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La CPI enquête sur des crimes dans les Territoires palestiniens

Le siège de la Cour pénale internationale à La Haye aux Pays-Bas. [Reuters - Jerry Lampen]
La CPI ouvre une enquête sur des crimes présumés dans les territoires palestiniens occupés / Le Journal horaire / 26 sec. / le 3 mars 2021
La Procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda a ouvert une enquête sur des crimes présumés dans les territoires palestiniens occupés. Une initiative immédiatement dénoncée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

L'Autorité palestinienne a, elle, salué cette décision, jugeant cette "enquête nécessaire et urgente".

Fatou Bensouda avait précédemment déclaré qu'il y avait un "fondement raisonnable" à croire que des crimes avaient été commis par des membres des forces israéliennes, des autorités israéliennes, du Hamas et des groupes armés palestiniens au cours de la guerre de Gaza de 2014.

"Aujourd'hui, je confirme l'ouverture par le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale d'une enquête sur la situation en Palestine", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

"L'enquête portera sur les crimes relevant de la compétence de la Cour qui auraient été commis dans la situation depuis le 13 juin 2014".

Pas membre de la CPI

A l'été 2014, Israël a lancé une opération pour stopper les tirs de roquettes du Hamas palestinien depuis la bande de Gaza, en direction de son territoire. Quelque 2250 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, et 74 Israéliens, essentiellement des soldats, ont péri dans ces affrontements.

Contrairement à la Palestine, Israël n'est pas membre de la CPI, basée à La Haye, et s'est opposé avec véhémence à toute enquête.

"Essence de l'antisémitisme"

La CPI "a pris une décision qui est l'essence même de l'antisémitisme et de l'hypocrisie", a réagi Benjamin Netanyahu dans une allocution télévisée. "Nous défendrons chaque soldat, chaque officier, chaque civil et je vous promets que nous allons nous battre pour la vérité jusqu'à ce que cette décision scandaleuse soit annulée", a-t-il ajouté.

L'Autorité palestinienne a quant à elle salué cette décision. "Les crimes commis par les dirigeants de l'occupation israélienne contre le peuple palestinien - qui sont en cours, systématiques et généralisés - rendent cette enquête nécessaire et urgente", a déclaré mercredi le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad Al-Maliki dans un communiqué.

ats/gma

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