"Nous ne sommes pas du tout une famille raciste", a déclaré le duc de Cambridge, deuxième dans l'ordre de succession du trône, lors de la visite d'une école de l'est de Londres. Il a précisé qu'il n'avait pas parlé à son frère depuis la diffusion de l'interview explosive dimanche, mais qu'il comptait le faire.
Interrogés par la star Oprah Winfrey, Harry et Meghan se sont expliqués sur leur éloignement de la famille royale et leur exil en Californie. L'ex-actrice métisse de 39 ans et son époux de 36 ans, sixième dans l'ordre de succession du trône, ont avancé une pression médiatique intenable, le racisme et l'absence de soutien de la famille royale pour justifier leur retrait de la monarchie.
Couleur de peau
Surtout, laissant Oprah Winfrey bouche bée, Harry et Meghan ont rapporté des conversations de la part d'un membre non nommé de la famille royale sur la couleur de peau qu'aurait leur fils Archie, aujourd'hui âgé de 22 mois, avant sa naissance.
Ces accusations ont entraîné des spéculations sur l'auteur de ces déclarations et ont relancé un débat vif au Royaume-Uni, alimenté par les manifestations Black Lives Matter l'an dernier.
Le premier à s'exprimer
Le prince William est le premier membre de la famille à s'exprimer en public sur le sujet. Interrogé sur l'interview lors d'une visite à un centre de vaccination mardi, le prince Charles a préféré garder le silence, répondant par un petit rire nerveux.
Amenée à réparer les pots cassés, la reine Elizabeth II avait réagi mardi soir via un communiqué du palais de Buckingham, se disant "attristée d'apprendre à quel point ces dernières années ont été difficiles" pour le couple.
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Accusations prises "très au sérieux"
La reine a affirmé prendre "très au sérieux" les accusations de racisme lancées par Meghan, et Harry. Mais elle s'est engagée à les traiter "en privé" et a souligné que les "souvenirs peuvent varier", semblant montrer qu'elle ne prend pas ces déclarations pour argent comptant.
Ces confidences ont ébranlé la monarchie britannique, confrontée à sa pire crise depuis la mort de Lady Diana en 1997.
afp/jpr