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Nathalie Becquart, première femme au synode des évêques: "Une porte a été ouverte"

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Nathalie Becquart, première femme qui aura le droit de vote au Saint-Siège
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Nathalie Becquart, première femme qui aura le droit de vote au Saint-Siège / La Matinale / 11 min. / le 25 février 2021
Nathalie Becquart, religieuse de 52 ans, vient d'être nommée sous-secrétaire du synode des évêques. Elle sera la première femme qui aura le droit de vote au Saint-Siège. "Une porte a été ouverte, il y a des choses qui commencent à bouger", se réjouit-elle dans La Matinale ce jeudi.

Jeunes, vieux, hommes, femmes, laïques ou religieux: si elle avait le droit à une seule prière exaucée, Nathalie Becquart voudrait que sur Terre, tout comme au sein de l'Eglise, toutes les voix soient écoutées et prises en compte.

Bonne nouvelle pour elle: avec sa nomination au poste de sous-secrétaire du synode des évêques, l'Eglise semble cheminer sur la bonne voie, reflétant ainsi la volonté du pape de poursuivre la réforme du synode et l'ouverture de l'Eglise aux femmes et aux laïcs.

Pour Nathalie Becquart, sa nomination est donc un geste fort qui traduit l'évolution de la société. Et de se réjouir, citant le secrétaire général du synode Mario Grech, qu'une "porte ait été ouverte, il y a des choses qui vont commencer à bouger".

Sortir d'une vision trop cléricale

Mais au-delà d'être la première femme à pouvoir voter pour cette institution qui étudie les grandes questions doctrinales au sein de l'institution catholique, la religieuse estime que l'enjeu est avant tout de sortir de la vision trop cléricale de l'Eglise. Selon elle, c'est cela qui a notamment conduit aux nombreux abus auxquels fait face aujourd'hui le Vatican.

"Il faut maintenant entrer dans une vision synodale où l'enjeu est d'exercer le pouvoir à travers un travail d'équipe, une gouvernance partagée", insiste-t-elle.

Un "gros chantier"

Pour y parvenir, tout le monde doit maintenant s'atteler à ce "gros chantier". Pour elle, c'est donc la diversité qui va permettre à l'Eglise d'affronter l'avenir. "Tous, nous devons travailler ensemble."

Est-elle favorable ou non à l'ordination des femmes? "L'histoire a fait que l'exercice du pouvoir au sein de l'Eglise a été associé à l'ordination", répond-elle. Mais comme elle l'explique, aujourd'hui, la ligne a changé: ce que l'Eglise veut, "c'est de mettre des femmes en responsabilité et de les associer au processus de décisions, tout en le déconnectant de l'ordination."

Propos recueillis par David Berger

Adaption web par Fabien Grenon

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