Le service pénitentiaire (SNAI) a fait état dans la soirée sur Twitter de "treize morts" supplémentaires à la prison du port de Guayaquil, deuxième ville du pays, sur la côte Pacifique. Précédemment son directeur avait communiqué un bilan de 33 détenus tués dans la seule prison de Cuenca (sud), 21 à Guayaquil (sud-ouest) et huit à Latacunga (sud).
Il n'avait pas mentionné de morts parmi les forces de l'ordre, mais des "policiers qui ont été blessés", sans en préciser le nombre.
Le parquet a attribué les troubles à des "affrontements de bandes criminelles". De son côté, le président Lenin Moreno a dénoncé une action simultanée d'"organisations criminelles".
Guerres de gangs
A la tombée de la nuit, la police et les gardiens avaient réussi à rétablir l'ordre, a précisé une source du SINAI. L'armée a également été déployée aux abords des prisons. Une cellule de crise a été mise en place par le gouvernement.
Selon le directeur du service pénitentiaire, les violences dans les prisons sont dues aux guerres de pouvoir entre gangs, financés par le trafic de drogue, et qui, de là, dirigent leurs opérations.
Le système pénitentiaire équatorien compte près de 60 prisons et quelque 38'000 détenus pour une capacité de 29'000 places, soit une surpopulation d'environ 30%, avec seulement 1500 gardiens.
ats/nr