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Ouverture des JO de Pékin: images volées

Le stade olympique, qui abritera la cérémonie d'ouverture.
Le stade olympique, qui abritera la cérémonie d'ouverture.
Des images volées d'une répétition de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Pékin, entourée jusqu'ici du plus grand secret, ont été diffusées par une télévision sud-coréenne avant d'être reprises jeudi sur internet.

Depuis trois ans, les préparatifs de ce spectacle d'une
cinquantaine de minutes ( visionnez ici les images ), qui s'intègre dans la cérémonie
d'ouverture de trois heures prévue le vendredi 8 août au soir,
avaient été soigneusement gardés secret.

Scoop sud-coréen

C'est la chaîne de télévision sud-coréenne SBS qui a décroché le
scoop, diffusant mardi des images filmées la veille lors d'une
répétition. Ces images montrent des bribes d'un spectacle
futuriste. On y voit notamment d'immenses blocs blancs en
mouvement, imitant une vague, et des projections de lumière sous
forme d'animaux sur les bords du Stade national, surnommé le Nid
d'oiseau.



Au centre du stade, un immense rouleau de calligraphie est
déployé, sur lequel évoluent les danseurs. Il y a également un
immense globe, ainsi que des centaines de figurants agitant des
drapeaux rouges, d'autres frappant des tambours.

"Des images volées"

Les images se sont ensuite retrouvées sur l'Internet. Après les
avoir diffusées, le site Youtube a fait machine arrière. "Cette
vidéo n'est plus disponible en raison d'une réclamation d'un tiers
au sujet des droits d'auteur", était-il écrit jeudi sur le site de
partage.



Car les organisateurs des JO de Pékin se sont émus. "On est déçu
mais évidemment, ces extraits à eux seuls ne peuvent pas donner une
image globale de la cérémonie", a commenté leur porte-parole, Sun
Weide. "Nous espérons que tout le monde attendra le 8 août pour
apprécier avec nous le merveilleux spectacle de la cérémonie
d'ouverture", a-t-il ajouté.

Plainte de Pékin

De son côté, Wang Hui, une des responsables des médias et de la
communication pour le comité d'organisation des JO, a estimé qu'il
s'agissait d'"images volées". "Au moment de la répétition, nous
n'avions invité aucun média", a-t-elle dit, citée par la presse
chinoise, indiquant ne pas "écarter la possibilité de prendre des
mesures particulières envers SBS".



"C'est décevant que quelqu'un puisse aller (dans le stade) pour
voler littéralement l'un des moments les plus attendus des Jeux", a
commenté de son côté l'Australien Kevan Gosper, responsable de la
presse du CIO. Des responsables de SBS à Séoul ont indiqué avoir
reçu une plainte de Pékin, expliquant coopérer actuellement avec
les autorités chinoises.



afp/hof/cht

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Internet censuré: la Chine persiste

La Chine ne reviendra pas sur son contrôle de l'internet pendant les Jeux olympiques, en dépit de la polémique soulevée par cette annonce.

Plusieurs porte-parole se sont employés jeudi à enfoncer le clou. "Nous sommes déterminés à appliquer les réglementations", a affirmé le ministère des Affaires étrangères.

Peu avant, le porte-parole du comité d'organisation des JO avait indiqué qu'il n'était pas question de revenir sur cette décision. "Seuls quelques sites sont verrouillés, principalement parce qu'ils enfreignent le droit chinois", a-t-il expliqué.

"Nous n'autorisons pas l'accès à des sites diffusant des informations illégales ou portant atteinte à nos intérêts nationaux".

Plusieurs sites, pro-tibétains ou d'organisations comme Amnesty International ou Reporters sans frontières, jugés dissidents, ont été bloqués au principal centre de presse des JO, qui doit accueillir près de 5600 journalistes.

La Fédération internationale des journalistes a dénoncé cette censure, demandant qu'elle soit levée.

Le CIO avait été forcé de reconnaître mercredi que les autorités chinoises avaient toujours maintenu que certains sites leur posaient problème. Mais l'organisation espérait que la Chine ne bloquerait l'accès qu'à des sites pornographiques ou menaçant sa sécurité nationale.

Le président du CIO, Jacques Rogge, s'était pourtant félicité il y a deux semaines de la liberté accordée à la presse étrangère.