![Le pape est attendu vendredi en Irak pour une visite sous haute sécurité. [Reuters - Khalid al-Mousily]](https://img.rts.ch/articles/2021/image/15m85k-25939660.image?w=1280&h=720 "Le pape est attendu vendredi en Irak pour une visite sous haute sécurité. [Reuters - Khalid al-Mousily]")
Roquettes sur une base américaine en Irak à deux jours de l'arrivée du pape
Au moins dix roquettes se sont abattues tôt mercredi sur une base abritant des soldats américains dans l'ouest de l'Irak, tuant un sous-traitant civil. L'attaque intervient deux jours avant une visite historique mais compliquée du pape François.
Sur les dix engins tirés sur la base aérienne irakienne d'Aïn al-Assad, plusieurs se sont abattus à l'intérieur même de la section où sont stationnés des soldats et des drones américains de la coalition internationale anti-djihadistes, ont indiqué des sources de sécurité irakienne et occidentale.
Un sous-traitant civil, dont la nationalité n'a pas été précisée dans l'immédiat, est décédé d'une crise cardiaque en raison de cette attaque.
Engins de fabrication iranienne
La source de sécurité irakienne a précisé que les projectiles avaient été tirés depuis un village proche d'Aïn al-Assad, région désertique où des hommes armés peuvent facilement tirer des projectiles à partir de véhicules et repartir rapidement. Des sources de sécurité occidentales ont affirmé à l'AFP que les roquettes tirées mercredi étaient des engins de fabrication iranienne, plus imposants que les roquettes utilisées jusque récemment.
Une visite papale en forme de casse-tête
Cette attaque, déjà précédée de plusieurs autres sur le même mode opératoire ces deux dernières semaines, vient rappeler à quel point la première visite d'un souverain pontife en Irak est un casse-tête logistique.
En plus des restrictions sanitaires prises pour tenter d'endiguer une deuxième vague inquiétante de Covid-19 dans le pays, les tensions entre les deux puissances agissant en Irak, l'Iran et les Etats-Unis, sont un obstacle supplémentaire au bon déroulé du programme papal.
"Rencontrer un peuple qui a tant souffert"
Le souverain pontife est attendu vendredi à Bagdad et dimanche à Erbil, où il doit célébrer une messe dans un stade qui sera rempli de fidèles. Il n'a aucune étape prévue dans l'ouest désertique du pays mais passera par Mossoul, ancien bastion des djihadistes dans le nord où sont désormais déployées de nombreuses factions, notamment du Hachd al-Chaabi.
Il a déclaré maintenir son voyage, malgré ce nouveau tir de roquettes, soulignant qu'il souhaitait "rencontrer un peuple qui a tant souffert, rencontrer cette Eglise martyre".
Du fait de la stabilité sécuritaire précaire et de la pandémie de Covid-19, le souverain pontife argentin sera privé des bains de foule qu'il affectionne. Pour parer au pire, un confinement national sera décrété durant toute la visite papale, de vendredi à lundi.
afp/oang
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