coronavirus.
En effet, ces primates partagent avec l'homme 97% de leur code génétique, et les organisations de protection de la faune sauvage ont donc été en alerte pour tout signe d'infection.
"Pendant toute une année, nous n'avons pas pu relâcher des orangs-outans dans la nature", a expliqué Jamartin Sihite, responsable de la Fondation pour la préservation des orangs-outans de Bornéo (BOSF). "Nous avons appliqué un strict protocole sanitaire, et prévu des plans à mettre en oeuvre en cas d'infection d'un orang-outan."
Traçage des singes en cas d'infection
Les dix singes, sous tranquillisants, ont été héliportés dans des cages spécialement aménagées. Après l'atterrissage, les singes ont été transférés sur un bateau pour une courte traversée avant d'arriver à leur destination: l'aire forestière protégée de Bukit Batikap, dans la province du Kalimantan central.
"Si des membres du personnel sont testés positifs, nous essayerons de retracer quels orangs-outans ont été en contact avec eux", explique un autre médecin.
Le braconnage et la perte de leur habitat naturel ont décimé la population d'orangs-outans d'Indonésie, avant que n'apparaisse un nouveau danger potentiel sous la forme du coronavirus.
afp/jop