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Face à une nouvelle flambée des cas, l'Italie va se reconfiner en partie - Le suivi du Covid-19 dans le monde

Un soignant en combinaison de protection effectue un test de dépistage à Rome en Italie. [EPA - Giuseppe Lami]
Un soignant en combinaison de protection effectue un test de dépistage à Rome en Italie. - [EPA - Giuseppe Lami]
L'Italie, confrontée à une "nouvelle vague de contagions" plus d'un an après le début de la pandémie, va reconfiner à partir de lundi une grande partie de son territoire.

La pandémie de coronavirus a fait au moins 2'630'768 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP vendredi à la mi-journée. Plus de 118'527'720 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie.

Sur la journée de jeudi, 9862 nouveaux décès et 479'258 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont le Brésil avec 2233 nouveaux morts, les Etats-Unis (1557) et le Mexique (654).

Les États-Unis sont le pays le plus touché avec 530'821 décès, devant le Brésil avec 272'889 morts, le Mexique avec 193'142 morts, l'Inde avec 158'306 morts et le Royaume-Uni avec 125'168 morts.

ITALIE - Nouveau confinement pour Pâques

L'Italie, confrontée selon le Premier ministre Mario Draghi à une "nouvelle vague de contagions" plus d'un an après le début de la pandémie, va reconfiner à partir de lundi une grande partie de son territoire. "Plus d'un an après le début de la crise sanitaire, nous nous retrouvons malheureusement face à une nouvelle vague de contagions", a déploré Mario Draghi.

"Au cours de la dernière semaine, 150'175 nouvelles contagions ont été enregistrées contre 130'816 la semaine précédente, soit une augmentation de presque 15%", a-t-il souligné.

"Ces données nous contraignent à la plus grande prudence pour limiter le nombre de morts et empêcher la saturation des établissements de santé", a-t-il mis en garde. "Le souvenir de ce qui s'est passé au printemps dernier est encore présent et nous ferons tout pour empêcher que cela se répète".

Le gouvernement a adopté vendredi en Conseil des ministres de nouvelles mesures anti-Covid pour la période allant du lundi 15 mars au 6 avril, décidant notamment que les régions enregistrant un nombre supérieur à 250 nouveaux cas par semaine passeront automatiquement en zone rouge (niveau le plus élevé de risque correspondant aux restrictions les plus drastiques).

Le classement en zone rouge, selon le code de couleurs en vigueur depuis plusieurs mois, entraîne la fermeture des écoles, collèges, lycées et universités, ainsi que des bars et des restaurants sauf pour la vente à emporter. Les déplacements sont limités aux impératifs de travail, à l'achat de produits de première nécessité et aux urgences de santé.

En outre, pour le week-end de Pâques (les 3, 4 et 5 avril), toute la péninsule sera d'office classée en "rouge".

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

La région de Rome sera classée en zone rouge dès lundi. [Keystone - EPA/Fabio Frustaci]Keystone - EPA/Fabio Frustaci
La majeure partie de l'Italie se reconfine dès lundi / Le Journal de 7h / 1 min. / le 13 mars 2021

Polémique autour du vaccin d'AstraZeneca

L'Organisation mondiale de la santé a déclaré vendredi qu'il "n'y a pas de raison de ne pas utiliser" le vaccin anti-Covid d'AstraZeneca, après la suspension de son utilisation par mesure de précaution dans plusieurs pays européens. "Oui nous devrions continuer à utiliser le vaccin d'AstraZeneca", a déclaré une porte-parole lors d'un point de presse de l'ONU à Genève.

Jeudi, le Danemark, l'Islande et la Norvège ont suspendu par précaution et jusqu'à nouvel ordre l'utilisation du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 en raison de craintes liées à la formation de caillots sanguins, malgré des déclarations rassurantes de l'Agence européenne du médicament et du fabricant.

Ces pays ont été suivis par la Bulgarie et la Thaïlande vendredi.

>> Lire aussi : Plusieurs pays suspendent l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca

Cette suspension intervient "après des rapports de cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes qui ont été vaccinées avec le vaccin Covid-19 d'AstraZeneca", a indiqué l'autorité sanitaire danoise, la première à prendre une telle décision. Elle a toutefois souligné que cette décision relevait de la "précaution" en attendant des conclusions des enquêtes sanitaires et qu'"à l'heure actuelle, on ne peut pas conclure à l'existence d'un lien entre le vaccin et les caillots sanguins".

Selon l'EMA, seulement 22 cas de thromboses avaient été signalés à la date de mardi pour plus de trois millions de personnes vaccinées dans sa zone (Union européenne, Norvège et Islande).

L'Autriche avait annoncé lundi avoir cessé d'administrer un lot de vaccins produits par le laboratoire anglo-suédois, après le décès d'une infirmière de 49 ans qui a succombé à de "graves troubles de la coagulation" quelques jours après l'avoir reçu.

Quatre autres pays européens, l'Estonie, la Lituanie, la Lettonie et le Luxembourg, avaient suspendu dans la foulée les vaccinations avec des doses provenant de ce lot, livré dans 17 pays et qui comprenait un million de vaccins.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Plusieurs pays suspendent l'utilisation du vaccin AstraZeneca après de graves cas de formation de caillots sanguins
Plusieurs pays suspendent l'utilisation du vaccin AstraZeneca après de graves cas de formation de caillots sanguins / 19h30 / 2 min. / le 11 mars 2021

>> Voir également les précisions de Claire-Anne Siegrist, directrice du Centre de vaccinologie des HUG, dans le 19h30 :

Suspension d'AstraZeneca: les précisions de Claire-Anne Siegrist, directrice du Centre de vaccinologie des HUG
Suspension d'AstraZeneca: les précisions de Claire-Anne Siegrist, directrice du Centre de vaccinologie des HUG / 19h30 / 3 min. / le 11 mars 2021

BRESIL - Autorisation du vaccin d'AstraZeneca

L'agence régulatrice brésilienne Anvisa a délivré vendredi une autorisation définitive pour l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca, malgré sa suspension par plusieurs pays européens en raison de formations de caillots sanguins chez certaines personnes l'ayant reçu.

Ce vaccin est déjà administré depuis fin janvier au Brésil, où près de 273'000 personnes sont mortes du Covid-19. Il avait obtenu une autorisation d'urgence de l'Anvisa, au même titre que le Coronavac de la société chinoise Sinovac.

FRANCE - Paris et sa région voient monter la vague

Des transferts de "dizaines, voire centaines" de patients se préparent pour éviter la saturation des hôpitaux à Paris et sa région où l'épidémie de Covid-19 provoque le plus d'inquiétudes en France.

Dans tout le pays, près de 4000 malades sont en réanimation, en-dessous des pics de la première (7000 au printemps) et deuxième vague (4900 à l'automne), mais le rythme s'est nettement accéléré.

Le nombre quotidien de cas confirmés est redescendu autour de 27'000 jeudi, et on approche de la barre des 90'000 morts, selon Santé Publique France.

ITALIE - Nouveau confinement pour Pâques

L'Italie, confrontée selon le Premier ministre Mario Draghi à une "nouvelle vague de contagions" plus d'un an après le début de la pandémie, va reconfiner à partir de lundi une grande partie de son territoire. "Plus d'un an après le début de la crise sanitaire, nous nous retrouvons malheureusement face à une nouvelle vague de contagions", a déploré Mario Draghi.

"Au cours de la dernière semaine, 150'175 nouvelles contagions ont été enregistrées contre 130'816 la semaine précédente, soit une augmentation de presque 15%", a-t-il souligné.

"Ces données nous contraignent à la plus grande prudence pour limiter le nombre de morts et empêcher la saturation des établissements de santé", a-t-il mis en garde. "Le souvenir de ce qui s'est passé au printemps dernier est encore présent et nous ferons tout pour empêcher que cela se répète".

Le gouvernement a adopté vendredi en Conseil des ministres de nouvelles mesures anti-Covid pour la période allant du lundi 15 mars au 6 avril, décidant notamment que les régions enregistrant un nombre supérieur à 250 nouveaux cas par semaine passeront automatiquement en zone rouge (niveau le plus élevé de risque correspondant aux restrictions les plus drastiques).

Le classement en zone rouge, selon le code de couleurs en vigueur depuis plusieurs mois, entraîne la fermeture des écoles, collèges, lycées et universités, ainsi que des bars et des restaurants sauf pour la vente à emporter. Les déplacements sont limités aux impératifs de travail, à l'achat de produits de première nécessité et aux urgences de santé.

En outre, pour le week-end de Pâques (les 3, 4 et 5 avril), toute la péninsule sera d'office classée en "rouge".

>> Ecouter le sujet de Forum :

Une ambulance avec un patient atteint du Covid à Monza, en Italie. [Keystone - EPA/Matteo Corner]Keystone - EPA/Matteo Corner
Coronavirus: l’Italie se reconfine dès lundi afin de lutter contre une nouvelle flambée du virus / Forum / 2 min. / le 12 mars 2021

ESPAGNE - Plan d'aide de 11 milliards d'euros

Le gouvernement de gauche espagnol a annoncé vendredi l'adoption d'un plan d'aide d'un montant total de 11 milliards d'euros (12,2 milliards de francs) pour venir en aide aux entreprises touchées de plein fouet par la pandémie. Ce plan, destiné à éviter des faillites qui seraient préjudiciables à la reprise de l'économie, inclut en particulier 7 milliards d'aides directes non remboursables, a détaillé la ministre de l'Economie, Nadia Calviño.

"Il s'agit de prendre les devants face à de possibles problèmes de solvabilité des entreprises" en réduisant "le surendettement d'entreprises qui sont parfaitement viables" de façon à ne pas "saper la reprise économique", a-t-elle ajouté devant la presse à l'issue d'un Conseil des ministres extraordinaire.

Au-delà de ces aides non remboursables, ce plan inclut 3 milliards d'euros destinés à la restructuration de la dette des entreprises et un milliard pour la recapitalisation d'entreprises de taille moyenne. Ce plan d'aide, qui s'adresse aux PME et aux travailleurs indépendants, avait été annoncé fin février par le chef du gouvernement, le socialiste Pedro Sánchez, mais il n'avait alors pas donné de détails sur la nature de ces aides.

PORTUGAL - Lancement du déconfinement progressif

Le gouvernement portugais a annoncé la réouverture des crèches, des écoles primaires et de certains commerces non essentiels à partir de lundi, première étape de son plan de levée des mesures contre le Covid-19.

La réouverture "doit être progressive, prudente et au compte-gouttes", a prévenu le Premier ministre Antonio Costa, qui a présenté un dispositif de déconfinement en quatre étapes lors d'une conférence de presse. Cette réouverture a été possible grâce "à l'effort extraordinaire de tous les Portugais", a-t-il souligné.

Après deux mois d'un confinement généralisé pour faire face à une violente troisième vague de l'épidémie de Covid-19, le gouvernement a prévu un déverrouillage progressif et différencié selon les secteurs d'activité.

A partir de lundi rouvriront également certains commerces non essentiels comme les librairies, les salons de coiffure ou encore les bibliothèques. Deux semaines plus tard, ce sera au tour des collèges, des terrasses des cafés et des restaurants, ainsi que des monuments et musées.

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Le Portugal lance son plan de déconfinement progressif [Keystone - AP Photo/Armando Franca]Keystone - AP Photo/Armando Franca
Le Portugal lance son plan de déconfinement progressif / La Matinale / 1 min. / le 12 mars 2021

Autorisation des auto-tests

Le gouvernement a aussi autorisé vendredi la vente à partir de samedi d'auto-tests de dépistage du Covid-19 à faire soi-même et sans ordonnance, dans le cadre de sa stratégie de déconfinement. Ces tests antigéniques rapides, par prélèvement nasal réalisé par le patient lui-même à domicile et avec un résultat en quelques minutes, seront notamment en vente en pharmacie et en para-pharmacie.

AUTRICHE - Les accusations du chancelier

Le chancelier autrichien a accusé certains Etats membres de l'Union européenne, sans les nommer, d'avoir conclu en coulisses "des contrats" avec des laboratoires pharmaceutiques, fustigeant une répartition inégale des vaccins anti-Covid entre pays.

"Il y a des indications selon lesquelles il existait une instance, un bazar où des accords supplémentaires ont été conclus entre des Etats membres et des firmes pharmaceutiques", a déclaré devant des journalistes Sebastian Kurz, qui dit avoir partagé des informations avec les dirigeants belge, grec, polonais, slovène et tchèque.

ETATS-UNIS - Joe Biden évoque un retour à la normale

Le président américain Joe Biden a vanté jeudi soir les progrès spectaculaires dans la vaccination anti-Covid qui permettent d'espérer l'amorce d'un retour à la normale aux Etats-Unis d'ici la fête nationale du 4 juillet.

Dans un discours à la tonalité tour à tour grave et optimiste, le locataire de la Maison Blanche a ordonné à tous les Etats la levée progressive des restrictions d'âge afin que tous les Américains adultes soient éligibles au vaccin d'ici le 1er mai. "C'est beaucoup plus tôt que prévu!", a-t-il martelé.

>> Ecouter Joe Biden dans La Matinale :

Le président américain Biden fait miroiter un retour à la normale. [Keystone - AP Photo/Andrew Harnik]Keystone - AP Photo/Andrew Harnik
Le président américain Biden fait miroiter un retour à la normale / La Matinale / 1 min. / le 12 mars 2021

Joe Biden a évoqué une trajectoire permettant d'avoir "une bonne chance" d'avoir un 4 juillet festif où les Américains pourraient se réunir en petits groupes autour du traditionnel barbecue. "Ce combat est loin d'être terminé", a-t-il mis en garde avant de dire sa conviction que de "meilleurs jours" étaient à venir.

Les Etats-Unis démontreront bientôt qu'ils ont "vaincu l'une des périodes les plus sombres et les plus dures" de leur histoire, a-t-il ajouté.

Dans ce climat optimiste, le gouverneur républicain du Texas a décidé de mettre fin aux gestes barrières. Les commerçants et restaurateurs peuvent ainsi à nouveau accueillir leurs clients comme bon leur semble.

>> Regarder le reportage au Texas dans le 19h30 :

Au Texas, le gouverneur républicain a décidé d'arrêter d'imposer les gestes barrières.
Au Texas, le gouverneur républicain a décidé d'arrêter d'imposer les gestes barrières. / 19h30 / 2 min. / le 12 mars 2021

MEXIQUE - Hécatombe des soignants

Au Mexique, pris dans la tourmente de la pandémie, le personnel soignant en première ligne endure les pertes les plus lourdes enregistrées sur tout le continent américain.

Ce pays, le troisième le plus endeuillé de la planète, comptabilisait jusqu'en février 2996 décès parmi les travailleurs de la santé morts du coronavirus, devant les Etats-Unis avec 1347 décès et le Pérou avec 589, selon l'Organisation panaméricaine de la santé.

RTSinfo avec agences

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Feu vert européen et de l'OMS au vaccin de Johnson & Johnson

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a donné jeudi son feu vert au vaccin à injection unique contre le Covid-19 de Johnson & Johnson, le quatrième à recevoir un avis positif pour son déploiement dans l'Union européenne. L'Organisation mondiale de la santé lui a emboîté le pas vendredi.

>> Consulter également : Les vaccins contre le Covid-19 les plus utilisés dans le monde

Cette décision est un coup de pouce au programme de vaccination de l'Union européenne, critiqué pour sa lenteur, même si différentes sources indiquent que les premières doses de Johnson & Johnson pourraient ne pas arriver dans les pays européens avant le mois d'avril.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Le vaccin de Johnson & Johnson disponible dans l'Union européenne. [AP - David Zalubowski]AP - David Zalubowski
L'UE a donné son feu vert au vaccin de Johnson & Johnson / La Matinale / 1 min. / le 12 mars 2021