Plus de 100 millions de doses de vaccins injectées aux Etats-Unis - Le suivi du Covid-19 dans le monde
La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 2'640'635 morts dans le monde depuis décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles samedi à la mi-journée.
Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 532'590 décès pour 29'347'339 cas recensés, suivis du Brésil avec 275'105 morts et 11'363'380 cas, le Mexique avec 193'851 morts (2'157'771 cas), l'Inde avec 158'446 morts (11'333'728 cas), et le Royaume-Uni avec 125'343 morts (4'248'286 cas).
ETATS-UNIS - Plus de 100 millions de doses de vaccins injectées
Plus de 100 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 ont été injectées aux Etats-Unis, selon les chiffres officiels des autorités sanitaires vendredi. Ce chiffre correspond à près d'un tiers du nombre total de piqûres effectuées dans le monde.
Quasiment 20% de la population américaine a reçu au moins une dose, selon les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), la principale agence fédérale de santé publique du pays).
Trois vaccins sont autorisés en urgence aux Etats-Unis: celui de Johnson & Johnson, qui ne nécessite qu'une seule dose par personne, et ceux de Moderna et Pfizer/BioNTech, qui sont administrés en deux doses.
Le président américain Joe Biden avait promis 100 millions de doses injectées en 100 jours à partir de sa prise de fonction, le 20 janvier. Ce seuil symbolique a ainsi finalement été dépassé en moitié moins de temps que prévu.
Union européenne - Cinq Etats veulent discuter de la répartition des vaccins
L'Autriche, la République tchèque, la Slovénie, la Bulgarie et la Lettonie ont appelé à des discussions "le plus tôt possible" entre les 27 dirigeants européens sur les énormes disparités de distribution des vaccins dans l'UE, selon une lettre publiée samedi.
Vendredi, le chancelier autrichien Sebastian Kurz avait accusé certains Etats membres de l'Union européenne (UE), sans les nommer, d'avoir négocié en coulisses "des contrats" avec des laboratoires, fustigeant une répartition inégale des vaccins contre le Covid entre pays.
Un haut responsable de l'UE, qui a confirmé la réception de la lettre des cinq, a rappelé qu'un sommet des 27 dirigeants de l'UE était prévu pour le 25 et 26 mars et que "la coordination de la lutte contre la pandémie était le premier point sur l'agenda".
ITALIE - Nouveau confinement pour Pâques
L'Italie, confrontée selon le Premier ministre Mario Draghi à une "nouvelle vague de contagions" plus d'un an après le début de la pandémie, va reconfiner à partir de lundi une grande partie de son territoire. "Plus d'un an après le début de la crise sanitaire, nous nous retrouvons malheureusement face à une nouvelle vague de contagions", a déploré Mario Draghi.
Le gouvernement a adopté vendredi en Conseil des ministres de nouvelles mesures anti-Covid pour la période allant du lundi 15 mars au 6 avril, décidant notamment que les régions enregistrant un nombre supérieur à 250 nouveaux cas par semaine passeront automatiquement en zone rouge (niveau le plus élevé de risque correspondant aux restrictions les plus drastiques).
Le classement en zone rouge, selon le code de couleurs en vigueur depuis plusieurs mois, entraîne la fermeture des écoles, collèges, lycées et universités, ainsi que des bars et des restaurants sauf pour la vente à emporter. Les déplacements sont limités aux impératifs de travail, à l'achat de produits de première nécessité et aux urgences de santé.
En outre, pour le week-end de Pâques (les 3, 4 et 5 avril), toute la péninsule sera d'office classée en "rouge".
FRANCE - Premières évacuations de patients d'Ile-de-France
Faudra-t-il reconfiner l'Ile-de-France, où l'épidémie de Covid progresse toujours ? Le gouvernement espère encore desserrer l'étau sur les hôpitaux de la région capitale avec les premières évacuations de malades samedi, mais garde toutes les options ouvertes.
Trois premiers patients en réanimation ont ainsi été évacués dans la matinée d'Ile-de-France vers Nantes, Angers et Le Mans, selon l'Agence régionale de Santé, et trois autres doivent être transférés dimanche. Mais une évacuation plus massive par TGV ne pourrait avoir lieu qu'en "milieu de semaine prochaine" en raison de "l'énorme logistique à mettre en place", a souligné Frédéric Adnet, directeur du Samu de Seine-Saint-Denis.
La situation des hôpitaux de la région la plus peuplée du pays est particulièrement tendue, avec1.100 malades hospitalisés en réa samedi (4070 dans tout le pays), et entre 20 et 30% de déprogrammation des activités non urgentes pour faire de la place aux malades du Covid.
ALLEMAGNE - Manifestations contre les restrictions anti-Covid
Plusieurs manifestations contre les restrictions anti-Covid ont réuni samedi des milliers de personnes dans plusieurs villes d'Allemagne. Cela malgré le risque de troisième vague pointé par les autorités sanitaires.
A Munich, la police a annoncé avoir dispersé une manifestation réunissant plusieurs milliers de personnes près du siège du parlement bavarois. Quelque 2000 personnes, selon la police, ont aussi manifesté à Düsseldorf (ouest), où un défilé d'une centaine de camping-cars a traversé la ville pour protester contre les mesures anti-Covid.
A Dresde (Saxe), des centaines de personnes, dont des militants d'extrême droite et anti-vaccin, ont manifesté, selon la police locale, non loin du parlement de l'Etat-région. Des rassemblements étaient annoncés durant le week-end dans d'autres villes d'Allemagne, comme Kiel, Hanovre ou Magdebourg.
NORVEGE - Inquiétudes autour d'effets secondaire du vaccin d'AstraZeneca
Les autorités sanitaires norvégiennes se sont inquiétées samedi de cas d'hémorragies cutanées chez des personnes relativement jeunes ayant reçu une dose du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19.
Si aucun lien n'est encore établi avec le vaccin, "ceci est grave et peut être le signe d'une diminution du nombre de plaquettes," a alerté l'Institut norvégien de santé publique, qui avait déjà suspendu le vaccin "par précaution" en raison de craintes liées à la formation de caillots sanguins.
L'institut invite désormais les personnes de moins de 50 ans présentant des symptômes plus de trois jours après la vaccination à consulter un médecin.
La Norvège, au même titre que l'Islande ou le Danemark, avait annoncé jeudi la suspension des injections du vaccin d'AstraZeneca en invoquant le principe de "précaution" en raison de craintes liées à la formation de caillots sanguins.
CANADA - Un site d'Amazon fermé après une flambée de cas
Les autorités sanitaires de l'Ontario, dans le centre du Canada, ont ordonné vendredi la fermeture temporaire d'un site d'Amazon après que plusieurs centaines d'employés ont contracté le Covid-19. Quelque 5000 personnes travaillent sur le site.
Les autorités de la région de Peel ont ordonné que les salariés du site de Brampton, au nord de Toronto, "se placent à l'isolement pendant deux semaines" à partir de samedi, selon un communiqué publié vendredi.
Cette décision "difficile" intervient alors que plus de 600 employés de cet entrepôt ont été testés positifs depuis le début de la pandémie, dont 240 ces dernières semaines, a précisé une porte-parole des autorités de santé de Peel.
TUNISIE - Lancement de la campagne de vaccination
La Tunisie a lancé samedi, avec un retard d'un mois, sa campagne de vaccination contre le coronavirus en commençant par les professionnels de la santé, en première ligne dans la lutte contre la pandémie.
La Tunisie avait reçu la veille 30'000 doses du vaccin russe Spoutnik V. Dans une première étape, 15'000 professionnels de la santé seront vaccinés. A partir de la semaine prochaine, le rythme de la vaccination devrait s'accélérer avec la réception prévue de 94'000 doses du vaccin Pfizer/BioNTech, ainsi que des vaccins AstraZeneca.
La Tunisie, qui compte 11,7 millions d'habitants, est le dernier pays du Maghreb à lancer sa campagne de vaccination. Le Maroc, l'Algérie mais aussi l'Egypte ont débuté leur campagne fin janvier.
BRESIL - L'ex-président Lula reçoit une première dose de vaccin
L'ex-président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva a reçu samedi une première dose de vaccin anti-coronavirus et appelé la population à "éviter les rassemblements" au moment où le pays affronte une deuxième vague épidémique particulièrement virulente.
"J'ai reçu le vaccin (...) Coronavac (...). Dans 14 à 28 jours, je recevrai la deuxième dose", a déclaré dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux l'ancien chef de l'Etat âgé de 75 ans. Lula a reçu l'injection à Sao Bernardo do Campo, dans la périphérie de Sao Paulo.
"Je pourrais être beaucoup plus heureux s'il y avait des vaccins pour tout le monde", a-t-il ajouté. Mercredi, s'exprimant pour la première fois en public depuis qu'il a recouvré ses droits politiques, l'ancien président avait vivement critiqué la gestion calamiteuse de la pandémie de coronavirus - qui a fait plus de 275'000 morts au Brésil - par le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, fustigeant les "décisions imbéciles" du gouvernement.
ETHIOPIE - Début de la campagne de vaccination
L'Ethiopie a débuté samedi sa campagne de vaccination contre le Covid-19 avec l'administration de doses AstraZeneca produites en Inde, sur fond de progression "alarmante" de cas dans le pays.
Le deuxième Etat le plus peuplé d'Afrique (environ 110 millions d'habitants) a reçu la semaine dernière 2,2 millions de doses fabriquées par le Serum Institute indien, dans le cadre de l'initiative Covax qui vise à faciliter l'accès des pays pauvres aux vaccins.
L'Ethiopie entend vacciner 20% de sa population d'ici la fin de l'année, en commençant par les personnels de santé.
CHINE - Sept nouveaux cas recensés
La Chine a recensé 7 nouveaux cas confirmés de contamination au coronavirus au cours des vingt-quatre dernières heures, contre 9 cas la veille, ont rapporté samedi les autorités sanitaires.
Dans un communiqué, la Commission nationale de la santé a indiqué que tous les nouveaux cas concernaient des personnes arrivées de l'étranger.
Selon les données de la commission, 90'034 infections ont été confirmées en Chine continentale. Aucun décès supplémentaire n'a été signalé samedi. Le bilan de l'épidémie dans le pays s'élève officiellement à 4636 morts.
RTSinfo avec agences
Nouvelles restrictions de livraisons d'AstraZeneca pour l'Union européenne
Le géant pharmaceutique britannico-suédois AstraZeneca est confronté à de nouvelles réductions de livraisons de son vaccin contre le Covid-19 à l'Union européenne, invoquant des restrictions d'exportation.
Confronté à des difficultés de production, le groupe avait décidé de recourir à ses sites de production en dehors de l'UE pour essayer de compenser en partie et livrer les 27 Etats membres de l'Union mais "malheureusement, des restrictions d'exportations réduiront les livraisons au premier trimestre" et "vraisemblablement" au deuxième, selon un porte-parole du groupe.
Celui-ci a pour objectif de livrer 100 millions de doses au premier semestre - 30 millions au premier trimestre et 70 millions au deuxième.
AstraZeneca avait annoncé fin janvier ne pouvoir livrer aux Vingt-Sept que 40 millions de doses au 1er trimestre, sur les 120 millions qu'il avait initialement promises, en raison de difficultés manufacturières dans une usine belge. Pour le deuxième trimestre, AstraZeneca devait initialement livrer 180 millions de doses à l'UE.
>> Lire : Nouvelle baisse des livraisons du vaccin AstraZeneca en Europe
Le corps enseignant, une priorité relative
La France, la Norvège ou encore le Pérou n'ont pas accordé aux enseignants la priorité de la vaccination contre le Covid-19, privilégiant les critères de santé aux critères professionnels.
Mais d'autres pays comme l'Italie, le Portugal ou les Etats-Unis ont donné leur feu vert.
Mi-décembre, la directrice du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), Henrietta Fore avait recommandé de vacciner les enseignants en priorité.