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Le procès du policier qui a tué George Floyd a pu débuter aux Etats-Unis

Policier accusé du meurtre de George Floyd: Minneapolis sous tension à l'ouverture du procès
Policier accusé du meurtre de George Floyd: Minneapolis sous tension à l'ouverture du procès / 19h30 / 3 min. / le 9 mars 2021
Après un report lundi, le procès très attendu du policier accusé du meurtre de George Floyd a débuté mardi par la sélection des jurés. Il intervient neuf mois après le drame qui a rouvert les plaies raciales aux Etats-Unis.

Le tribunal de Minneapolis, dans le nord du pays, a entamé la procédure délicate du choix d'un jury populaire avec un jour de retard, en raison d'incertitudes sur les charges pesant sur l'accusé.

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Le 25 mai 2020, ce policier blanc était resté agenouillé pendant près de neuf minutes sur le cou du quadragénaire noir. La vidéo de la scène, devenue virale, avait déclenché des manifestations géantes contre le racisme et les violences policières dans le monde entier.

Licencié sur le champ, arrêté quelques jours plus tard, Derek Chauvin comparaît libre après avoir été remis en liberté l'automne dernier contre le versement d'une caution d'un million de dollars.

Ultime recours pour un chef d'accusation

En costume gris et chemise bleue, l'ancien membre des forces de l'ordre s'est présenté au tribunal mardi pour ce préalable à l'entrée en matière concrète du procès, séparé de son avocat par une paroi en plexiglas.

Pour l'instant, cet homme de 44 ans, dont 19 au service de la police de Minneapolis, est inculpé de meurtre et d'homicide involontaire. Un troisième chef, proche de "violences volontaires ayant entraîné la mort", fait l'objet d'un ultime recours. L'accusation avait craint, lundi, qu'entamer le procès tant que la question restait en suspens ne mette toute la procédure en péril.

La délicate sélection des jurés

Le juge Peter Cahill a toutefois jugé mardi qu'il était temps de donner le coup d'envoi du procès, avec l'interrogatoire d'une poignée de jurés potentiels. En raison des pressions qui pèsent sur eux, leurs noms sont couverts par le secret et les caméras qui filment les audiences doivent les garder hors-champ.

L'accusation et la défense chercheront à identifier "les dangers potentiels pour leur cause" afin de les écarter, résume Steve Tuller, un consultant spécialisé dans cet exercice. Elles en profiteront, selon lui, pour tester leurs arguments avant l'ouverture des débats de fond, prévue le 29 mars.

Les trois autres policiers impliqués dans le drame seront pour leur part jugés ensemble en août pour "complicité de meurtre".

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afp/oang

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Large mobilisation policière

Pour parer à d'éventuels débordements, la ville, secouée par de violentes émeutes à fin mai 2020, a mobilisé des milliers de policiers et de soldats de la Garde nationale, et érigé des clôtures en béton et barbelés autour du tribunal.

Les autorités se tiennent prêtes également pour le verdict, qui ne devrait pas être rendu avant fin avril.