Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé que ces sanctions "nuisent considérablement aux relations déjà déplorables" entre la Russie et les Occidentaux, entre désaccords persistants sur les grands dossiers internationaux, accusations d'ingérence électorale, d'espionnage et de cyberattaques massives.
"Nous considérons que de telles restrictions sont absolument inacceptables", a poursuivi Dmitri Peskov, se disant "perplexe" face à "de telles décisions absurdes et injustifiées". Selon lui, elles "ne sont rien de plus qu'une ingérence dans les affaires intérieures de la Russie".
Accusations "scandaleuses"
Dmitri Peskov a aussi jugé "scandaleuses" les accusations visant les services de sécurité russes (FSB), à l'origine selon Washington de l'empoisonnement d'Alexeï Navalny l'année dernière.
"Nous ne pouvons qu'exprimer notre regret du fait que nos opposants recourent précisément à de telles méthodes, qui ont un effet destructeur sur les relations bilatérales", a encore déclaré Dmitri Peskov, ajoutant que la Russie répondra aux sanctions "de la manière qui correspondra le mieux à nos propres intérêts".
Sanctions internationales
Les Etats-Unis ont annoncé mardi l'adoption de sanctions à l'encontre de sept hauts responsables russes, dont le chef du FSB Alexandre Bortnikov, le chef des services pénitentiaires Alexandre Kalachnikov ou encore un proche collaborateur du président Vladimir Poutine, Sergueï Kirienko.
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L'Union européenne a pour sa part officialisé lundi des sanctions contre quatre hauts fonctionnaires russes. Dmitri Peskov a par ailleurs relevé que les sanctions américaines n'auront "aucun effet" car elles prévoient un gel des avoirs aux Etats-Unis ou encore une interdiction d'entrer sur le territoire, or les personnes concernées font déjà l'objet des mêmes restrictions imposées par la loi russe en raison de leurs fonctions.
ats/vajo