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Plainte contre les attaques chimiques du régime syrien déposée à Paris

Armes chimiques en Syrie. [Keystone - Petros Karadjias]
Une plainte pour crimes contre l'humanité qui vise la Syrie déposée en France / Le 12h30 / 1 min. / le 2 mars 2021
Une plainte pour "crimes contre l'humanité" et "crimes de guerre", visant des attaques chimiques perpétrées en 2013 en Syrie et imputées au régime de Bachar al-Assad, a été déposée à Paris, ont annoncé mardi trois ONG.

Invoquant la "compétence extra-territoriale" de la justice française, le Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM), Open Society Justice Initiative (OSJI) et Syrian Archive ont déposé lundi cette plainte avec constitution de partie civile afin qu'un juge d'instruction puisse mener des investigations sur les attaques au gaz sarin commises en août 2013 dans la ville de Douma et dans la Ghouta orientale, près de Damas.

Selon les Etats-Unis, plus de 1400 personnes seraient mortes dans ces attaques.

Preuves et témoignages

Cette plainte, qui s'appuie sur de nombreux témoignages et des preuves documentaires dont des photos et des vidéos, doit permettre de "déterminer la responsabilité de ceux qui ont ordonné et mis en oeuvre ces attaques", indiquent les organisations non gouvernementales (ONG), soulignant avoir procédé à une "analyse de la chaîne de commandement militaire syrienne".

Pour Hadi al Khatib, directeur de Syrian Archive, cité dans le communiqué, le gouvernement syrien, qui "n'a pas fait oeuvre de transparence sur sa production, son utilisation et son stockage d'armes chimiques", "doit être tenu responsable".

Créer un tribunal spécial

"En plus d'enquêter et de poursuivre ces crimes, lorsqu'ils sont compétents, les Etats doivent coopérer pour créer un Tribunal international spécial chargé de les juger", a pour sa part plaidé Mazen Darwish, directeur de SCM.

Les trois ONG avaient déjà déposé une plainte en octobre 2020 auprès du parquet fédéral allemand, qui visait les faits de 2013 mais aussi une attaque au gaz sarin perpétrée en avril 2017 à Khan Cheikhoun, entre Damas et Alep.

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afp/jpr

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