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La France lance l'appel d'offres pour l'autoroute Genève-Thonon

Le projet d'autoroute entre Machilly et Thonon continue de faire réagir. [AFP - Godong/BSIP]
Autoroute du Chablais: la procédure d'appel d'offres est lancée / Le Journal horaire / 39 sec. / le 25 février 2021
Le gouvernement français a lancé la procédure de mise en concession de la liaison autoroutière entre Machilly et Thonon-les-Bains, destinée à désenclaver le Chablais. Ce projet de tronçon autoroutier est contesté en Suisse, car il rendrait l'utilisation des transports publics moins attractive dans la région transfrontalière.

Longue de 16 kilomètres, cette future autoroute à péage a été déclarée d'utilité publique en décembre 2019. "Ce projet permettra notamment de faciliter les échanges entre le Chablais et les autres pôles d'attraction de la région et notamment le bassin d'emploi du Genevois", a expliqué le ministère des Transports dans un communiqué.

Connecté à des voies rapides existantes, il "vise à offrir une accessibilité autoroutière répondant aux besoins de l'économie locale et de la population, en diminuant des temps de parcours tout en améliorant la sécurité routière", a-t-il ajouté.

Les impacts sociaux et environnementaux potentiels "demeureront au coeur des préoccupations de l'Etat dans la conduite du projet". Les candidats à la concession seront "incités à préciser, améliorer et compléter" les mesures déjà prévues, a précisé le ministère.

Recours de la Ville de Genève

Ce projet d'infrastructure est contesté par la Ville de Genève. La Municipalité a déposé au début 2020 un recours devant le Conseil d'Etat français estimant ce projet incongru en période d'urgence climatique, d'autant plus que le Léman Express vient d'être mis en service.

>> Relire : La Ville de Genève fait recours contre un projet autoroutier à ses portes

La Confédération s'inquiète aussi de l'impact de ce tronçon autoroutier sur l'utilisation des transports publics. Interpellé par la conseillère nationale Delphine Klopfenstein Broggini (Verts/GE), le Conseil fédéral estime que cette construction irait à l'encontre des efforts de transfert du trafic motorisé individuel. Des compléments d'information ont été demandés à la France.

ats/vajo

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