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Menacés par le Covid-19, dix orangs-outans ont été relâchés à Bornéo

Un orang-outan de Bornéo au Parc Zoologique de Paris. [AFP - Manuel Cohen]
Orang-Outans menacés par la pandémie / Le Journal horaire / 38 sec. / le 23 février 2021
Pour la première fois depuis un an, dix orangs-outans ont pu être transportés par hélicoptère et relâchés dans leur habitat naturel sur l'île de Bornéo, en Indonésie. Ces opérations étaient à l'arrêt en raison du coronavirus, qui menace aussi ces primates.

Les grands singes ont ainsi été héliportés début février au-dessus de la jungle épaisse de Bornéo, afin de leur éviter le long trajet habituel par mer et route, qui les aurait exposés à être contaminés par le coronavirus.

En effet, ces primates partagent avec l'homme 97% de leur code génétique, et les organisations de protection de la faune sauvage ont donc été en alerte pour tout signe d'infection.

"Pendant toute une année, nous n'avons pas pu relâcher des orangs-outans dans la nature", a expliqué Jamartin Sihite, responsable de la Fondation pour la préservation des orangs-outans de Bornéo (BOSF). "Nous avons appliqué un strict protocole sanitaire, et prévu des plans à mettre en oeuvre en cas d'infection d'un orang-outan."

Traçage des singes en cas d'infection

Les dix singes, sous tranquillisants, ont été héliportés dans des cages spécialement aménagées. Après l'atterrissage, les singes ont été transférés sur un bateau pour une courte traversée avant d'arriver à leur destination: l'aire forestière protégée de Bukit Batikap, dans la province du Kalimantan central.

"Si des membres du personnel sont testés positifs, nous essayerons de retracer quels orangs-outans ont été en contact avec eux", explique un autre médecin.

Le braconnage et la perte de leur habitat naturel ont décimé la population d'orangs-outans d'Indonésie, avant que n'apparaisse un nouveau danger potentiel sous la forme du coronavirus.

afp/jop

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