Publié

Le bilan des morts dans les manifestations en Birmanie ne cesse de s'alourdir

Au total, "au moins 138 manifestants pacifiques" ont été tués depuis le coup d'Etat en Birmanie, a affirmé lundi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU. [AFP - Anadolu Agency]
Le bilan des morts dans les manifestations en Birmanie ne cesse de s'alourdir / Le Journal horaire / 30 sec. / le 15 mars 2021
Onze manifestants opposés à la junte ont été tués lundi en Birmanie, portant le bilan à près de 140 morts depuis depuis le coup d'Etat du 1er février, a affirmé lundi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU. Il a dénoncé un "week-end de bain de sang".

Malgré la répression meurtrière de la veille, des contestataires sont redescendus dans les rues lundi et c'est dans le centre du pays que le nombre des personnes tuées a été le plus élevé. Six personnes, dont une femme, ont été abattues et seize personnes blessées à Myingyan, a dit à l'AFP un habitant de cette localité.

Egalement dans le centre, à Aunglan, "deux hommes ont été tués par balle", l'un visé à la tête et l'autre à la poitrine, et "six autres ont été blessés", a déclaré à l'AFP un témoin. La télévision d'Etat a pour sa part confirmé lundi qu'un policier avait été tué à Bago, au nord-est de Rangoun, au cours d'une manifestation.

Au total, "au moins 138 manifestants pacifiques" ont été tués depuis le coup d'Etat, a affirmé lundi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, citant les chiffres du Haut-commissariat aux droits de l'Homme. Il a dénoncé un "week-end de bain de sang", avec "38 personnes tuées hier" (dimanche), et "18 tuées samedi".

Inquiétude chinoise

La tension a été particulièrement forte dimanche à Hlaing Tharyar, une banlieue industrielle de Rangoun. Des assaillants y ont incendié plusieurs usines chinoises et 22 protestataires ont été abattus par les forces de l'ordre.

>> Lire aussi : Alors que les violences continuent, la Chine appelle la Birmanie à la désescalade

La Chine s'est dite lundi "très préoccupée" pour la sécurité de ses citoyens en Birmanie, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian. Il a exhorté les autorités birmanes à prendre des mesures pour "éviter résolument que de tels incidents ne se reproduisent".

ats/fgn

Publié

Audience reporté

La riposte de l'armée se poursuit sur le terrain judiciaire: l'AAPP recense désormais plus de 2000 arrestations dont Aung San Suu Kyi, 75 ans, toujours détenue au secret. L'ex-cheffe du gouvernement civil devait comparaître en vidéoconférence dans la matinée, mais l'audience a du être reportée faute de connexion internet, a indiqué à l'AFP son avocat Khin Maung Zaw. Elle se tiendra le 24 mars.

>> Lire aussi : La comparution d'Aung San Suu Kyi en Birmanie reportée faute d'internet

La prix Nobel de la paix 1991 est poursuivie pour au moins quatre chefs d'accusation: importation illégale de talkies-walkies, non respect des restrictions liées au coronavirus, violation d'une loi sur les télécommunications et incitation aux troubles publics. L'armée l'accuse aussi de corruption en affirmant qu'elle a perçu 600'000 dollars et plus de 11 kilos d'or de pots-de-vin.