L'Union européenne valide le vaccin de Johnson & Johnson - Le suivi du Covid-19 dans le monde
La pandémie de coronavirus a fait au moins 2'621'295 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP jeudi à la mi-journée. Plus de 117'982'000 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie.
Sur la journée de mercredi, 9765 nouveaux décès et 460'039 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont le Brésil avec 2286 nouveaux morts, les États-Unis (1455) et le Mexique (699).
Les États-Unis sont le pays le plus touché avec 529'263 décès, devant le Brésil avec 270'656 morts, le Mexique avec 192'488 morts, l'Inde avec 158'189 morts et le Royaume-Uni avec 124'987 morts.
EUROPE - Feu vert au vaccin de Johnson & Johnson
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a donné jeudi son feu vert au vaccin à injection unique contre le Covid-19 de Johnson & Johnson, le quatrième à recevoir un avis positif pour son déploiement dans l'Union européenne.
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Cette décision est un coup de pouce au programme de vaccination de l'UE, critiqué pour sa lenteur, même si différentes sources indiquent que les premières doses de Johnson & Johnson pourraient ne pas arriver dans les pays européens avant le mois d'avril.
Le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson avait déposé le 16 février une demande d'approbation du vaccin, développé par Janssen, une filiale du groupe en Europe.
Avant son feu vert au vaccin de Johnson & Johnson, l'Agence européenne des médicaments, basée à Amsterdam, avait déjà donné son approbation à trois vaccins: ceux de Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca-Oxford.
"Examen continu" pour trois vaccins
Trois autres vaccins font l'objet d'un "examen continu" auprès de l'EMA: Novavax, CureVac et le russe Spoutnik V.
Le vaccin de Johnson & Johnson est le premier bénéficiant d'un feu vert dans l'Union européenne à ne nécessiter qu'une seule injection au lieu de deux, en plus d'être considéré comme plus simple à stocker.
L'injection du vaccin de Johnson & Johnson semble cependant moins efficace que ceux de Pfizer et Moderna, qui révèlent tous les deux une efficacité d'environ 95% contre tous les variants du Covid-19.
DANEMARK/ISLANDE/NORVÈGE - Suspension du vaccin d'AstraZeneca
Le Danemark, l'Islande et la Norvège ont suspendu jeudi par précaution et jusqu'à nouvel ordre l'utilisation du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 en raison de craintes liées à la formation de caillots sanguins, malgré des déclarations rassurantes de l'Agence européenne du médicament (EMA) et du fabricant.
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Cette suspension intervient "après des rapports de cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes qui ont été vaccinées avec le vaccin Covid-19 d'AstraZeneca", a indiqué l'autorité sanitaire danoise, la première à prendre une telle décision. Elle a toutefois souligné que cette décision relevait de la "précaution" en attendant des conclusions des enquêtes sanitaires et qu'"à l'heure actuelle, on ne peut pas conclure à l'existence d'un lien entre le vaccin et les caillots sanguins".
Selon l'EMA, seulement 22 cas de thromboses avaient été signalés à la date de mardi pour plus de trois millions de personnes vaccinées dans sa zone (Union européenne, Norvège et Islande).
L'Autriche avait annoncé lundi avoir cessé d'administrer un lot de vaccins produits par le laboratoire anglo-suédois, après le décès d'une infirmière de 49 ans qui a succombé à de "graves troubles de la coagulation" quelques jours après l'avoir reçu.
Quatre autres pays européens, l'Estonie, la Lituanie, la Lettonie et le Luxembourg, avaient suspendu dans la foulée les vaccinations avec des doses provenant de ce lot, livré dans 17 pays et qui comprenait un million de vaccins.
FRANCE - Inquiétude en Ile-de-France
"Des dizaines, voire des centaines" de patients bientôt transférés, des déprogrammations d'opérations et un "seuil critique" qui se rapproche pour la réa: l'épidémie de Covid-19 est particulièrement inquiétante en Ile-de-France, a prévenu jeudi soir le ministre de la Santé, Olivier Véran.
"La situation épidémique et sanitaire en Ile-de-France nous préoccupe tout particulièrement", a-t-il reconnu lors de sa conférence de presse hebdomadaire, en soulignant que "toutes les 12 minutes, un Francilien est admis en réanimation".
Le virus circule à un niveau élevé dans la région la plus peuplée de France, avec 350 cas pour 100'000 habitants en moyenne chaque semaine contre 220 au niveau national.
Pour éviter que les services de réanimation débordent, "nous préparons des transferts importants de patients vers les autres régions", a dit Olivier Véran. "On parle là de dizaines, voire de centaines de patients".
Autre mesure pour éviter la saturation, "des déprogrammations importantes, et demain massives, des soins chirurgicaux programmés", afin de libérer des lits.
ALLEMAGNE - Arrivée de la troisième vague
Les autorités sanitaires allemandes ont fait état jeudi d'une forte hausse des contaminations au Covid-19, s'alarmant d'une "troisième vague" dans le pays nourrie principalement par les variants du coronavirus. Le nombre de nouveaux cas en une journée en Allemagne a atteint 14'356, au plus haut depuis le 28 janvier, selon des chiffres dévoilés par l'institut de veille Robert Koch.
Le taux d'incidence a bondi à 69,1, contre 65,4 mercredi. Sur les sept derniers jours, 61'005 personnes sont tombées malades, contre 57'255 la semaine dernière.
Cette hausse des infections, après plusieurs semaines de baisse, puis de stagnation, inquiète les autorités sanitaires. D'autant que le variant britannique, considéré comme plus contagieux, s'impose rapidement dans le pays: il représente désormais 55% des cas diagnostiqués, contre 46% début mars, selon l'institut Robert Koch.
PORTUGAL - Déconfinement progressif
Le Portugal présente jeudi un plan de déconfinement progressif, près de deux mois après le début d'un confinement généralisé pour faire face à une violente troisième vague de l'épidémie de Covid-19.
Le gouvernement doit dévoiler son dispositif de déconfinement différencié selon les secteurs d'activité et flexible en fonction de l'évolution des indicateurs de risque, à l'issue d'un conseil des ministres dont l'heure n'a pas encore été précisée.
"Nous avons actuellement des niveaux de contagion parmi les moins élevés d'Europe", s'est félicité mercredi le ministre de l'Economie. "Selon les experts, les conditions sont réunies" pour une réouverture "avant Pâques", a affirmé le ministre à l'issue d'une réunion avec les partenaires sociaux sur le plan de déconfinement, mais sans livrer plus de détails.
Réouverture des écoles lundi
Les garderies, écoles maternelles et écoles primaires rouvriront leurs portes lundi, de même que les libraires et les salons de coiffure, a déclaré le Premier ministre Antonio Costa lors d'une conférence de presse.
Il a ajouté que les restaurants pourraient eux rouvrir leurs portes en mai. Un état des lieux du déconfinement sera effectué tous les 15 jours, a indiqué le chef du gouvernement.
ETATS-UNIS - Le Texas rouvre tout
Au Texas, porter un masque n’est plus obligatoire depuis mercredi matin, et tous les commerces ont pu rouvrir à 100%. Cette décision du gouverneur a reçu un accueil plutôt glacial des autorités sanitaires de l'Etat, où seulement 11% de la population a été vaccinée.
Localement, certaines villes comme Austin, la capitale de l'Etat, ont décidé que le port du masque resterait obligatoire. "Si les responsables de l'Etat ne veulent pas faire leur travail dans cette pandémie, nous le ferons nous-mêmes", a tweeté le conseiller municipal Gregorio Casar. Certains établissements comptent eux aussi continuer à imposer le masque à leurs employés et clients.
AUSTRALIE - Billets à moitié prix pour relancer le tourisme
Près d'un million d'Australiens pourront s'envoler à moitié prix pour découvrir l'immense île-continent dans le cadre d'un plan gouvernemental destiné à relancer le tourisme intérieur, à l'heure où les frontières internationales demeurent fermées en raison de la pandémie de Covid-19.
Le Premier ministre Scott Morrison a annoncé que son gouvernement consacrera 1,2 milliard de dollars australiens (860 millions de francs) pour subventionner quelque 800'000 billets d'avion à destination de régions éloignées des grands villes et "fortement dépendantes du tourisme international". Ces billets ont pour objectif d'inciter les Australiens à partir en vacances dans des destinations aussi célèbres que la Grande Barrière de Corail, le site sacré pour les aborigènes d'Uluru et les plages de la Gold Coast. Treize destinations sont proposées.
Les frontières extérieures de l'Australie sont fermées depuis un an afin de protéger l'ensemble du pays du nouveau coronavirus. Début mars, cette mesure a été prolongée pour trois mois.
CAMBODGE - Premier mort enregistré
Le Cambodge a enregistré son tout premier décès du coronavirus alors que le pays fait face en ce moment à son pire pic épidémique depuis le début de la pandémie il y a un an. Un homme est décédé dans un hôpital à Phnom Penh après avoir été testé positif au virus à la fin du mois dernier.
Le royaume a largement échappé à la pandémie, n'enregistrant que 1163 cas sur l'ensemble de la période, mais un foyer a récemment fait son apparition parmi la communauté chinoise expatriée, provoquant un pic de contaminations. Les autorités sanitaires ont annoncé jeudi 39 nouveaux cas.
RTSinfo avec agences
Il y a un an, le Covid était qualifié de pandémie
Il y a un an, l'Organisation mondiale de la santé qualifiait le Covid de pandémie. Sa gestion de la crise a très rapidement été critiquée, mais l'agence a su depuis redorer quelque peu son image.
L'OMS a dès le début été accusée d'avoir mal géré la crise. Certains lui ont reproché d'avoir tardé à reconnaître que la transmission du virus entre humains était possible, mais c'est sur ses réticences à déclarer l'alerte sanitaire puis la pandémie que les principales critiques se fondent.
Il aura fallu attendre le 30 janvier pour que l'OMS déclare une "urgence de santé publique de portée internationale", les experts de l'organisation n'ayant pas réussi à s'entendre lors d'une réunion le 22 janvier. En outre, la formule, bien qu'elle soit le plus haut niveau d'alerte possible prévu par le Règlement sanitaire international de l'OMS, était trop technique pour le grand public.
Ce n'est que le 11 mars 2020 que le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a qualifié la situation de "pandémie". Ce mot n'existe pas dans la classification de l'OMS pour définir les stades épidémiques, mais son utilisation avait suscité une véritable prise de conscience sur les dangers du nouveau coronavirus, poussant la planète à se confiner.
La pandémie menace l'enfance
Ecoles fermées, pauvreté et mariages forcés en hausse, dépressions: après un an de pandémie, les indicateurs mesurant le développement des enfants et adolescents ont presque tous "régressé", un recul annonciateur de séquelles durables pour toute une génération, alerte l'UNICEF.
"Le nombre d'enfants affamés, isolés, maltraités, anxieux, vivant dans la pauvreté ou contraints au mariage a augmenté", a indiqué Henrietta Fore, directrice du Fonds des Nations unies pour l'enfance.
"Parallèlement, leur accès à l'éducation, aux possibilités de socialisation et à des services essentiels tels que la santé, la nutrition et la protection a diminué. Tout indique que les enfants subiront les séquelles de la pandémie pendant des années", a-t-elle ajouté. Elle a appelé à placer les enfants "au coeur des efforts de redressement", en "donnant la priorité" aux réouvertures d'école et en fournissant une protection sociale aux familles - y compris sous forme de transferts monétaires - pour éviter "une génération perdue".