En admettant sa culpabilité pour des faits de corruption au Togo, Vincent Bolloré pensait éviter un procès. Mais la peine requise par le ministère public français (375'000 euros d’amende) a été jugée insuffisante par la juge d'un tribunal judiciaire, à la surprise de la défense comme de l'accusation. Elle a réclamé dans la foulée la tenue d’un procès, qui devra encore recevoir le feu vert d'un autre magistrat.
Le puissant industriel, propriétaire notamment de Canal + via le groupe qui porte son nom, est mis en cause depuis des années, notamment dans des enquêtes journalistiques, pour ses activités en Afrique.
Concessions pour des ports africains
Et la justice s'intéresse elle aussi depuis 2012 aux conseils en communication fournis par l’une de ses filiales aux présidents togolais et guinéen. En échange de ces services, il avait reçu des concessions sur des terminaux à conteneurs dans les ports de Lomé et de Conakry.
Vincent Bolloré avait fini par reconnaître une partie des faits au cours de l’instruction. Mais il devrait désormais devoir s’expliquer davantage lors d'un procès public, en compagnie de deux autres accusés.
oang avec Alexandre Habay