"Durant le vol cargo 4520 Hong Kong-Madrid, un mauvais fonctionnement du capteur de contrôle du moteur a été détecté", a indiqué la compagnie dans un communiqué, ajoutant que "l'équipage a décidé de faire un atterrissage d'urgence" à l'aéroport moscovite de Cheremetievo.
"L'atterrissage s'est passé normalement. L'avion reprendra son vol vers Madrid après 12h00", a ajouté Rossiya, une filiale de la compagnie publique russe Aeroflot. Les sites spécialisés dans le suivi des vols ont confirmé que l'appareil était un Boeing 777.
Plus de 120 Boeing 777 immobilisés
La semaine dernière, le réacteur d'un Boeing 777 exploité par la compagnie américaine United Airlines avait pris feu peu après le décollage de Denver, à l'ouest des Etats-Unis, et perdu son carénage. Pendant que l'avion regagnait en urgence l'aéroport, une pluie de débris étaient tombés sur une zone résidentielle de la banlieue de Denver.
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Plus de 120 Boeing 777 équipées de certains moteurs Pratt & Whitney PW4000 ont été immobilisés dans le monde après cet incident spectaculaire.
L'incident est un nouveau coup dur pour Boeing, dont la réputation avait été durement affectée par les déboires de son nouveau moyen-courrier, le 737 MAX, impliqué dans deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts et interdit de vol pendant près de deux ans.
afp/jpr
Boeing écope d'une amende pour manquements à la sécurité
Le gendarme américain de l'aviation, la FAA, a annoncé jeudi avoir infligé à Boeing une amende de 6,6 millions de dollars pour divers manquements à la sécurité, dont 5,4 millions pour ne pas avoir mis en oeuvre certaines conditions d'un accord datant de 2015.
L'agence fédérale reproche aussi à des responsables de Boeing d'avoir exercé une pression excessive sur des employés effectuant des tâches au nom du régulateur dans son usine en Caroline du Sud, notamment lors d'une inspection d'un Boeing 787 "Dreamliner" en février 2020, détaille un communiqué. Des défauts de fabrication sur cet appareil ont été découverts à l'été, poussant le constructeur à retarder des livraisons.
Selon l'accord passé en 2015 avec la FAA, Boeing "s'était engagé à modifier ses processus internes pour améliorer et donner la priorité aux respects des normes réglementaires". Or le constructeur, qui avait déjà payé une amende de 12 millions de dollars à l'époque, "n'a pas atteint certains de ses objectifs", et "certains responsables de l'entreprise n'ont pas donné la priorité aux respects des règles de la FAA", estime le régulateur.